Vision Times https://www.visiontimes.fr/ Un autre regard sur le monde Sat, 09 Nov 2024 18:50:52 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.6.2 https://www.visiontimes.fr/wp-content/uploads/2021/04/cropped-favicon-vision-times-france-32x32.png Vision Times https://www.visiontimes.fr/ 32 32 La vielle à roue : rencontre avec Sébastien Tourny, luthier français (1/3)  https://www.visiontimes.fr/france-2/france-tradition/la-vielle-a-roue-rencontre-avec-sebastien-tourny-luthier-francais-1-3 Fri, 08 Nov 2024 13:24:45 +0000 https://www.visiontimes.fr/?p=88508 La vielle à roue : instrument traditionnel, folklorique, toujours vivant aujourd’hui Sébastien Tourny, luthier de son métier, au pays des Maîtres Sonneurs, semble avoir un nom…

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La vielle à roue : instrument traditionnel, folklorique, toujours vivant aujourd’hui

Sébastien Tourny, luthier de son métier, au pays des Maîtres Sonneurs, semble avoir un nom de famille bien prédestiné…Non pas qu’il nous donne le « tournis »… mais bien parce qu’il « tourne, tourne » la manivelle des vielles à roue qu’il conçoit très patiemment dans son atelier d’artisan d’art, ici dans la région Centre- Val de Loire, dans la petite ville de La Châtre.

C’est donc en toute simplicité, en compagnie de son chien et avec un grand sourire, que nous reçoit Sébastien Tourny, célèbre luthier de la région, facteur de vielles à roue.

Sébastien Tournis, luthier, facteur de vielle à roue, un destin, une vie

Sébastien Tourny dans son atelier travaillant sur la caisse d’une vielle à roue. (Image : Capture d’écran / viellestourny.fr)

La vielle à roue s’impose en douceur à Sébastien Tourny, dès son enfance

« Par hasard… », nous dit-il … Mais y-a-t-il vraiment un hasard, chers lecteurs ? Sébastien Tourny nous raconte comment la vielle à roue s’est imposée à lui alors qu’il n’était encore qu’un enfant…Son destin basculait déjà sans qu’il en ait conscience.

Il nous raconte qu’il a débuté la musique à 6 ans au Conservatoire de Châteauroux. Qu’aujourd’hui, il a 50 ans et que cela fait donc un petit moment qu’il joue de la musique. À cette époque-là, à partir de 6 ans, avant de pouvoir jouer d’un instrument, il fallait assimiler deux ans de solfège. Sébastien Tourny nous explique qu’il n’était fait, ni pour l’école, ni pour le solfège, ni pour la théorie.

Nous comprenons alors aisément qu’il avait un besoin vital d’agir concrètement sur le monde qui l’entourait avec les mains. Il a donc dû réitérer une troisième année puisque son objectif premier, c’était de jouer de la trompette. Il s’est donc présenté au Conservatoire pour cet instrument. Cependant, avant d’être accepté, l’examinateur testait les postulants élèves avec un exercice de lecture de partition. Il fallait être assez rapide. Sébastien Tourny était le cinquième sur le banc des éprouvés. Les cinq premiers élèves ayant réussi à chanter la première ligne, Sébastien Tourny l’avait mémorisée simultanément. Aussi, l’a-t-il dit tout de suite.

L’examinateur s’est alors exclamé malicieusement : « - Super, tu lis super bien. Tu es le meilleur, tu vas lire la deuxième ligne maintenant… » Et là, catastrophe, ce fut la douche froide pour Sébastien Tourny qui fut recalé. Il était alors sur le point de sortir du conservatoire, quand, dans le couloir, il exprime clairement à sa mère… « C’est bon, j’arrête la musique et je me mets au judo ! »

À cet instant précis, le professeur de vielle à roue qui s’appelle Jacques Lecouturier, habitant La Châtre également, entre et entend cette phrase. Il lui dit alors : « Si tu veux… Moi, je peux t’apprendre à jouer d’un instrument… sans solfège. » Et c’est ainsi que Sébastien Tourny a découvert la vielle à roue. Ce jour-là, il ne savait pas que cela allait lui changer la vie pour toujours. Le jour où la vielle à roue s’installa sur ses genoux, ce fut une vraie révélation.

« Il n’y a rien de bon ni de mauvais sauf ces deux choses : la sagesse est un bien, l’ignorance est un mal. »
Platon

« On ne peut ni échapper au regard des Dieux, ni les contraindre. »
Platon

Sébastien Tourny et sa vielle à roue personnelle sur les genoux. (Image : Lou Malvino / VisionTimes)

« C’est un instrument qui m’a tout de suite plu …Je n’aimais pas trop l’école, je me suis réfugié plutôt dans la musique où j’y passais des heures et des heures. J’étais très motivé. Cela avançait assez vite. Très vite, j’ai joué avec des amis : Daniel Langlois et Gérard Guillaume… Daniel est professeur de cornemuse à Nevers, à Bourges … », poursuit Sébastien Tourny.

Avec ses amis, Sébastien Tourny avait monté un Trio qui s’appelait  Le Trio des Cornemuseux de la Brande . Ils animaient les Saints Blaises, les Saints Vincent : ce sont des fêtes traditionnelles religieuses auxquelles les habitants de la région sont très attachés et durant lesquelles ils se retrouvent, ensuite, autour d’un bon repas au village. Le Trio animait aussi des soirées bals, des soirées contes avec Jean-Pierre Michaud et Jean-Louis Boncoeur. Lorsque ceux-ci filaient se grimer et se changer, le Trio jouait pour faire patienter le public. La vielle à roue nourrit très souvent musicalement les histoires du Berry, les contes anciens de la région.

Sébastien Tourny continue en ces termes : « À partir de 12, 13 ans, j’étais beaucoup avec mon oncle menuisier : Roger Chamenas qui avait des machines chez lui. L’été, il faisait des petites choses pour les voisins et je l’aidais. C’est lui qui m’a donné l’amour du bois. En fin de troisième, je suis arrivé ici au lycée professionnel de La Châtre, axé sur le travail du bois, où j’ai passé mon CAP, BEP de menuiserie et après mon CAP d’ébénisterie. Ensuite, j’ai fait un diplôme dans la restauration de meubles anciens, où j’ai appris la sculpture, le vernis au tampon, la marqueterie.L’objectif, c’était de fabriquer des vielles à roue ».

« Quand j’ai commencé la vielle à roue au Conservatoire en 1983, il y avait quelques vielles qui étaient en location au Conservatoire. Il y avait un petit papy qui s’appelait André Gorgeon, (une figure emblématique du Berry dans son domaine) logeant sur Châteauroux. Il était sculpteur, ébéniste et surtout tourneur sur bois. Il s’est mis à fabriquer des vielles au moment de sa retraite, en 1974 (…), quand je suis né. Il en a vendu quelques-unes, et plus tard, lorsque j’avais 14, 15 ans, je suis allé très souvent chez lui. »

« C’est avec lui que j’ai appris le métier. J’avais ma mobylette. Je pouvais me rendre chez lui souvent le samedi après-midi. Après, le samedi toute la journée. Après, tout le week-end. Puis, toute la semaine en vacances. Je dormais chez lui. C’est vraiment lui qui m’a donné la passion de la lutherie. » .

Tête de vielle à roue en bois de Sébastien Tourny. (Image : Capture d’écran / facebook)

La manivelle à changement de position de Sébastien Tourny. 2023. (Image : Capture d’écran / facebook)

Naissance de trois vielles à roue, atelier de Sébastien Tourny. La Châtre. (Image : Capture d’écran / facebook)

Aujourd’hui, Sébastien Tourny sait très bien lire les partitions, il connaît le solfège. Il existe bien des partitions pour les vielles à roue, mais « cela se transmet aussi beaucoup à l’oralité » comme il le souligne. C’est aussi une tradition orale, donc.

« Dans la musique traditionnelle de vielle à roue, les morceaux font 32 mesures, c’est assez facile à mémoriser. Mais lorsque le musicien souhaite partir sur d’autres genres de musique comme  la musique classique ou baroque, là, la mémoire ne suffit plus », explique Sébastien Tourny. C’est pourquoi, à l’âge de 18 ans, il est retourné apprendre le solfège, et là, il savait pourquoi : cela avait un sens profond pour lui. 

Partition / Extrait- Bourrée carrée de La Châtre, à deux temps. Accord Sol-Do. Trompette en Ré. Le mouvement est à accélérer jusqu’à 120 à la noire. Partition simplement mise en ligne. (Image : Capture d’écran / lerautal.free.fr)

« Il n’y a qu’en France que nous avons le mot ’’solfège’’. En France, on fait d’abord la théorie avant la pratique, alors que dans tous les autres pays, les futurs musiciens jouent d’abord de leur instrument pendant plusieurs années, et ensuite ils apprennent la théorie pour comprendre ce qui se passe. Ils appellent cela ’’la théorie musicale’’, c’est plus simple. Chez nous, en France, c’est moins simple. C’est comme si nous, les français, devions apprendre à lire avant d’apprendre à parler.»

« Et puis, j’ai eu la chance, par le biais du Festival de Saint Chartier en 1997, de rencontrer Bernard Kerboeuf qui était facteur de vielle à roue sur la Bretagne . À ce moment-là, comme la Bretagne est un peu excentrée, il n’y avait pas beaucoup de joueurs de vielle. Il est venu s’installer au centre de la France pour toucher beaucoup plus de monde.

Bernard Kerboeuf arrive en 1996 à La Châtre et en 1998, il m’a embauché. Il existe bien sûr des écoles de luthiers, mais pas en vielle à roue. Il y a Mirecourt qui est sur le Quatuor, il y a Itemm qui est plus accès sur l’accordéon chromatique, la guitare, le saxophone, tous les cuivres, le piano et il y a aussi le côté " régie ", son… où sont formés des ingénieurs du son etc. Mais en vielle à roue, il n’y a pas », complète Sébastien Tourny.

Sébastien avait donc depuis l’enfance son chemin bien tracé, rencontrer les bonnes personnes, juste au bon moment et écouter son cœur et ses aspirations.

Collaboration Lu Malvino

Reportage Lu Malvino & Laurence Lefebvre

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L’aloe vera : un remède topique essentiel pour tous les ménages https://www.visiontimes.fr/savoir/nature/laloe-vera-un-remede-topique-essentiel-pour-tous-les-menages Fri, 08 Nov 2024 13:07:43 +0000 https://www.visiontimes.fr/?p=88497 En raison de ses vertus hydratantes et apaisantes, l’aloe vera est considéré comme un remède naturel efficace en cas de brûlures dues aux rayons du…

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En raison de ses vertus hydratantes et apaisantes, l’aloe vera est considéré comme un remède naturel efficace en cas de brûlures dues aux rayons du soleil. Ses puissants bienfaits en font un remède topique essentiel pour tous les ménages.

L’aloe vera est riche en minéraux, en acides aminés, en vitamines A, B, C et E, ainsi qu’en phénols et en polysaccharides, ce qui le rend très rentable pour un usage interne et externe. Cet article présente cinq utilisations pratiques de cette plante miraculeuse et donne des conseils pour choisir les produits à base d’aloe vera.

L’aloe vera : un remède topique essentiel pour tous les ménages
L’aloe vera est composé à 99,5 % d’eau, associé aux polysaccharides et aux vitamines C et E, il nourrit et hydrate parfaitement la peau. (Image : Anna Shvets / pixels)

Cinq bienfaits topiques de l’aloe vera

1.Traitement de l’acné

L’aloe vera contient des polysaccharides qui inhibent les rougeurs et les gonflements causés par les bactéries. D’après mon expérience, son application peut faire disparaître les petits boutons en une journée et les plus gros en 2 ou 3 jours. Mon ami M. Lin, de l’entreprise de conception de plantes Pot Space, utilise le gel pour nettoyer les feuilles des plantes malades ou celles dont les feuilles jaunissent afin de tuer les bactéries.

De plus, lors de la multiplication des plantes, M. Lin place les boutures dans des tranches d’aloe vera avant de les planter dans le sol pour les protéger contre les infections bactériennes. Cela démontre les propriétés antibactériennes efficaces de la plante, tant pour les humains que pour les plantes.

2. Hydratation de la peau

L’aloe vera est composé à 99,5 % d’eau. Associé aux polysaccharides et aux vitamines C et E, il nourrit et hydrate parfaitement la peau. Il est riche en acides aminés, qui contribuent à maintenir l’élasticité et la structure de la peau, ce qui en fait un excellent hydratant pour les peaux sèches et sujettes aux démangeaisons en hiver, mais aussi pour les peaux grasses et sujettes à l’acné.

Un taux d’humidité élevé peut augmenter la perte d’eau trans épidermique (évaporation de l’eau), ce qui entraîne une sécheresse et une desquamation de la peau, même grasse. Dans de tels cas, un hydratant léger comme l’aloe vera est un bon choix. Cependant, il faut ensuite appliquer un sérum ou une lotion pour former une barrière lipidique et retenir l’humidité de la peau sèche.

3. Soulagement des coups de soleil

L’aloe vera apaise efficacement la douleur et réduit l’inflammation, ce qui en fait un remède naturel idéal pour calmer et soulager la douleur des coups de soleil en été, grâce à son gel rafraichissant.

4. Cicatrisation des plaies

L’aloe vera favorise la régénération cellulaire et la cicatrisation des plaies, comme le mentionne une étude publiée dans PubMed. Nettoyez la plaie et appliquez le gel sur la zone affectée en cas de brûlures ou d’écorchures mineures.

5. Soulagement des piqûres d’insectes et des démangeaisons

L’aloe vera apaise la peau et soulage l’inflammation et les démangeaisons. Son application sur les piqûres d’insectes peut réduire l’enflure et soulager les démangeaisons.

Un remède antibactérien

Il existe plus de 200 espèces d’aloès dans le monde, l’aloès du Cap, originaire des régions semi-désertiques d’Afrique du Sud, étant particulièrement unique et précieux. Contrairement aux aloès ordinaires, l’aloès du Cap pousse à l’état sauvage et peut atteindre une hauteur de deux étages. Les Sud-Africains ont découvert que les principes actifs de l’aloès du Cap sont environ 20 fois plus puissants que ceux des plantes d’aloès ordinaires, ce qui lui confère une grande valeur.

Le jus amer de l’aloès n’est pas l’anthraquinone de l’aloès qui provoque la diarrhée, mais un liquide brun unique qui s’écoule de l’aloès du Cap coupé en tranches. Les Sud-Africains empilent les tranches d’aloès du Cap, face coupée vers l’intérieur, pour recueillir ce jus, qui est transformé en un remède maison. Le jus amer de d’aloès est excellent pour apaiser et réparer l’inconfort cutané causé par les infections bactériennes, ce qui le rend particulièrement adapté au traitement de l’acné, du pied d’athlète, de l’eczéma et des allergies cutanées.

L’aloe vera : un remède topique essentiel pour tous les ménages
L’aloe vera favorise la régénération cellulaire et la cicatrisation des plaies. (Image : rthanuthattaphong / envato)

Comment choisir le bon produit

Niu Er, experte taïwanaise en soins de la peau, a fait remarquer que de nombreux gels à l’aloe vera vendus dans le commerce contiennent des colorants verts et des parfums donnant l’impression que le produit est directement extrait de l’aloe vera. Bien que ces préparations soient efficaces pour soulager les coups de soleil , hydrater, cicatriser les plaies ou traiter les peaux à problèmes, il est recommandé de cultiver ses propres plantes et d’utiliser le gel frais selon les besoins. Il est préférable de choisir des produits sans colorants ni parfums ajoutés, pour plus de sécurité.

La culture de l’aloe vera n’est pas compliquée, la plante se développe naturellement. Placez-la dans un endroit ensoleillé, si les feuilles sont minces, c’est le signe d’une déshydratation sévère. Dans ce cas, plongez le pot entier dans un seau rempli à moitié d’eau pendant environ une demi-heure.

Rédaction Fetty Adler
Collaboration Jo Ann

Source : Aloe Vera: An Essential Household Remedy
www.nspirement.com

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Est-il vrai qu’il y a plus de microbes que de cellules dans le corps humain  https://www.visiontimes.fr/savoir/homme/est-il-vrai-quil-y-a-plus-de-microbes-que-de-cellules-dans-le-corps-humain Thu, 07 Nov 2024 14:44:32 +0000 https://www.visiontimes.fr/?p=88488 Il est difficile de faire nos courses sans qu’il ne nous soit proposé des produits pour protéger notre microflore ! Notre corps hébergerait dix fois…

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Il est difficile de faire nos courses sans qu’il ne nous soit proposé des produits pour protéger notre microflore ! Notre corps hébergerait dix fois plus de bactéries que de cellules. Vraiment ?

La microflore ou microbiote est l’ensemble des micro-organismes qui résident normalement dans notre corps. Ses secrets ont été vulgarisés par la Dre Giulia Enders dans son livre Le charme discret de l’intestin. Ce best-seller a largement contribué à l’engouement autour du sujet ! Pourtant, la découverte de la microflore intestinale a plus d’un siècle. Nous la devons au microbiologiste Élie Metchnikoff, prix Nobel de médecine en 1908. Avec le temps, les avancées technologiques ont facilité l’étude du microbiote, et c’est en 1977 que le célèbre ratio d’une cellule humaine pour dix bactéries est publié par le microbiologiste américain Dwayne Savage.

Des quantités de microbes et de cellules difficilement mesurables

En 1972, le biochimiste Thomas Luckey a évalué que chaque gramme de selles humaines renfermait cent milliards de bactéries et que l’appareil digestif en contenait un kilo. En multipliant, et en considérant que la majorité des bactéries se loge dans les fèces, l’estimation de la quantité dans le corps était donc de 100 000 milliards de bactéries. En 1977, l’équipe du Pr. Savage a ramené ce nombre sur le nombre de cellules humaines (10 000 milliards), d’où le fameux ratio. Ce rapport d’un sur dix s’est vite répandu dans la communauté scientifique, car il est facile à retenir et rend concrète la notion de microflore intestinale. Le ratio est encore diffusé dans les cours de biologie ou activités de vulgarisation.

Près de quarante ans après, en 2014, le microbiologiste Judah Rosner a publié une lettre dans l’ancien journal scientifique Microbe pour questionner l’intangible proportion d’un sur dix. Le début de son texte est d’ailleurs intéressant et révèle un paradoxe : « La science se régit par une réanalyse critique de faits. (…) Mais une fois qu’un fait entre dans la littérature scientifique, au bout d’un moment, il devient difficile à effacer. » Le Pr. Rosnera souligne que l’estimation de 10 000 milliards de cellules est d’abord sortie dans un livre en 1970, mais que l’information n’y est pas référencée. Il avertit aussi que l’appréciation de la quantité de cellules humaines représente en fait un défi. Il conclut que, même si le ratio devait être contredit, cela ne remettrait pas en cause l’implication du microbiote dans la santé humaine.

Une question de méthode

Deux ans après la lettre mentionnée, des travaux israéliens ont démenti l’inébranlable ratio. L’équipe du Professeur Ron Milo a sélectionné l’organe dont le nombre de bactéries était représentatif des bactéries dans l’organisme. La microflore de la bouche, des poumons ou de la peau n’a pas été comptabilisée, car la quantité de bactéries y est cent fois moins riche que dans le gros intestin. Ils ont pris en compte que le côlon contient 400 grammes et non un kilo de selles fraîches. Ensuite, l’équipe s’est inspirée d’un article scientifique italien, qui évaluait le nombre de cellules humaines, non pas de manière globale, mais organe par organe puisque les tailles et masses des cellules sont très variables à travers le corps.

Le nombre de cellules humaines devient alors trois fois plus élevé, soit 30 000 milliards. La proportion de bactéries par cellule est ainsi affinée à 1,3. Bien qu’inférieur à 10, le rapport est supérieur à 1, donc les bactéries restent supérieures en nombre.

Néanmoins, chaque fois que vous déféquez aux toilettes, il se rééquilibre et ce sont les cellules humaines qui deviennent supérieures en nombre !

Virus, bactéries et protozoaires peuplent notre corps

Nous parlons de bactéries, composante du microbiote intestinal la plus analysée aujourd’hui. Cependant, elle n’exprime pas toute la complexité de votre microflore. Bactéries, levures, protozoaires (animal microscopique à une seule cellule) et virus, voici le petit monde inoffensif que vous hébergez ! Notre « virobiote » a longtemps été considéré comme représentant l’écrasante majorité de l’organisme. En 2021, des études revoient cette donnée à la baisse, et rapprochent le nombre de virus dans notre corps à celui des bactéries. Par conséquent, ces effectifs sont semblables aux cellules humaines.

Mais n’oubliez pas qu’en les additionnant, bactéries et virus groupés ensemble sont majoritaires !

Rédaction Fetty Adler
Collaboration Jo Ann

Auteur
Valérie Lannoy post-doctorante en microbiologie, Sorbonne Université.
Cet article est republié à partir du site The Conversation, sous licence Creative Commons.

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Le Japon se retrouve en terrain inconnu après la défaite historique du Parti libéral-démocrate au pouvoir https://www.visiontimes.fr/actualite/monde/le-japon-se-retrouve-en-terrain-inconnu-apres-la-defaite-historique-du-parti-liberal-democrate-au-pouvoir Wed, 06 Nov 2024 12:44:29 +0000 https://www.visiontimes.fr/?p=88481 Le Parti libéral-démocrate japonais (PLD), qui domine la gouvernance du pays depuis 1955 à quelques exceptions près, a fait face à un coup dur lors…

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Le Parti libéral-démocrate japonais (PLD), qui domine la gouvernance du pays depuis 1955 à quelques exceptions près, a fait face à un coup dur lors des élections législatives qui se sont déroulées dans tout le Japon le 27 octobre 2024.

Il est apparu clairement que le Parti libéral-démocrate (PLD) et son partenaire de coalition Komeito n’obtiendraient pas suffisamment de sièges pour former un gouvernement majoritaire.

Le nouveau Parti constitutionnel démocratique du Japon (CDPJ), en pleine expansion, a remporté plus des trois quarts des sièges du PLD, tandis que d’autres partis d’opposition ont également réalisé des gains significatifs.

le Parti libéral-démocrate ne dispose plus d’un gouvernement majoritaire

C’est la première fois depuis 2009 que le Parti libéral-démocrate ne dispose pas d’un gouvernement majoritaire, et des négociations actives entre les partis sont en cours.

Le Japon se retrouve en terrain inconnu après la défaite historique du Parti libéral-démocrate au pouvoir
Le parti au pouvoir au Japon, touché par un scandale, n’a pas obtenu la majorité pour la première fois depuis 2009 lors des élections anticipées du 27 octobre. (Image : Capture d’écran / YouTube)

Ce revers cuisant du PLD s’explique en partie par un scandale de caisses noires impliquant une grande partie de la direction du parti, y compris la faction du puissant ancien premier ministre Shinzo Abe, assassiné en 2022.

Le scandale avait poussé le Premier ministre Fumio Kishida, du PLD, à démissionner, il a été remplacé par le populiste libéral Shigeru Ishiba, qui a pris ses fonctions le 27 septembre.

Élections générales et programmes

Shigeru Ishiba a ordonné la dissolution de la Chambre des représentants du Japon, ce qui a conduit à des élections générales dans toutes les circonscriptions. La Chambre des représentants est la chambre basse du parlement japonais, la Diète nationale, et compte 465 sièges.

Le PLD, qui est traditionnellement conservateur (mais qui, en raison de sa taille, accueille un certain nombre de factions politiques au sein de sa direction), a fait campagne sur un programme visant à regagner la confiance du public à la suite du scandale des caisses noires en enquêtant sur les infractions et en établissant un nouveau « quartier général de la réforme politique » pour réformer le système à l’avenir.

Pour le reste, le PLD a adopté un programme largement centriste dans son manifeste électoral de 2024, appelant à continuer de subventionner la recherche de haute technologie, à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, notamment grâce à l’utilisation de l’énergie nucléaire, et au renforcement de l’alliance militaire entre les États-Unis et le Japon.

Le Japon se retrouve en terrain inconnu après la défaite historique du Parti libéral-démocrate au pouvoir
Le premier ministre Shigeru Ishiba et les Conseillers spéciaux du Premier ministre, le 28 octobre. (Image : wikimedia / 首相官邸 (PMO) / CC BY 4.0)

En revanche, le Parti constitutionnel démocrate du Japon (CDPJ), qui représente un programme de centre-gauche, s’est engagé à « prendre l’initiative de d’élaborer des mesures spécifiques pour mener à bien une réforme politique sérieuse que le PLD ne peut pas réaliser », comme l’indique une traduction non officielle du manifeste de son parti.

Le manifeste du CDPJ contient également des dispositions en faveur d’un salaire minimum plus élevé, des droits des travailleurs, de la décarbonisation et de causes progressistes telles que « la diversité et l’inclusion », le mariage homosexuel, l’égalité des sexes et la transformation du Japon en une « société plus multiculturelle ».

Alors que certains membres du PLD ont appelé à un renforcement des capacités militaires du Japon, les démocrates constitutionnels ont adopté une position plus conciliante, plaidant pour une « politique militaire strictement défensive ».

Le manifeste du CDJP, contrairement à celui du PLD, ne mentionne pas les relations avec Taïwan, l’île gouvernée démocratiquement et revendiquée par la Chine communiste. Taïwan se trouve à proximité des îles japonaises d’Okinawa, dans le sud du pays, et supervise une voie maritime cruciale que le Japon utilise pour ses échanges commerciaux.

Le PLD a perdu 60 sièges lors des élections, ce qui ramène son total, y compris les sièges de la coalition, à 215, soit moins que les 233 sièges nécessaires pour former un gouvernement majoritaire.

Les partis d’opposition progressent

Les résultats des élections ont représenté une large victoire pour les partis de gauche japonais, tandis que d’autres partis mineurs ont progressé.

Le Japon se retrouve en terrain inconnu après la défaite historique du Parti libéral-démocrate au pouvoir
Le chef du Parti constitutionnel démocratique (CDP) Yoshihiko prononce un discours pour soutenir Renho, candidat aux élections au poste de gouverneur de Tokyo le 6 juillet 2024. (Image : wikimedia / Noukei314 / CC BY-SA 4.0)

Parallèlement, le 30 octobre, la Haute Cour de Tokyo a suivi les tribunaux de Sapporo et de Nagoya et jugé que les interdictions de mariage entre personnes de même sexe étaient inconstitutionnelles. Toutefois, la Cour suprême du Japon n’a pas encore statué sur cette question.

Le CDJP a remporté 148 sièges, soit un gain massif de 50 sièges. Toutefois, certains observateurs considèrent comme une erreur stratégique les efforts déployés pendant trois ans par le parti pour forger une alliance avec le Parti communiste japonais (PCJ), au détriment des autres partis d’opposition.

« Si le CDP(J) avait consacré tout ce temps et toutes ces ressources au DPFP et à Ishin, nous aurions probablement déjà un gouvernement dirigé par le CDP », a écrit un internaute japonais sur X, le 29 octobre.

Le  Parti communiste japonais, qui rejette le marxisme-léninisme autoritaire, défend une plate-forme de gauche plus proche des partis sociaux-démocrates occidentaux. Il n’a toutefois obtenu que 8 sièges, contre 10 lors des élections précédentes.

Le parti libertaire Ishin, ou Parti japonais de l’innovation, arrive en troisième position, avec 38 sièges. L’Ishin, qui a commencé à se fragmenter en camps de gauche et de droite, prône une plus grande décentralisation, notamment un projet de fédéralisation du pays afin de réduire l’influence de Tokyo, la capitale.

L’Ishin, qui a remporté 38 sièges et est généralement considéré comme le parti d’Osaka, la deuxième ville du Japon, préconise également d’importantes réductions d’impôts, la légalisation du mariage homosexuel et, contrairement aux partis de gauche, un contrôle plus strict de l’immigration. En matière de politique étrangère, il prône une plus grande coopération militaire avec les États-Unis tout en faisant du Japon une « nation autonome » dotée d’une plus grande influence « sur la scène internationale ».

En quatrième position, le DPFP (Democratic Party for the People), qui s’est présenté sur la base d’un programme en faveur de la protection sociale et de réformes économiques, a remporté 28 sièges.

Le parti de gauche et anti-establishment Reiwa Shinsengumi (« groupe nouvellement élu de l’ère impériale Reiwa »), qui prône des politiques sociales progressistes et une réévaluation des relations entre le Japon et les États-Unis, a remporté 9 sièges.

Le Sanseito, un parti populiste de droite, a remporté trois sièges, tandis que le Parti conservateur, plus modéré, a obtenu son tout premier siège parlementaire.

Rédaction Fetty Adler
Collaboration Jo Ann

Source : Japan in Uncharted Political Waters After Ruling Party Suffers Rare Loss

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Œufs de cane salés : une tradition chinoise en matière de conservation https://www.visiontimes.fr/inspiration/gourmet/oeufs-de-cane-sales-une-tradition-chinoise-en-matiere-de-conservation Tue, 05 Nov 2024 21:01:23 +0000 https://www.visiontimes.fr/?p=88471 Avez-vous déjà goûté aux œufs de cane salés ? Peut-être pas. Issue d’une méthode de conservation des aliments, l’ancienneté de cette tradition est toutefois assez…

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Avez-vous déjà goûté aux œufs de cane salés ? Peut-être pas. Issue d’une méthode de conservation des aliments, l’ancienneté de cette tradition est toutefois assez étonnante.

Bien avant l’avènement de l’électricité et de la réfrigération moderne, nos ancêtres ont découvert des méthodes naturelles de conservation des aliments. Ils comptaient sur le soleil pour sécher, sur les micro-organismes pour fermenter, sur les acides pour décaper et sur le miel pour conserver.

Un autre agent de conservation notable était le sel pour la salaison. En éliminant l’humidité et en créant un milieu acide, le sel crée un environnement inhospitalier pour les bactéries nocives, ce qui prolonge considérablement la durée de conservation des aliments.

Il n’est donc pas étonnant que la délicatesse des œufs de canard salés trouve son origine en Chine, où ces produits de volaille riches en nutriments représentent environ 20 % de la consommation totale d’œufs. L’ancienneté de cette tradition est toutefois assez étonnante.

Œufs de cane salés : une tradition chinoise en matière de conservation
Les instructions relatives à la technique de préparation des œufs de cane salés figurent dans la plus ancienne encyclopédie agricole conservée en Chine, datant de la dynastie des Wei du Nord (386-534 ap J.-C.). Principales techniques pour le bien-être du peuple
(齊|民|要|術 Qimin Yaoshu) (Image : composter-box / envato)

Un œuf pas comme les autres

Les instructions relatives à la technique de préparation des œufs de cane salés figurent dans la plus ancienne encyclopédie agricole conservée en Chine, datant de la dynastie des Wei du Nord (386-534 ap J.-C.). Principales techniques pour le bien-être du peuple (齊|民|要|術 Qimin Yaoshu) recense, en dix volumes, les techniques d’horticulture, d’agriculture et de pêche de la Chine ancienne, ainsi que les méthodes de stockage et de conservation des produits agricoles.

Œufs de cane salés : une tradition chinoise en matière de conservation
Les premiers œufs de cane salés étaient fabriqués en enterrant des œufs frais dans le sable salé du bord de mer. (Image : leungchopan / envato)

Les premiers œufs de cane salés étaient fabriqués en enterrant des œufs frais dans le sable salé du bord de mer. Au fil du temps, la salinité transformait les œufs en les rendant plus secs, plus savoureux et plus durables, ce qui leur permettait de fournir une alimentation précieuse lors des longs voyages en mer.

Lorsque l’humidité est retirée des jaunes d’œufs, ceux-ci deviennent plus huileux et solides, tandis que les blancs restent liquides. Les œufs de cane salés étaient souvent cuits à la vapeur et consommés avec de la bouillie de riz (congee) ou bouillis et gardés à portée de main pour une utilisation immédiate. Le riche jaune d’œuf a été très apprécié comme ingrédient décadent dans les spécialités alimentaires, comme les gâteaux de Lune, d’autres pâtisseries, mais aussi les boulettes de riz (zongzi).

À mesure que les œufs de cane salés gagnaient en popularité dans toute l’Asie, différentes méthodes se sont développées à l’intérieur des terres pour imiter le bain de sel sablonneux. Nous allons ici parcourir ce que j’ai appris être la méthode la plus fiable pour la conservation à domicile.

Œufs de cane salés : une tradition chinoise en matière de conservation
Dans notre pays, les œufs de cane sont beaucoup moins courants qu’en Chine, mais on peut en trouver. Les canards sont des oiseaux charmants, et quelques personnes téméraires et audacieuses relèvent parfois le défi de les élever. (Image : ksenia_she / envato)

Préparation des œufs de cane salés

Dans notre pays, les œufs de cane sont beaucoup moins courants qu’en Chine, mais on peut en trouver. Les canards sont des oiseaux charmants, et quelques personnes téméraires et audacieuses relèvent parfois le défi de les élever. Si vous disposez d’une source d’approvisionnement dans votre voisinage c’est encore mieux : car il est probable que les canards vous paraîtront un peu effrayants au début.

Les canards adorent l’eau et leurs petites pattes boueuses ne respectent pas l’état impeccable des œufs fraîchement pondus. Le lavage des œufs doit cependant être retardé jusqu’au moment de la transformation, afin d’éviter d’enlever la cuticule naturelle, ou « fleur », qui protège le contenu des bactéries.

Que vous ayez des œufs propres achetés dans un magasin ou des œufs sales achetés chez un voisin (il faut aussi savoir que les œufs de poule peuvent être aussi utilisés), commencez par laver vos œufs. Ensuite, mettez-les à sécher, tôt le matin, directement au soleil. Cette opération dure quelques heures : ne pas oublier de les retourner au moins une fois au cours de ce laps de temps.

Bien que cela puisse sembler relever de la superstition, ce bain de soleil matinal peut être une étape importante qui aide à détruire toute bactérie restante sur les œufs avant leur traitement. En revanche, le soleil d’une heure plus tardive, ou plus chaude, pourrait chauffer les œufs à un point tel, ou si rapidement, qu’ils se fissureraient.

Œufs de cane salés : une tradition chinoise en matière de conservation
Les ingrédients pour fabriquer des œufs de cane salés. (Image : Studio_OMG / envato)

Ce qu’il faut pour fabriquer vos œufs de cane salés

  • Des œufs frais de cane ou de poule (autant que vous souhaitez en conserver)
  • Suffisamment de sel de mer pour recouvrir les œufs
  • Suffisamment d’alcool (vin de cuisine chinois ou vodka) pour recouvrir les œufs.
  • Du film plastique ou un sac plastique de conservation alimentaire à fermeture éclair

Comment procéder pour avoir des œufs de cane salés de bonne qualité

  • Préparez un petit bol d’alcool et un autre de sel.
  • Trempez chaque œuf individuellement dans l’alcool, puis roulez-le dans le sel.
  • Vous pouvez placer soigneusement tous les œufs salés dans un sac de conservation à fermeture éclair ou les emballer individuellement et les remettre dans un carton.
  • Remarque : si vous utilisez des œufs de poule, utilisez impérativement le carton. Les coquilles des œufs de canard sont beaucoup plus dures et plus difficiles à endommager.
  • Conservez les œufs dans un endroit frais et sec pendant au moins trois semaines avant de vérifier leur cuisson.
Œufs de cane salés : une tradition chinoise en matière de conservation
Ces œufs sont-ils prêts pour la consommation ? (Image : CreativeNature_nl / envato)

Ces œufs sont-ils prêts à être utilisés ?

  • Entre trois et quatre semaines, commencez à tester les œufs, en les faisant cuire à la vapeur, à l’eau bouillante ou en les cassant crus.
  • Le jaune doit être d’un orange plus foncé, huileux et assez ferme (même lorsqu’il est cru).
  • Le blanc doit avoir une saveur salée et une texture légèrement crémeuse lorsqu’il est cuit.
  • Lorsque vous êtes satisfait du résultat, enlevez le sel en lavant les œufs à l’eau fraîche.
  • Séchez-les en tapotant et ils sont prêts à être utilisés ou conservés pour plus tard.

Comment consommer les œufs de cane salés

Les œufs de cane salés peuvent être utilisés dans de nombreuses recettes comme des œufs normaux : mais le jaune d’œuf sera plus ferme et plus riche. Les utilisations traditionnelles comprennent la friture dans les sautés, la cuisson dure ou molle avec le congee et, bien sûr, le jaune peut être utilisé pour préparer des desserts riches pour des occasions spéciales comme les festivals du Bateau-Dragon, les gâteau de Lune de la fête de la Mi-automne et pour le Nouvel An chinois.

Œufs de cane salés : une tradition chinoise en matière de conservation
Les œufs de cane salés peuvent être utilisés dans de nombreuses recettes comme des œufs normaux : mais le jaune d’œuf sera plus ferme et plus riche. (Image : ikadapurhangus / envato)

Essayez également de les utiliser dans vos plats occidentaux : des œufs de cane à la diable, par exemple, ou une salade d’œufs salés…

En fait, les œufs de cane salés peuvent être ajoutés, bouillis et hachés, à presque toutes les salades fraîches pour en augmenter la valeur nutritive et la saveur. Les jaunes seuls peuvent être cuits à la vapeur, émiettés et utilisés comme du parmesan.

La conservation des œufs de cane salés

Les œufs salés crus peuvent être conservés au réfrigérateur, ou bouillis et conservés à température ambiante pendant au moins un mois. Si des œufs se fendent pendant l’ébullition, consommez-les en priorité, car ils ne se conserveront pas bien.

Rédacteur Charlotte Clémence

Source : Salted Duck Eggs – A Chinese Tradition in Preservation

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L’organologie, la science des organisations, pourrait aider les députés à mieux collaborer https://www.visiontimes.fr/actualite/france/lorganologie-la-science-des-organisations-pourrait-aider-les-deputes-a-mieux-collaborer Tue, 05 Nov 2024 20:23:10 +0000 https://www.visiontimes.fr/?p=88464 Face à des blocages politiques qui questionnent les observateurs internationaux, la France a besoin de nouvelles approches. Et si l’organologie, la science des organisations, offrait…

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Face à des blocages politiques qui questionnent les observateurs internationaux, la France a besoin de nouvelles approches. Et si l’organologie, la science des organisations, offrait aux députés des clés pour délibérer sereinement sur les vrais enjeux ?

La France traverse une période de fragmentation politique. Les observateurs, outre-Manche ou outre-Atlantique s’inquiètent de nos divisions et notamment de notre capacité à nous accorder sur un budget ou de réformer le pays. Face à ces défis, une discipline émergente, l’organologie, offre des pistes pour revitaliser notre démocratie.

Les politologues, bien sûr, ont leur mot à dire. Mais aussi les « organologues », c’est-à-dire les spécialistes des organisations, dont l’influence sur la société est croissante, comme les chercheurs de
l’ESCP Ghislain Deslandes et Jean-Philippe Bouilloud l’ont noté. L’objet de cette profession, selon Rodolphe Durand, professeur à HEC Paris, est l’« analyse raisonnée des principes qui déterminent la survie des organisations ».

L’organologie, la science des organisations, pourrait aider les députés à mieux collaborer
Que nous apprend l’organologie sur la façon dont les 577 députés de l’Hémicycle, aux valeurs politiques extrêmement diverses, pourraient débattre et, in fine, parvenir à des décisions sur des sujets clés ? (Image : wikimedia / Tmorlier / CC-BY-SA-3.0)

Rechercher les bons conflits

Que nous apprend l’organologie sur la façon dont les 577 députés de l’Hémicycle, aux valeurs politiques extrêmement diverses, pourraient débattre et, in fine, parvenir à des décisions sur des sujets clés ?

Premièrement, les organologues nous éclairent sur les effets des conflits, selon qu’ils sont liés à la tâche ou à la relation. Karen Jehn, chercheuse de l’Université de Melbourne, dans un article publié en 1995 et devenu célèbre, a rapporté lesrésultats de son étude de plus de cent groupes de travail. Les conflits liés à la tâche surviennent quand des membres de l’organisation divergent quant aux buts poursuivis, aux moyens de les atteindre, et au rôle de chaque membre. Par contraste, les conflits liés à la relation surviennent en cas d’incompatibilités interpersonnelles, et ont des effets néfastes.

Selon Karen Jehn, les conflits interpersonnels ont généralement des retombées négatives sur l’efficacité et la satisfaction des membres du groupe. En revanche, les conflits liés aux tâches, dans les groupes chargés de résoudre des problèmes à la fois complexes et variés, comme l’Assemblée nationale, ont souvent, et jusqu’à un certain point, des effets positifs sur la performance individuelle et collective. L’Assemblée nationale, comme toute organisation confrontée à des sujets complexes, doit donc préférer les débats concrets sur des questions particulières aux mises en causes personnelles.

L’organologie, la science des organisations, pourrait aider les députés à mieux collaborer
Mais comment débattre sereinement quand les valeurs politiques divergent ? (Image : wikimedia / Tiraden / CC-BY-SA-2.0)

La science des organisations : lier principes et situations particulières

Mais comment débattre sereinement quand les valeurs politiques divergent ?

Prenons un exemple : le débat sur les causes institutionnelles des différences nationales de prospérité, sujet commun aux lauréats du prix Nobel d’économie 2024. Deux des lauréats, Daron Acemoglu et James Robinson, avaient débattu avec Thomas Piketty, via des articles publiés dans le Journal of Economic Perspectives, Acemoglu et Robinson estimaient que l’analyse de Piketty ne prenait pas suffisamment en compte l’effet des avancées technologiques et des institutions socio-économiques. Qui a raison ? Que faire ?

L’organologie nous offre des outils pour naviguer dans ces eaux agitées. Dans un article académique publié récemment par le Journal of Business Ethics, avec mes confrères spécialistes des organisations Mikko Ketokivi et Peter Kawalek, nous avons appliqué le modèle d’argumentation du philosophe Stephen Toulmin. Cette méthode consiste à identifier les arguments qui sont critiques dans un débat. Le modèle de Toulmin combine ainsi la rigueur et la précision de la philosophie analytique et l’attention aux cas particuliers qui marque selon lui l’esprit de la Renaissance. Et il comporte six éléments qui permettent de reconstituer le processus de raisonnement, depuis les données jusqu’aux conclusions. Dans notre article, après avoir appliqué ce modèle, nous avons conclu que le monumental Capital au XXIe siècle de Thomas Piketty est, fondamentalement, apolitique.

Par exemple, si Acemoglu et Piketty divergent quant aux causes des inégalités économiques, c’est parce qu’ils ont des conceptions très différentes du capitalisme : le premier le voit régi par de grandes lois générales, le second par des contingences technologiques et institutionnelles. Cette méthode d’analyse, appliquée aux débats parlementaires, permettrait d’identifier les véritables points de désaccord et d’ouvrir la voie à un dialogue respectueux et constructif, accessible à tous.

L’organologie, la science des organisations, pourrait aider les députés à mieux collaborer
L’organologie dessine ainsi une feuille de route pour la démocratie française : cultiver les débats de fond, décortiquer les arguments, et valoriser à bon escient l’expertise. (Image : wikimedia / Mbzt / CC-BY-3.0)

L’organologie : valoriser l’expertise pour éclairer le débat

Enfin, les organologues nous invitent à repenser notre approche de l’expertise. Dans leur livre Organizations, James March et Herbert Simon (ce dernier obtint le prix Nobel d’économie en 1978) relèvent un travers des organisations : leur recherche de l’« absorption de l’incertitude ». Autrement dit, par souci de simplification, les membres des organisations ont tendance à retenir des conclusions prises parfois dans d’autres circonstances, plutôt qu’à raisonner directement à partir des faits.

Par exemple, les juges de la Cour Suprême américaine, avant de statuer sur un cas possible d’abus de position par Schwinn, un fabricant de bicyclettes, envoyèrent le document préliminaire du verdict à un jeune collègue économiste, Oliver Williamson. Williamson, bien plus tard, lors du discours qu’il fit lors de la réception de son prix Nobel d’économie, témoigna du « raisonnement erroné » et obscur qu’il détecta alors dans le document préliminaire, et dont il s’ouvrit, sans succès, à ses collègues en charge de rédiger le verdict.

Les travaux que Williamson décida alors d’entreprendre pour identifier les failles logiques de la décision de la Cour Suprême l’amenèrent à développer la théorie des coûts de transaction, couronnée par le Nobel d’économie. Revenant sur cette conclusion des juges, qui apparaît rétrospectivement peu inspirée, les chercheurs Mikko Ketokivi et Saku Mantere, dans un article publié par le Journal of Operations Management,  remarquent que lorsque la structure argumentative des expertises n’est pas communiquée clairement, elles perdent à peu près toute valeur prescriptive. Trop souvent, on demande aux experts auditionnés en commission leurs conclusions. Demandons-leur plutôt d’exposer leurs faits et raisonnements, pour nourrir la réflexion des représentants de la Nation.

L’organologie dessine ainsi une feuille de route pour la démocratie française : cultiver les débats de fond, décortiquer les arguments, et valoriser à bon escient l’expertise. De quoi réconcilier l’exigence démocratique et la complexité du réel, tout en rassurant les observateurs nationaux et internationaux sur la capacité du pays à se réformer.

Rédacteur Charlotte Clémence

Auteur
Sébastien Fosse : Professeur associé de Management, Clermont School of Business
Cet article est republié à partir du site The Conversation, sous licence Creative Commons

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L’éducation vertueuse de Cyrus le Grand dans la Perse antique https://www.visiontimes.fr/tendance/culture/leducation-vertueuse-de-cyrus-le-grand-dans-la-perse-antique Tue, 05 Nov 2024 18:44:34 +0000 https://www.visiontimes.fr/?p=88455 Cyrus le Grand, premier véritable empereur de l’Histoire, dans la Perse du VIe siècle av. J.-C., se montra, dans ses nombreuses conquêtes, à la fois…

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Cyrus le Grand, premier véritable empereur de l’Histoire, dans la Perse du VIe siècle av. J.-C., se montra, dans ses nombreuses conquêtes, à la fois habile et humain. Il était digne d’admiration dans l’art de gouverner les hommes. Son éducation eut certainement un rôle important dans ses grandes capacités à diriger.

L’esprit de tolérance de Cyrus le Grand

Cyrus le Grand (580 av. J.-C. - 530 av. J.-C.) domina de nombreuses nations, de nombreuses villes et des myriades d’hommes qui lui obéirent. Son règne prouva qu’il n’était pas impossible ni même si difficile de gouverner des peuples très différents sur un vaste territoire, en s’y prenant avec adresse.

Cyrus partit à la conquête d’autres nations indépendantes de l’Asie, avec une petite armée de Perses. Il devint bientôt chef des Mèdes et des Hyrcaniens qui se hâtèrent de lui obéir. Il soumit les Syriens, les Assyriens, les Arabes et un grand nombre d’autres peuples. Puis il s’imposa aux Grecs d’Asie.

Des hommes, pourtant éloignés de journées ou même de mois de marche, décidèrent d’obéir à Cyrus, certains ne l’ayant même jamais vu. D’autres voulaient être ses sujets, tout en sachant qu’ils ne le verraient jamais. Ainsi, Cyrus devançait-il de très loin les autres rois de la région par son immense popularité et la confiance qu’il inspirait.

Cyrus partit à la conquête de nombreuses nations indépendantes du Proche et Moyen Orient. (Image : wikimedia / Renato de Carvalho Ferreira / CC-BY-3.0)

Conquête après conquête, il sut se faire apprécier par les peuples soumis. Personne ne voulut cesser d’être gouverné par ce grand roi. C’est pourquoi il réussit à réunir autant de nations sous son égide.

Ces nations qu’il conquit avaient chacune leur propre culture. Cyrus respectait les particularités. Il était tolérant envers leurs traditions et leurs religions. C’est ce qui le différencia des autres conquérants de son époque.

Des lois perses et une éducation contribuant au bien public

Le père de Cyrus était Cambyse, roi de Perse. Sa mère était Mandane, fille d’Astyage, roi des Mèdes. Cyrus était beau de visage, d’un caractère noble, aimant l’étude jusqu’à l’extrême fatigue, et la gloire jusqu’au péril de sa vie. C’est ce qu’on disait de lui.

Il fut élevé selon les lois perses. Ces lois semblaient être faites dans un souci du bien public. Chez les peuples voisins de la Perse, les parents élevaient leurs enfants comme ils le voulaient, et les plus âgés se conduisaient comme ils l’entendaient. Néanmoins, la justice y était faite et le vol, les effractions, la violence injustifiée, l’adultère, la désobéissance aux autorités étaient punis.

Les lois perses, elles, allaient plus loin et voulaient se prémunir du mal, afin que les citoyens ne soient pas entraînés vers des choses mauvaises. Ainsi, il s’était établi une école commune de justice où l’éducation et l’apprentissage amenaient les jeunes Perses à devenir exemplaires.

Cyrus était le fils de Cambyse, roi de Perse, et de Mandane, fille d’Astyage, roi des Mèdes. (Image : wikimedia / Mr.Nostalgic / CC-Zero)

Il y avait en ville un lieu où se dressaient les édifices du gouvernement. La place, nommée Eleuthéra, située autour de ces édifices, était l’espace où se situait cette sorte d’école modèle de la vie. Elle était divisée en quatre classes pour les quatre âges différents de la vie humaine : les enfants, les adolescents, les hommes matures et les vieillards.

Chacune de ces quatre classes avait plusieurs chefs, correspondants aux différentes tribus de la Perse. Pour les enfants, on choisissait parmi les vieillards ceux qui paraissaient pouvoir les rendre meilleurs. Dans le même but, pour les adolescents, on choisissait les chefs parmi les hommes matures. On choisissait, pour les hommes matures, des chefs dans leur propre section qui pourraient garantir le respect des règles et des ordres de l’autorité suprême. Les vieillards avaient aussi leurs chefs venant de leur propre section, afin de veiller au bon accomplissement de leurs devoirs.

Chaque âge avait ses prescriptions particulières, dont le but était de former des citoyens vertueux

Les enfants venaient à l’école de justice apprendre les lettres. Ils apprenaient également à tirer à l’arc et à lancer le javelot. Cependant, leurs gouverneurs passaient une partie de leur temps à faire la justice, car il y avait entre les enfants, autant qu’entre les hommes, des conflits à régler et des accusations de vol, de violence, d’injures, etc. Si quelqu’un était reconnu coupable, on lui infligeait une peine. Ceux qui portaient de fausses accusations étaient aussi punis.

Il y avait un délit qui était jugé sévèrement en Perse, contrairement aux autres peuples qui n’en relevaient pas l’importance, c’était l’ingratitude, source de beaucoup de haine entre les hommes. Si un enfant n’était pas reconnaissant quand il aurait dû l’être, on le punissait. Les magistrats perses affirmaient que les ingrats se souciaient peu des dieux, de leur famille, de leurs amis ou de leur patrie. En outre, ils disaient que l’ingratitude avait pour compagne l’impudence.

Les enfants apprenaient aussi la tempérance, vertu morale modérant les passions et les désirs, en voyant chaque jour leurs aînés eux-mêmes se comporter avec tempérance. Ils apprenaient l’obéissance aux chefs en voyant les plus âgés observer la même obéissance. Et ils apprenaient à bien se maîtriser vis-à-vis de la nourriture et de la boisson, car ils voyaient les plus âgés prendre leur repas seulement quand leur gouverneur leur en accordait la permission.

Coupe cannelée, VIe-Ve siècle av. J.-C., dans l’empire Achéménide gouverné par Cyrus le Grand. (Image : wikimedia / पाटलिपुत्र / CC-BY-SA-4.0)

Les enfants apportaient de leur maison, comme nourriture principale, du pain, et un assaisonnement de légumes. Ils apportaient aussi une tasse pour boire en puisant l’eau dans la rivière.

C’était ainsi que les enfants, dans cette école, cultivaient l’esprit et le corps jusqu’à l’âge de seize ou dix-sept ans. Ensuite, ils entraient dans la classe des adolescents

La chasse était pour les adolescents une école de la guerre

Au sortir de l’enfance, les adolescents couchaient chaque nuit autour des édifices, avec leurs armes d’entraînement, sauf ceux qui étaient mariés et pouvaient s’en dispenser de temps à autre. Ils veillaient ainsi à la sûreté de la ville et cultivaient la tempérance.

Pendant le jour, ils se mettaient à disposition de leurs gouverneurs pour contribuer au service public. Certains restaient de garde près des édifices du gouvernement. Quand le roi allait à la chasse, plusieurs fois par mois, il emmenait la moitié de cette garde. Ceux qu’il emmenait devaient avoir un sabre ou un sagaris (sorte de hache), un bouclier d’osier et deux javelots.

La chasse était en Perse un exercice public et le roi se mettait à la tête des chasseurs, chassant lui-même et veillant à ce que chacun fit son devoir. Car le roi pensait que la chasse était la véritable école de la guerre. Il fallait se lever tôt, supporter le froid et le chaud, marcher ou courir, être prêt, sans répit, à tirer à l’arc ou à lancer le javelot.

Le chasseur devait affronter des bêtes vigoureuses et les frapper ou s’en garantir quand elles fonçaient sur lui. Toutes situations qui se retrouvaient dans la guerre.

Le roi de Perse affirmait que la chasse était la véritable école de la guerre. (Image : wikimedia / History of Persia / CC-BY-3.0)

Les jeunes chasseurs prenaient avec eux du pain et du cresson pour le repas. Tant que la chasse durait, ils ne mangeaient pas. Ce qui les aguerrissait également. Ils n’avaient pas moins d’appétit à ne manger que cette nourriture. Car quel délice, quand on a faim, de manger une tranche de pain bis ! Et quel délice, quand on a soif, de boire de l’eau pure !

Les jeunes gens, séjournant dans la ville, s’entraînaient aux mêmes exercices que dans leur enfance : tir à l’arc, lancer de javelot. Il y avait entre eux des compétitions et des concours publics avec des prix. On faisait l’éloge de la tribu qui avait le plus grand nombre d’adolescents recommandables pour leur science, leur courage et leur obéissance. En outre, on faisait honneur à tous ceux qui avaient participé à leur éducation et à leur formation.

Tous développaient la vertu, l’habileté, le courage et l’obéissance

Les adolescents pouvaient aussi être employés par les magistrats pour aider à la justice dans des affaires exigeant de la vigueur ou de la rapidité, telles que la résolution de conflits ou la recherche de malfaiteurs.

C’était la manière d’éduquer les adolescents dont bénéficia aussi Cyrus. Après dix ans de cette éducation, les jeunes gens entraient dans la classe des hommes matures, pour les vingt-cinq années suivantes.

Les hommes matures se mettaient aussi à disposition des magistrats pour diverses tâches. Ces hommes étaient assez expérimentés pour porter conseil et ils étaient vigoureux dans l’action. S’ils devaient partir à la guerre, ils s’armaient pour combattre de près, un bouclier au bras gauche et à la main droite, un coutelas ou un sabre.

Lorsqu’ils avaient dépassé cinquante ans, ils entraient alors dans la classe des vieillards. Ceux-ci n’allaient plus à la guerre hors de leur patrie. Ils jugeaient les affaires publiques et privées. Ils prononçaient les condamnations et les peines à l’issue des jugements. Ils avaient également la charge de choisir les autorités gouvernementales et les responsables de l’administration.

Les écoles de justice étaient ouvertes à tous les enfants de Perse

C’était une école ouverte et complétement intégrée à la vie quotidienne du peuple perse. Et en même temps, c’était une école modèle pour tous les Perses.

Tous les parents Perses pouvaient envoyer leurs enfants aux écoles communes de justice. Néanmoins, seuls ceux qui avaient de bonnes conditions de vie et pouvaient laisser leurs enfants sans travailler pouvaient réellement le faire. Cela entraînait par conséquent une sélection pour entrer dans ces écoles. Ainsi, les élèves ayant pu faire tout le cursus de cette école de justice devenaient des vieillards ayant passé par tous les degrés de la connaissance et de la pratique du bien.

-Cyrus connut le peuple des Mèdes dès l’enfance et y acquit déjà une bonne réputation. (Image : wikimedia / FunkMonk / Domaine public)

Cyrus le Grand suivit ce parcours d’éducation et d’apprentissage, avec un intermède de plusieurs années dans l’enfance où il partit avec sa mère Mandane chez Astyage, le roi des Mèdes, son grand-père. Il apprit beaucoup là aussi, dans une relation aimante et bienveillante avec Astyage. Quand il revint en Perse, il continua son éducation dans la classe des enfants pendant un an, où il surprit ses compagnons par sa générosité et par ses aptitudes remarquables dans les exercices.

Puis Cyrus entra dans la classe des adolescents, et il fut encore à un niveau supérieur parmi ses compagnons, dans les exercices, mais aussi dans son comportement : sa patience, son respect des vieillards, son obéissance aux chefs.

Telle était l’organisation de l’éducation et de la formation à un haut niveau, par laquelle les Perses pensaient parvenir à rendre meilleurs ceux qui seraient amenés à diriger ou à être chargés de responsabilités. Cela n’inciterait-il pas également toute la société des Perses à devenir meilleure ?

Article inspiré du livre Cyropédie de Xénophon, historien et philosophe grec (430–355 av. J.-C.)

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Budget de la culture : à combien s’élève-t-il réellement et qui le finance ? https://www.visiontimes.fr/actualite/france/budget-de-la-culture-a-combien-seleve-t-il-reellement-et-qui-le-finance Tue, 05 Nov 2024 17:54:28 +0000 https://www.visiontimes.fr/?p=88447 Le budget de la culture se limite-t-il aux 13 milliards d’euros souvent évoqués ? Le ministère de la Culture n’est en effet pas le seul…

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Le budget de la culture se limite-t-il aux 13 milliards d’euros souvent évoqués ? Le ministère de la Culture n’est en effet pas le seul à participer : les autres ministères et les collectivités territoriales la financent également de leur côté.

Au moment où les enjeux budgétaires semblent cruciaux pour l’avenir de la France, une tentative de mise en perspective des dépenses culturelles publiques, très critiquées ces derniers mois,  semble utile.

Budget de la culture : à combien s’élève-t-il réellement et qui le finance
Quiconque affirmerait pouvoir indiquer le chiffre exact des dépenses culturelles publiques en France prendrait un bien grand risque. (Image : wikimedia / Chatsam / CC-BY-SA-4.0)

Quiconque affirmerait pouvoir indiquer le chiffre exact des dépenses culturelles publiques en France prendrait un bien grand risque. D’une part, les dépenses dans les ministères et collectivités territoriales sont le fait de nombreux services qui ne relèvent pas tous de la culture stricto sensu. On y retrouve la culture et le patrimoine, certes, mais également la jeunesse, les loisirs, le tourisme, parfois les sports, aujourd’hui le numérique et même la transition écologique.

D’autre part, la définition de la culture varie énormément à l’intérieur même des politiques publiques et des pratiques à caractère culturel ne sont pas comptabilisées. Aussi, si les chiffres utilisés ici pour 2023 (produits par le Département des études, de la prospective et de la statistique et l’Observatoire des politiques culturelles) indiquent une tendance claire, leur précision varie selon les sources parfois de 200 à 300 millions d’euros.

Budget de la culture : à combien s’élève-t-il réellement et qui le finance
Il faut commencer par dire qu’en dépit de son nom, ce ministère n’est pas le seul à dépenser pour la culture au niveau étatique. Mieux encore, la somme des dépenses culturelles des autres ministères dépasse celle du ministère de la Culture lui-même. (Image : wikimedia / Larusso37 / CC-BY-SA-3.0-FR)

De nombreuses dépenses de l’État hors du seul ministère de la Culture

Cependant, ces précautions étant prises, l’analyse des statistiques disponibles permet quand même de relativiser une première idée répandue. L’État a-t-il perdu sa place de premier financeur de la culture au profit des collectivités territoriales ? En réalité, cette idée se base sur l’analyse des dépenses du seul ministère de la Culture. Or, il faut commencer par dire qu’en dépit de son nom, ce ministère n’est pas le seul à dépenser pour la culture au niveau étatique. Mieux encore, la somme des dépenses culturelles des autres ministères dépasse celle du ministère de la Culture lui-même.

Ainsi en 2023, quand ce dernier dépensait 4,6 milliards, la somme des dépenses des autres ministères s’élevait à 4,8 milliards, soit 9,4 milliards d’euros au total. Au premier rang des financeurs, l’Éducation nationale dépense 2,9 milliards en 2023, « ce qui renvoie principalement aux rémunérations des professeurs d’art dans l’enseignement primaire et secondaire, public et privé, ainsi qu’à celles des délégués académiques à l’action culturelle et des agents de la mission des archives » rapporte Guy Saez, politologue.

Les autres ministères assurent donc pour 6,5 milliards de dépenses à caractère culturel, pour de grands équipements (par exemple, le musée de la Marine et celui de l’Air et de l’Espace sont sous tutelle du ministère des Armées) et des patrimoines. Mais certaines dépenses vont également à l’action culturelle, voire à un soutien (rare) à la création par financement de projets.

Budget de la culture : à combien s’élève-t-il réellement et qui le finance
Si le ministère de la Culture dépense 4,6 milliards, les collectivités territoriales dépensent près du double, soit 9,4 milliards. (Image : wikimedia / Babsy / CC-BY-3.0)

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Les collectivités territoriales, des acteurs toujours plus essentiels pour la culture

Sur cette base, on peut questionner l’idée du désengagement de l’État dans le secteur culturel et la baisse des subventions. Si l’idée d’une baisse constante des budgets pour la culture persiste, il est intéressant de constater que la somme du budget pour la culture de tous les ministères est passée de 8 milliards d’euros en 2019 à 9,4 milliards en 2023,  soit une hausse de 18 % en 5 ans.

Le budget du ministère a néanmoins connu une première baisse en 2024, qui doit se poursuivre en 2025, pour atteindre 3,71 milliards. Il sera alors intéressant de voir d’un côté l’arbitrage entre dépense de fonctionnement, d’investissement ou de soutien à la création au ministère de la Culture, mais aussi comment les enjeux budgétaires des autres ministères se répercuteront sur leurs dépenses culturelles.

Cependant, si l’on s’en tient au seul ministère de la Culture, il est juste de dire aujourd’hui que les collectivités territoriales sont devenues un acteur plus important que lui. Si le ministère de la Culture dépense 4,6 milliards, les collectivités territoriales dépensent près du double, soit 9,4 milliards.

À l’intérieur des collectivités territoriales, le « bloc local », qui comprend les communes et les intercommunalités, représente 81 % des dépenses culturelles. Au sein de ce bloc, la part des dépenses des intercommunalités est constamment en hausse ces dix dernières années. Les départements et régions abondent à hauteur de 1,8 md d’euros, de manière assez stable, mais avec des variations importantes d’une région à l’autre.

À ces chiffres de dépenses culturelles des collectivités territoriales, l’Observatoire des politiques culturelles (OPC) ajoute depuis 2023, « les dépenses culturelles consignées aux budgets annexes des collectivités et des autres syndicats », soit 510 millions d’euros. L’OPC ajoute ensuite les dépenses culturelles des communes de moins de 3 500 habitants (non prises en compte habituellement) pour une estimation d’un apport supplémentaire de 420 millions.

Sur cette base, l’OPC obtient un total des dépenses des collectivités territoriales à 10 364 milliards d’euros. De ce côté aussi, loin de constater une baisse, c’est bien plutôt à une augmentation des dépenses culturelles que nous assistons depuis plusieurs années, malgré un premier ralentissement en 2023.

Budget de la culture : à combien s’élève-t-il réellement et qui le finance
En réalité, nonobstant toutes les imprécisions pointées en début d’article, il semblerait que nous soyons plutôt à 20 milliards d’euros. (Image : wikimedia / Chatsam / CC-BY-SA-4.0)

Budget de la culture : plus de 10 milliards d’euros de plus que le budget estimé

On le voit ici, nous sommes loin de l’estimation des dépenses culturelles publiques qui additionne habituellement le budget du ministère et celui des collectivités territoriales pour aboutir autour de 13 milliards d’euros. En réalité, nonobstant toutes les imprécisions pointées en début d’article, il semblerait que nous soyons plutôt à 20 milliards d’euros.

Et encore n’avons-nous pas pris en compte ici le budget du ministère de la Culture en faveur de l’audiovisuel public qui s’élève en 2024 à près de 4 milliards d’euros et d’autres dépenses encore (fiscales, loto du patrimoine, etc.). La réalité est que les dépenses publiques en matière culturelle sont bien plus proches des 25 milliards d’euros.

Malgré cette somme, depuis le mois de juin et notamment les déclarations d’Ariane Mnouchkine dans Libération, une sorte de malaise s’exprime concernant le sens de cette dépense publique et notamment les accusations d’entre-soi, voire de sectarisme, portées en direction des milieux culturels.

Il reste que la marge de manœuvre pour des évolutions qualitatives reste faible puisqu’une grande part de ces financements publics relève de dépenses de fonctionnement (34 % du budget du ministère de la Culture va à 80 grands établissements). On notera cependant la disparité des logiques de financements.

Budget de la culture : à combien s’élève-t-il réellement et qui le finance
Au moment où des choix budgétaires semblent nécessaires, les arbitrages passeraient-ils par une analyse plus précise de la réalité des dépenses culturelles ? (Image : wikimedia / Chatsam /  CC-BY-SA-4.0)

Ce même budget répond à la fois à des logiques artistiques, aux perspectives éducatives de l’action culturelle, à celles plus économiques ou touristiques des grands musées nationaux, ou encore à des perspectives sociales portées par les territoires et des associations locales motivées par les droits culturels.

Au moment où des choix budgétaires semblent nécessaires, les arbitrages passeraient-ils par une analyse plus précise de la réalité des dépenses culturelles ? Un véritable débat sur les contenus des politiques culturelles et les attentes des Français serait-il également nécessaire ?

Rédacteur Charlotte Clémence

Auteur
Fabrice Raffin, Maître de Conférence à l’Université de Picardie Jules Verne et chercheur au laboratoire Habiter le Monde, Université de Picardie Jules Verne (UPJV)
Cet article est republié à partir du site The Conversation, sous licence Creative Commons

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La chute du mur de Berlin et l’acte courageux qui a préservé l’histoire https://www.visiontimes.fr/tendance/culture/la-chute-du-mur-de-berlin-et-lacte-courageux-qui-a-preserve-lhistoire Tue, 05 Nov 2024 17:25:24 +0000 https://www.visiontimes.fr/?p=88437 L’effondrement soudain du mur de Berlin en 1989 a marqué non seulement le démantèlement physique d’une barrière, mais aussi l’effondrement symbolique d’un régime oppressif. Le…

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L’effondrement soudain du mur de Berlin en 1989 a marqué non seulement le démantèlement physique d’une barrière, mais aussi l’effondrement symbolique d’un régime oppressif.

Le service de sécurité de l’État est-allemand, connu sous le nom de Stasi, était une force redoutable qui avait, pendant des décennies, instillé la peur dans le cœur des personnes qu’il était censé protéger. Mais comment tout cela s’est-il terminé et quelles leçons pouvons-nous tirer de ce moment historique décisif ?

La chute du mur de Berlin et l’acte courageux qui a préservé l’histoire
Au moment de l’effondrement de l’Allemagne de l’Est, la Stasi comptait 91 000 employés officiels, et un Allemand de l’Est sur 180 était impliqué dans les activités de la police secrète. (Image : wikimedia / NeXXor / CC-BY-SA-3.0)

La Stasi : Un aperçu d’un monde orwellien

Imaginez que vous viviez dans une société où la confiance est un luxe et où la moindre de vos paroles peut être utilisée contre vous. Telle était la réalité des Allemands de l’Est sous l’œil vigilant de la Stasi.

Créée en février 1950, la Stasi était un hybride d’agence de renseignement et de police secrète chargée de surveiller les citoyens. Les parents avertissaient leurs enfants de ne pas parler librement à l’école et les plaisanteries politiques étaient partagées avec prudence, car le réseau d’informateurs de la Stasi était omniprésent.

Initialement installé dans un immeuble d’habitation ordinaire près de l’Alexanderplatz à Berlin-Est, le siège de l’organisation s’est rapidement étendu, consommant de plus en plus de biens immobiliers et transformant des quartiers animés en villes fantômes. Au moment de l’effondrement de l’Allemagne de l’Est, la Stasi comptait 91 000 employés officiels, et un Allemand de l’Est sur 180 était impliqué dans les activités de la police secrète.

La chute du mur de Berlin et l’acte courageux qui a préservé l’histoire
Le mouvement de sauvegarde des dossiers de la Stasi s’est étendu à Berlin en janvier 1990, des milliers de citoyens se précipitant au siège de la Stasi pour récupérer ce qu’ils pouvaient. (Image : wikimedia / 44Pinguine / CC-BY-SA-3.0)

Le mur de Berlin tombe et une course contre la montre commence

Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin est tombé et le compte à rebours de la fin du règne de la Stasi a commencé. Dans une tentative désespérée d’effacer ses méfaits, la Stasi ordonne la destruction de ses dossiers secrets le 22 novembre. Ces documents, qui retracent 40 ans d’oppression, auraient pu disparaître du jour au lendemain. Mais le destin en a voulu autrement.

Le 4 décembre 1989, une femme médecin d’Erfurt a remarqué que de la fumée s’échappait du bureau local de la Stasi. Comprenant que les dossiers secrets étaient en train d’être brûlés, elle a courageusement pris d’assaut le bâtiment avec quatre amis. Leur demande de reprendre les dossiers a d’abord été refusée, mais leur défi a rapidement attiré des soutiens. En quelques heures, les procureurs, la police et les citoyens se sont rassemblés, mettant un terme à la destruction des preuves.

La chute du mur de Berlin et l’acte courageux qui a préservé l’histoire
La vigilance est essentielle face à l’oppression et la vérité, aussi fragmentée soit-elle, peut être rétablie et rappelée. (Image : wikimedia / Mary Joanna  / CC BY-SA 3.0)

La mémoire d’une nation préservée

Le mouvement de sauvegarde des dossiers de la Stasi s’est étendu à Berlin en janvier 1990, des milliers de citoyens se précipitant au siège de la Stasi pour récupérer ce qu’ils pouvaient. Bien que de nombreux documents aient été déchiquetés, les citoyens ont rassemblé les fragments dans 16 000 sacs, ainsi que 39 millions de fiches et 180 kilomètres de dossiers.

En octobre 1990, l’Allemagne a créé un service spécial chargé de la gestion de ces dossiers, qui est devenu par la suite le commissaire fédéral aux archives de la Stasi. Il s’agissait de la première agence de ce type, chargée de gérer les dossiers secrets d’un ancien État communiste.

En février 1995, l’Allemagne s’est lancée dans un projet unique visant à reconstituer les documents déchiquetés. Le processus minutieux, initialement réalisé à la main, a été lent et ardu. Dix ans plus tard, seuls 3 % des dossiers avaient été reconstitués. Ce n’est qu’à la fin de l’année 2000 que le parlement allemand a demandé une assistance informatique, ce qui a conduit au développement d’une technologie de numérisation à grande vitesse qui a considérablement accéléré le processus.

En décembre 1991, l’Allemagne a adopté la loi sur les dossiers de la Stasi, permettant aux citoyens de consulter leurs dossiers. Cette décision se fonde sur le désir fondamental de l’être humain de connaître la vérité. À ce jour, 1,7 million d’Allemands ont demandé à consulter leurs dossiers et, malgré les craintes de représailles, la réaction du public a été largement rationnelle et mesurée.

La chute du mur de Berlin et l’acte courageux qui a préservé l’histoire
L’héritage du mur de Berlin et des dossiers de la Stasi continue de nous inciter à protéger nos libertés et à apprécier les leçons que l’histoire nous a apprises. (Image : wikimedia / ZooFari / CC-BY-SA-3.0)

Réflexions sur un héritage de vigilance

L’action du médecin d’Erfurt et les efforts déployés par la suite pour préserver les dossiers de la Stasi témoignent de la force du courage individuel et de la volonté collective de sauvegarder l’histoire. Ils nous rappellent que la vigilance est essentielle face à l’oppression et que la vérité, aussi fragmentée soit-elle, peut être rétablie et rappelée.

Ce chapitre de l’histoire nous rappelle l’importance de défendre la justice et la transparence. L’héritage du mur de Berlin et des dossiers de la Stasi continue de nous inciter à protéger nos libertés et à apprécier les leçons que l’histoire nous a apprises.

Rédacteur Charlotte Clémence

Source : The Fall of the Berlin Wall and the Courageous Act That Preserved History
www.nspirement.com

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Les vertus des remèdes traditionnels, connaître et cultiver les plantes médicinales : le kumquat (7/15) https://www.visiontimes.fr/savoir/nature/les-vertus-des-remedes-traditionnels-connaitre-et-cultiver-les-plantes-medicinales-le-kumquat-7-15 Tue, 05 Nov 2024 14:08:32 +0000 https://www.visiontimes.fr/?p=88425 Découvrons le kumquat : sucré, acidulé, adorable et facile à cultiver. Bien qu’il ne s’agisse pas exactement d’une herbe, ce petit bijou d’agrume présente de…

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Découvrons le kumquat : sucré, acidulé, adorable et facile à cultiver. Bien qu’il ne s’agisse pas exactement d’une herbe, ce petit bijou d’agrume présente de nombreuses qualités que l’on attend d’une plante médicinale de qualité.

Bien qu’il soit originaire de Chine et qu’il ne soit rustique que dans les climats chauds, il s’adapte bien à la vie en pot, ce qui en fait le candidat idéal pour passer l’hiver à l’intérieur.

Le kumquat en tant que plante

Le kumquat est un arbre à feuilles persistantes originaire d’Asie du Sud-Est, où ses petits fruits comestibles servent à la fois d’aliment et de médicament depuis des milliers d’années. La documentation la plus ancienne sur le kumquat est une description écrite par l’érudit chinois Han Yen-chih dans un texte daté de 1178 av. J.-C.

Le mot « kumquat » vient du nom cantonais « gam gwat » (金橘), ou « mandarine dorée ». Les plantes ont été introduites en Europe par le botaniste écossais Robert Fortune au XIXe siècle, Fortunella est devenu le nom de genre des kumquats ou du moins de certaines de leurs espèces en concurrence avec une classification alternative en tant que Citrus. Les deux genres font partie de la famille des Rutaceae (agrumes), c’est pourquoi je les désignerai ici de manière générale comme des plantes d’agrumes.

Les kumquats présentent toutefois des caractéristiques particulières qui les distinguent des autres agrumes. Leur capacité à tolérer des températures relativement froides a facilité leur propagation dans les régions subtropicales du monde entier. En outre, leur petite taille (1,8 m à 3,6 m) les rend aptes à être cultivés en conteneur. Ainsi, même ceux d’entre nous qui vivent dans des climats tempérés peuvent cultiver le kumquat ! Ce qui est encore plus extraordinaire, c’est la peau comestible et sucrée unique de ce fruit.

Les vertus des remèdes traditionnels, connaître et cultiver les plantes médicinales : le kumquat
La peau du kumquat est étonnamment sucrée, alors que l’intérieur est acide dans la plupart des variétés.  (Image : wikimedia / Ivar Leidus / CC BY-SA 4.0)

Ces arbustes à croissance lente prospèrent dans des conditions typiques, favorables aux agrumes, avec un sol riche et bien drainé et un plein soleil. Une plante mature (trois ans) et heureuse, produira des fleurs blanches parfumées en été et des fruits en automne. Selon la variété, la saison du kumquat s’étend sur quelques mois, entre novembre et avril.

Utilisations traditionnelles

Le kumquat est un fruit qui contient de puissants composés organiques, des vitamines et des antioxydants. Il n’est donc pas étonnant qu’il ait trouvé sa place dans les armoires à pharmacie. Divers saumures, extraits et liqueurs à base de kumquat servent depuis longtemps à soulager les affections respiratoires et d’autres maladies.

En médecine traditionnelle chinoise (MTC), le fruit est utilisé pour faciliter la digestion, soulager la toux, réduire les symptômes du rhume, apaiser les maux de gorge, éliminer les mucosités et traiter les inflammations.

La médecine ayurvédique considère le kumquat comme alcalinisant et détoxifiant. Il stimule la production de salive et favorise une hydratation équilibrée.

Propriétés médicinales du kumquat

La médecine moderne soutient l’utilisation du kumquat pour promouvoir la santé dans de nombreux domaines en raison de la présence d’huiles essentielles (comme le limonène, l’alpha-pinène et les monoterpènes), de vitamines A et C, de fibres, de calcium et d’autres minéraux.

Comme les autres agrumes, le kumquat est riche en vitamine C, un puissant antioxydant qui renforce les fonctions immunitaires et réduit les effets du vieillissement sur la peau.

Le kumquat est également une bonne source de calcium, qui contribue à la santé des os, des dents et des cheveux.

Avec une teneur considérable en fibres, le kumquat est recommandé pour faciliter la digestion et réduire les symptômes du diabète.

Grâce à sa richesse en vitamine A et en bêta-carotène, la consommation du kumquat peut contribuer à préserver une bonne vision en ralentissant la dégénérescence maculaire et le développement de la cataracte.

La culture du kumquat

La peau du kumquat est étonnamment sucrée, alors que l’intérieur est acide dans la plupart des variétés.  (Image : wikimedia / Ivar Leidus / CC BY-SA 4.0)
Un kumquat peut prospérer dans un conteneur s’il reçoit beaucoup de lumière et est protégé du froid. (Image : flickr Vladimer Shioshvili / CC BY-SA 2.0) 

Le kumquat peut être cultivé à partir de graines ou de boutures, mais si vous souhaitez produire des fruits, il est préférable d’acheter une plante en pot dans une pépinière réputée. Toutefois, si vous aimez le processus de propagation, n’hésitez pas à conserver des graines de votre fruit préféré ou à prélever des boutures sur l’arbre d’un ami (avec sa permission, bien entendu).

Germination des graines de kumquat

Au début du printemps, enveloppez les graines propres dans une serviette en papier humide. Placez l’emballage dans un sac à fermeture éclair et expulsez l’air avant de le fermer. Conservez les graines dans un environnement chaud (de 21 °C à 30 °C) pendant environ 10 jours. Une fois la germination obtenue, placez les semis dans de petits pots. Évitez les engrais pendant les trois premiers mois.

Démarrage des boutures de kumquat

Faire des boutures de kumquat permet de réduire l’attente de fleurs et de fruits. Au début de l’été, prélevez des boutures de 10 cm comportant plusieurs feuilles, mais pas de fruits ni de fleurs. Trempez l’extrémité coupée dans de la poudre d’hormone d’enracinement et enfoncez-la dans un pot de terreau humide. Conservez la bouture en pot dans un sac en plastique pour éviter toute perte d’humidité. Les racines devraient se former dans les deux mois qui suivent.

Plantation du kumquat

Comprendre les besoins de votre kumquat vous permettra de l’entretenir facilement. Comme la plupart des agrumes, le kumquat préfère un sol riche, humide et bien drainé, mais ses racines ont également besoin de respirer. Un sol détrempé ou humide peut entraîner la pourriture des racines et empêcher la formation de fleurs. Un mélange de terreau pour agrumes composé à parts égales de perlite, de compost, de sable et de mousse de tourbe fournira un excellent drainage et des nutriments.

Les vertus des remèdes traditionnels, connaître et cultiver les plantes médicinales : le kumquat
Offrez à votre kumquat un pot traditionnel en terre cuite. (Image : pernilla11 / envato)

Idéalement, le kumquat doit être planté à l’extérieur, dans un endroit ensoleillé, mais si vos hivers sont froids, vous devrez cultiver votre kumquat dans un pot que vous pourrez rentrer à la fin de la saison de croissance.

Pour assurer une bonne aération de ses racines sensibles, choisissez un pot poreux comme la terre cuite ou un sac de culture en filet. Le kumquat fleurit mieux lorsqu’il est légèrement confiné dans son pot, de sorte qu’un contenant juste un peu plus grand que la motte de racines conviendra pour quelques années.

Entretien du kumquat

Les vertus des remèdes traditionnels, connaître et cultiver les plantes médicinales : le kumquat
Donnez à votre kumquat beaucoup de lumière. (Image : vinokurovyury / envato)

Si vous placez votre kumquat à l’intérieur, veillez à ce qu’il reçoive autant de soleil que possible. L’ajout de lampes de culture peut améliorer la production de fruits et de fleurs.

Maintenez l’humidité en vaporisant le pot ou en le plaçant dans un bac à galets humides. Laissez sécher les cinq premiers centimètres de terre avant d’arroser, puis arrosez-le abondamment.

Une bonne circulation de l’air est également importante, mais évitez de placer la plante dans un endroit où elle sera soumise à des courants d’air froids ou au rayonnement d’un radiateur.

Faites preuve de patience

Il peut s’écouler 10 ans avant qu’un kumquat cultivé à partir de graines ne commence à fleurir. Les boutures peuvent fleurir en moitié moins de temps. Si vous souhaitez obtenir des résultats immédiats, vous devrez investir dans un arbre adulte.

Si vous n’obtenez toujours pas de fleurs et que le sol n’est pas trop humide, il pourrait s’agir d’une carence en zinc. Ajoutez du compost ou un engrais organique pour agrumes contenant du zinc tous les mois, à partir du printemps.

Une fois que votre kumquat aura produit des fleurs, vous devrez vous assurer qu’elles sont pollinisées. Comme vous sortirez votre plante à l’extérieur dans de meilleures conditions dès qu’il fera plus chaud (plus de 10 °C la nuit), vous pourrez laisser la nature s’en charger. Les abeilles et autres insectes seront attirés par les fleurs au parfum sucré.

Remèdes maison à base de kumquat

Bien sûr, il est facile d’obtenir une bonne dose de tout ce que le kumquat peut vous offrir en le dégustant tout simplement, mais nos ancêtres innovateurs ont également mis au point des préparations intéressantes qui permettent de préserver et d’améliorer les qualités médicinales du fruit.

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Le sel rose de l’Himalaya est à la fois attrayant et médicinal. (Image : karaidel / envato)

Les kumquats salés

Le sel de mer est bien connu pour ses propriétés anti-inflammatoires et antibactériennes. Ses oligo-éléments peuvent également améliorer la digestion. En associant ce produit naturel au kumquat, on obtient un remède naturel aux propriétés digestives qui fait également office d’antidote puissant contre les maux de gorge, capable d’apaiser les gonflements et de réduire les mucosités.

Pour saler les kumquats, il suffit de mettre dans un bocal des kumquats coupés en deux, enrobés de sel, et de les laisser reposer pendant quelques semaines. Le sel et le jus de kumquat forment une saumure épaisse et savoureuse qui conserve et adoucit le fruit.

Une recette plus élaborée pourrait inclure de petites quantités de gingembre, de jus de citron, de piment, de clous de girofle, de cardamome et/ou d’autres épices, mais l’essentiel est toujours de couvrir les kumquats complètement et uniformément de sel, et de les presser fermement dans un bocal. Utilisez un poids pour maintenir les kumquats sous la saumure, si nécessaire.

Au bout de deux à trois semaines, la couleur orange se ternit, mais la saveur s’intensifie. Les fruits mous et salés peuvent être écrasés dans de l’eau chaude pour une tisane apaisante, sucés comme une pastille ou grignotés directement. Au réfrigérateur, ils se conservent pendant un an ou plus, à condition d’utiliser des ustensiles propres à chaque fois.

Les Kumquats confits

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Plantation de kumquats près de Yangshuo, province du Guanxi, Chine. (Image : estivillml / envato)

La plupart des kumquats confits sont cuits dans un sirop à base de sucre de canne et d’eau, mais il existe une alternative plus simple et plus saine. Le miel naturel, riche en nutriments et en antioxydants, possède également des propriétés anti-inflammatoires et antibactériennes qui complètent le profil médicinal des kumquats.

Pour préparer un délicieux remède naturel qui renforce le système immunitaire, coupez de fines tranches de kumquat, nettoyez-les et séchez-les, mettez-les dans un bocal et recouvrez-les de miel. Au bout d’un jour, le miel aura pénétré dans le fruit. Conservez les kumquats confits au réfrigérateur et dégustez-les sur des toasts, dans des yaourts, des salades et des desserts ou tout seuls !

Thé aux feuilles d’agrumes

Pour préserver l’intégrité de cette série, parlons brièvement de l’aspect végétal du kumquat : la feuille. Les feuilles d’agrumes, comme leurs fruits, sont riches en flavonoïdes et en vitamine C. Elles ont également des propriétés anti-inflammatoires.

Si vous décidez de cultiver un kumquat (ou tout autre agrume), vous pouvez toujours compter sur les feuilles, même si les fruits ne sont censés arriver à maturation que dans plusieurs mois.

Quelques feuilles infusées dans de l’eau bouillante pendant cinq minutes feront ressortir les huiles essentielles, vous offrant un arôme agréable et une saveur rafraîchissante, ainsi que les composés médicinaux du kumquat.

Les vertus des remèdes traditionnels, connaître et cultiver les plantes médicinales : le kumquat
Les fleurs d’agrumes aident à soulager la douleur et à améliorer le sommeil. (Image : wikimedia / Rudolphous / CC-BY-SA-2.0)

Les fleurs d’agrumes, quant à elles, auraient des propriétés antidépressives, antiseptiques et antispasmodiques. Elles aident également à soulager la douleur et à améliorer le sommeil. Essayez un thé avec des fleurs fraîches ou utilisez-les comme garniture.

En fait, tout ce que vous ferez avec le kumquat sera assurément un régal, et votre corps pourra aussi en bénéficier.

Rédaction Fetty Adler

Collaboration Jo Ann

Source : For Powerful Traditional Remedies, Know and Grow Medicinal Herbs (K): Kumquat

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