Aller au contenu

Famille de La Châtre

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Maison de La Châtre)

Famille de La Châtre
Image illustrative de l’article Famille de La Châtre
Armes de la famille.

Blasonnement De gueules, à la croix ancrée de vair.[1]
Devise "Semper nobilis"
cri de guerre : "A l'attrait des bons chevaliers"
Branches Nancay, Paray, du Plais, Leyraud, du Verny
Période XIe s - XIXe s.
Allégeance Parti catholique (guerres de religion)
Fiefs tenus Nancay Paray
Vassaux Seigneurs d'Ars
Preuves de noblesse
Admis aux honneurs de la Cour 1738 à 1787

La famille de La Châtre est une ancienne famille de la noblesse française originaire du Berry (peut-être de la commune de La Châtre), donnée pour éteinte à la fin du XIXe siècle. Elle a donné deux branches qui se sont perpétuées jusqu'au XIXe siècle.

Il a existé une famille de La Châtre, homonyme et originaire d'Issoudun, éteinte en 1900, qui revendiquait une origine commune avec la famille de La Châtre.

Gaspard Thaumas de la Thaumassière, historien du Berry, La Chesnaye des Bois et d'autres généalogistes anciens, se basant sur une ancienne tradition, ont voulu faire descendre, sans preuves formelles, la maison de la Châtre[2] de celle des anciens sires de Châteauroux, princes de Déols (qui dès la fin du Xe siècle occupaient en Berry un rang considérable[3]) : toutefois, sa filiation prouvée ne commence qu'à Philippe de la Châtre, vivant au début du XIVe siècle[4].

Le généalogiste Nicolas Hyacinthe Beaujon (frère puîné du financier Nicolas), ayant été chargé d'examiner les preuves de noblesse qu'un de ses membres fit sous Louis XV pour être admis aux honneurs de la Cour, écrit en 1770 « La maison de la Châtre est originaire du Berry. Elle tient un rang distingué parmi les illustres maisons du royaume par son ancienneté, par ses alliances et par les charges de la couronne dont elle a été revêtue, ayant donné quatre capitaines des gardes du corps des Rois, un colonel-général des Suisses, deux chevaliers de l'Ordre du Saint-Esprit et deux maréchaux de France. »[3]

Jean-Baptiste Pierre Jullien de Courcelles écrit lui : « La maison de la Châtre, l'une des plus distinguées du royaume, par les grands hommes qu'elle a produits, n'est pas moins illustre par la grandeur et l'antiquité de son origine »[5].

La Maison de La Châtre a été admise aux honneurs de la cour de 1738 à 1787, en vertu de preuves faites au cabinet des ordres du roi.

La branche cadette s’éteignit en 1829 avec Louis-Sylvain de La Châtre, évêque de Beauvais, frère de Claude-Louis de La Châtre (1745-1824), ministre d’État et membre du Conseil privé de Louis XVIII, titré duc de la Châtre en 1815. La branche aînée, fixée dans le Poitou, s’éteignit en 1887 avec Raoul-Jean de La Châtre (1811-1887)[6].

Personnalités

[modifier | modifier le code]
Claude de La Châtre de La Maisonfort (1536-1614) maréchal de France
Claude-Louis de La Châtre (1745-1824), duc de La Châtre en 1815

Alliances notables

[modifier | modifier le code]

Alliances avec les familles d'Amboise, de Barbançois, de Bâtarnay, Barton de Montbas, de Beaumanoir-Lavardin, de Bourdeilles, de Chamborant, de Châtillon, de Cluys, de Crevant d'Humières, de Cugnac-Dampierre, de Crussol d'Uzès, de Dreux-Brézé, d'Étampes, de Graçay, de Fougières, de l'Hôpital, d'Issoudun, de Jouvenel d'Harville des Ursins, de Lauzon, de Linières, de La Grange d'Arquien, Magon, de Menou, de Miolans, de Montmorency, de Nicolay, d'Orléans, Pot de Rhodes, Reggio d'Yaci, Robertet d'Alluye, de Saint-Amadour, de Saint-Nectaire, de Savary-Lancosme, Sobieski, de Sorbiers, de Susini d'Arescia, de Thianges, de Thou, Trousseau, de Valois, de Voysins d'Ambre.

Casimire de la Grange d'Arquien, épouse, en 1665, de Jean Sobieski (élu roi de Pologne en 1674) avait pour parents Henri Albert de La Grange, marquis d'Arquien, et Françoise de La Châtre. Cette alliance donne à la maison de La Châtre des affinités avec plusieurs têtes couronnées et principalement avec la maison d'Autriche.

Image Armoiries de la maison de La Châtre
Armes de la maison de La Châtre

De gueules, à la croix ancrée de vair.[1]


Armes du baron de La Maisonfort

Écartelé : aux 1 et 4, de gueules, à la croix ancrée de vair (de La Châtre) ; aux 2 et 3, de gueules, à trois têtes de loup d'argent (Saint-Amadour).[1].

Armes du duc de La Châtre

De gueules, à la croix ancrée de vair.[1],[7],[5]

Supports
deux lions.
Couronne de prince sur l'écu, et couronne ducale sur le manteau.
Cimier
le lion royal d'Angleterre, qui est d'or, ayant le poitrail ceint d'une couronne de laurier de sinople, et portant l'étendard du régiment Loyal-Émigrant, où sont écrits ces mots : « L.E. Fac et spera. »
Devise
« Atavis Et Armis ».

Famille de La Châtre à Issoudun

[modifier | modifier le code]

Il a existé à Issoudun une famille de La Châtre, réputée éteinte, qui revendiquait une origine commune avec la maison de La Châtre et en portait les armes[8].

Cette famille de La Châtre a toujours été dans une situation de fortune assez modeste et paraît avoir pendant plusieurs générations dérogé à sa noblesse, vivant bourgeoisement et remplissant des offices de terre ou de justice, tout en possédant de petites seigneuries[8].

On admet généralement, mais sans avoir de preuves certaines, qu'elle a eu pour souche un cadet de Jean de la Châtre qui était seigneur de Plais en 1481 et qui avait épousé Marguerite Dorlief[8].

La souche se partagea en plusieurs rameaux. L'un d'eux donna Pierre Denis de La Châtre (1763-1820), colonel d’état-major et baron de l’Empire en 1810 qui eut trois fils dont Claude-Maurice, baron de La Châtre (1814-1900) dit Maurice Lachâtre, écrivain et éditeur. Dernier descendant male de sa famille, il eut une fille qui épousa en 1879 M. Cotton de Bennetot[8].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c et d Michel Popoff et préface d'Hervé Pinoteau, Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, , 204 p. (ISBN 978-2-86377-140-2)
  2. « Famille de La Châtre, p. 574-576 », sur Grand Dictionnaire historique, t. III, par Louis Moréri, chez les Libraires associés, à Paris, 1759
  3. a et b Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome X, 1911, page 143. (lire en ligne).
  4. Henri Jougla de Morenas, Grand armorial de France, tome 2, 1938, page 415 ([PDF] lire en ligne).
  5. a et b Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire universel de la Noblesse de France, volume 3, 1821, page 143. (lire en ligne).
  6. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome X, 1911, page 144 (lire en ligne).
  7. François Velde, « Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) », Lay Peers, sur www.heraldica.org, (consulté le )
  8. a b c et d Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome X, 1911, page 148-149 (lire en ligne).

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome X, 1911, page 143 : famille de La Châtre. Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
  • [PDF] Henri Jougla de Morenas, Grand armorial de France, tome 2, 1938, page 415 : famille de La Châtre Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
  • Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire universel de la Noblesse de France, volume 3, 1821, page 143.Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.