Aquae Tarbellicae
Aquae Tarbellicae est une cité aquitano-romaine et le nom antique de la ville de Dax.
Aquae Tarbellicae | ||
Légende de Dax : statue du légionnaire romain retrouvant son chien guéri | ||
Localisation | ||
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Pays | Empire romain | |
Gaule aquitaine | ||
Type | Chef-lieu de Civitas | |
Coordonnées | 43° 42′ 26″ nord, 1° 03′ 19″ ouest | |
Géolocalisation sur la carte : Empire romain
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Histoire | ||
Époque | Antiquité (Empire romain) | |
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Histoire
modifierSources d'eaux chaudes
modifierDax doit son origine aux Romains qui, à l'époque de l'empereur Auguste, ont créé la ville ancienne en lui donnant le nom d'Aquae Tarbellicae («les eaux des Tarbelles », le peuple aquitain qui habitait cette région, proche des Vascons) ou Aquae Auguste («les eaux d'Auguste»).
La ville ancienne était créée autour de la source d'eau chaude (la Néhe), et la présence des eaux chaudes, très appréciées pour les Romains, est mentionnée dans le nom de la ville (Aquae, qui est le toponyme latin utilisé pour faire référence aux lieux qui ont des sources d'eau thermale à vertus thérapeutiques).
Jusqu'à la Révolution, le nom de la ville s'orthographiait Acqs, plus proche à son origine latin et étymologique, Aquae.
Aquae Tarbellicae, chef-lieu de civitas
modifierLa ville est née après la conquête romaine, dans le contexte de la réforme augustéenne de 16 - 13 av. J.C. Elle était créée ex novo («de neuf») pour être le chef-lieu de la Cité des Tarbelles, une de les 21 cités qui faisaient partie de la nouvelle province romaine d'Aquitaine, dans le contexte de la réorganisation administrative romaine des anciens peuples aquitains[1].
Légende du légionnaire et son chien
modifierSelon la Légende de Dax, un légionnaire romain possédait un chien auquel il était très attaché. Mais la bête était vieillissante et percluse de rhumatismes. Lorsque l'homme fut appelé en mission, il ne put emmener son animal avec lui. Par pitié, le légionnaire décida de mettre un terme à ses souffrances en le jetant dans l'Adour pour le noyer. De retour de campagne, il eut la surprise de retrouver son chien, vivant et en pleine forme. Ce dernier avait dérivé le long de la rivière jusqu'à des poches de boue, lui permettant de recouvrer une seconde jeunesse. C'est ainsi que les Romains auraient découvert les vertus des boues de l'Adour et des eaux de la source de la Néhe[2].
La vocation thermale de Dax était née. Les légions romaines y vinrent retrouver force et vigueur. L'empereur Auguste et sa fille Julia, eux aussi, y prirent les eaux, assurant ainsi à Rome et dans toute la Gaule antique la renommée de Dax. Il lui légua son sceau en la nommant Aquae Augustae ; des thermes furent construits autour de la source chaude, la Néhe, avec des villas romaines qui formèrent, au Bas Empire, un véritable quartier.
Du fait de sa situation géographique, la cité primitive se révéla vite une ville marchande importante, ce qui lui valut d'être occupée ou visitée tour à tour par les Wisigoths, les Sarrasins, les Normands, les Vandales et les Vikings.
Notes et références
modifier- Bénédicte Boyrie-Fénié, Les Landes, Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, coll. « Carte Archéologique de la Gaule » (no 40), , 192 p. (ISBN 2-87754-033-2), p. 62
- L'Almanach du landais, édition 2008, p 45
Annexes
modifierBibliographie
modifier- [Boucher 1879] Henry du Boucher, Les Aquenses primitifs, ou Dax avant l'histoire, Dax, Jestide, , 71 p. (présentation en ligne)
- [Santrot 1996] Jacques Santrot, « Bronzes et fers de Dax, Landes : la cachette d’un « antiquaire-restaurateur » au IVe s. après J.-C. », Gallia, , p. 251-343 (lire en ligne)
- [Bouet 2011] Alain Bouet, « À la recherche du forum perdu d’Aquae Tarbellicae (Dax) », Gallia, , p. 155-193 (lire en ligne)