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Alexeï Panfilov

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Alexeï Pavlovitch Panfilov
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 68 ans)
MoscouVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
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Allégeance
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Activité
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Liste détaillée
Ordre du Drapeau rouge (, , , et )
Médaille du Courage ()
Ordre de Souvorov, 2e classe ()
Ordre de Lénine ( et )
Médaille pour la Défense de Moscou ()
Ordre de Souvorov, 1re classe ()
Héros de l'Union soviétique ()
Médaille du Jubilé des « 40 Ans des Forces armées de l'URSS » (en)
Médaille du 800e anniversaire de Moscou (en)
Médaille du Jubilé des « 30 ans de l'Armée et la Marine soviétique » (en)
Médaille commémorative de la bataille du col de Dukla (d)
Médaille du XXe anniversaire de l'Armée rouge des ouvriers et des paysans
Médaille pour la victoire sur l'Allemagne dans la Grande Guerre patriotique de 1941-1945
Médaille du Jubilé des « 20 ans de la victoire dans la Grande guerre patriotique de 1941-1945 » (en)
Médaille pour la Défense de Stalingrad
Croix de guerre 1939-1945Voir et modifier les données sur Wikidata

Alexeï Pavlovitch Panfilov (en russe : Алексей Павлович Панфилов), né le à Kazan et décédé le à Moscou, est un militaire soviétique, qui fut lieutenant-général des blindés. Au début de la Grande Guerre patriotique, d' à , il fut directeur du service de renseignement militaire, le GRU.

Défilé du  : une escouade de T-26 (char) en version « tracteur d’artillerie de campagne » défile sur la place Rouge. Noter le portrait géant de Staline affiché sur la façade du Goum.

Né à Kazan (aujourd’hui capitale du Tatarstan) dans la famille d’un employé des chemins de fer, le jeune Alexeï fait des études et sort diplômé d’une école des mines. Il commence à travailler à la compagnie des chemins de fer de Kazan.

En 1918, il s'engage dans l'Armée rouge, est admis au parti communiste (bolchevique), travaille au bureau de l'agit-prop du secteur de Sviajsk. En 1919, Alexeï est membre de l'état-major local, puis chef de l'encadrement politique de la 5e armée du Front de l'Est (1920).

Après la fin de la guerre civile, il reste dans l'Armée rouge et devient chef du bureau politique de la IVe brigade de cavalerie. En 1923, il est directeur-adjoint à la formation et à la mobilisation et chef de l'administration politique de la région militaire de Sibérie.

Il est ensuite muté à l'ouest de l'Union soviétique et devient en 1931 procureur-adjoint du secteur militaire de Léningrad. Il suit une formation et en 1937 est diplômé de l'École de l'armée blindée J. Staline.

Doté d’un blindage de 6 à 25 mm, d’un canon de 45 mm et de 2 mitrailleuses, le T-26 (char) soviétique était pendant la Guerre d'Espagne supérieur à ses ennemis, le Panzerkampfwagen I allemand et la L3 (chenillette) italienne, qui étaient plus légers et armés seulement de mitrailleuses

En 1936, il voit certains de ses collègues officiers tankistes partir pour la Guerre d’Espagne [1].

En 1938, en Sibérie, Panfilov est adjoint du colonel commandant les blindés de l'Armée rouge. Il participe à la bataille du lac Khassan contre les Japonais (-) comme commandant de la 2e brigade mécanisée du 39e Corps d'Infanterie de la 1re Armée d'Extrême-Orient.

Après la bataille du lac Khassan , un soldat japonais inspecte l'épave d'un T-26 soviétique

En 1939, Panfilov est nommé commandant-adjoint des forces blindées de l'Armée rouge [2].

Seconde guerre mondiale

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Après l'invasion de l'Union soviétique par l'Allemagne nazie, le major-général des blindés Panfilov est nommé administrateur-général en , directeur du service de sécurité des armées (GRU) en en remplacement de Filipp Golikov.

Staline, qui a désespérément besoin de troupes pour contrer l'invasion allemande qu’il n’avait pas prévue (à laquelle il n'avait pas voulu croire), ordonne à Panfilov d’organiser une armée avec les survivants de l’armée polonaise. La formation de l'« Armée Anders » est un échec [3], et Panfilov est démis de ses fonctions au GRU (il est remplacé par Ivan Ilyitchev) et envoyé au front.

Nommé commandant-adjoint de la 3e puis de la 5e armée blindée, puis commandant du 6e bataillon de la Garde et du 10e corps blindé, Panfilov participe à la contre-attaque sur Kozelsk, et lors de l'offensive Ostrogojsk-Rossoch, à la contre-attaque sur Millerovo et Vorochilovgrad. En 1943, commandant du VIe corps blindé du premier front ukrainien, il prend part aux victoires de Kiev, Jytomyr et Fastov (offensive Lvov-Sandomierz).

En 1944, Panfilov est nommé lieutenant-général[4] des blindés. Commandant le IIe corps de blindés au sein du deuxième front biélorusse, il se distingue en Poméranie orientale. En , ses forces défont les restes de la IIe Armée du Reich dans la région de la Tricité[5].

Après la guerre

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Fin , Panfilov, qui a été cité 18 fois dans les bulletins du haut-commandement, est nommé par le Présidium du Soviet suprême Héros de l'Union soviétique et reçoit la médaille d’or de l’ordre de Lénine.

Le tank T-34, atout majeur de l'Armée rouge.

Il est nommé commandant de la 3e division blindée de la Garde. En 1954, il obtient le diplôme du Cours supérieur de l'Académie militaire de l'état-major général. Il est maître de conférences à l'Académie militaire de l'état-major général Vorochilov, chargé de la formation des officiers étrangers.

En 1959, à 61 ans, le lieutenant-général Panfilov prend sa retraite. Il vit ensuite à Moscou, où il meurt en 1966. Il est enterré au prestigieux cimetière de Novodevitchi.

Décorations

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Décorations étrangères :

  • Drapeau de la Tchécoslovaquie Médaille commémorative Dukelskaya
  • Drapeau de la Tchécoslovaquie Croix militaire 39-45[6]

Bibliographie

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  1. Dès 1936-1937 les rapports que les commandants de formations blindées (comme Semyon Krivoshein (en) , Dmitri Pavlov, Mikhaïl Bogdanov) envoyaient d’Espagne à Semion Ouritsky (alors directeur du GRU) furent analysés par les stratèges soviétiques et les officiers des blindés. Ils soulignaient les résultats réellement satisfaisants du T-26 soviétique (dus à son blindage et à son canon) face au Panzerkampfwagen I allemand et à la L3 (chenillette) italienne (tous deux fois plus légers et armés seulement de mitrailleuses). Mais aussi, après la Bataille de Seseña (29 octobre 1936) , ont dû être soulignées la sensibilité des chars à la bombe à essence (que les Finlandais vont baptiser cocktail Molotov) et l'importance primordiale d'une maintenance correcte. Et, après Belchite (septembre 1937) et Fuentes del Ebro (13 octobre 1937) comme après Seseña, ont dû devenir évidentes l’impossibilité d'utiliser des tanks pour transporter des troupes de choc, et la nécessité absolue de coordonner l'action des blindés et des fantassins
  2. Alors que son ex-supérieur, Vassili Blücher, accusé de trahison dans les suites de la bataille du lac Khassan a été assassiné par le NKVD (9 novembre 1938). La victoire sur les Japonais, occasion de la deuxième apparition au combat des chars soviétiques T-26 (la première étant la guerre d’Espagne) n’a pas paru assez éclatante à Staline : 3 000 pertes du côté soviétique (contre 1 500 chez les Japonais), et (selon l’article T-26 tank (en)), sur 257 chars T-26 soviétiques engagés par la 2e brigade mécanisée et les 32e et 40e bataillons blindés, 76 ont été endommagés, dont 9 détruits
  3. « Armée Anders » : les cadres de l’armée polonaise ayant été éliminés (massacre de Katyn), le général Władysław Anders tente de réunir les soldats polonais prisonniers survivants dans les camps soviétiques et jusqu'en Sibérie. Mais au début de 1942, au bout de six mois de dures tractations (voir les attitudes de Anders, Sikorski et Staline lors d'une réunion à Kouïbychev en 1941 sur la photo Anders, Sikorski, Stalin w Kujbyszewie.jpg dans l'article de la Wikipedia polonaise "Polskie Siły Zbrojne w ZSRR (1941-1942)", Staline se résout à laisser partir vers l'Iran ceux qui formeront le Deuxième corps polonais . Les Polonais qui acceptent de rester en URSS et de combattre le IIIe Reich aux côtés de l’Armée rouge formeront l'Armée polonaise de l'Est
  4. Équivalent du général de corps d'armée français.
  5. Dans le nord de la Pologne, conurbation formée de Gdańsk, Sopot et Gdynia
  6. Ce qui ferait supposer que A. P. Panfilov a combattu en Tchécoslovaquie, ce qui n'apparait pas dans ses biographies officielles disponibles. Peut-être s'agissait-il d'une mission secrète, comme celle de l'agent du GRU Anatoli Gourevitch en 1940 (voir le § "Controverses" de l'article Anatoli Gourevitch). À moins qu'il ne s'agisse que de décorations honoris causa

Liens externes

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