Team Principal :
• Enzo Coloni
(1987-1991)
Enzo Coloni décide d'entrée en Formule 1 pour le Grand Prix d'Italie 1987.
Cet ancien pilote, champion de F3 italienne, est un mordu de sport automobile mais ne dispose pas de moyens suffisant pour répondre à ses ambitions. La première voiture, nommée FC187 est équipée du moteur Ford Cosworth. Son concepteur, Mauricio Ori a opté pour un design très simpliste. On trouve à son volant Nicola Larini qui fait ses débuts par la même occasion dans la catégorie reine.
L'entrée en matière de Coloni est une catastrophe: Larini ne passe pas les qualifications. Il arrive cependant à se qualifier en 26ème position lors du Grand Prix suivant en Espagne mais abandonne sur une casse de suspension. Il s'envole vers Osella pour la saison 1988 et c'est Gabriele Tarquini qui prend sa place.
La nouvelle voiture, la FC188 ressemble beaucoup à l'ancienne voiture, très lourde et peu maniable, elle est redessinée à la hâte avant le début de la saison, avec des pontons plus court notamment. Tarquini arrive à se qualifier mais ses suspensions sont son point faible, et malgré une belle 8ème place au Canada, Gabriele a de plus en plus de mal à la qualifier. L'arrivée de la FC188B lors du Grand Prix d'Italie ne changera rien, bien au contraire, la voiture échouant fréquemment désormais aux pré qualifications. Le bilan au bout de cette saison est passable. Pas un seul point...
En 1989, Enzo Coloni essaye de rectifier le tir. Pour cela il engage Christian Vanderpleyn, venant de chez AGS, c'est lui qui aura la lourde tâche de dessiner la C3. De plus, Coloni se paye le luxe d'aligner deux voitures en Grand Prix avec aux commandes Pierre-Henri Raphanel et Roberto Moreno. Le résultat est hélas bien décevant. La C3 étant prête très tard, Coloni commence la saison avec la très rétive FC188B. Moreno et Raphanel ne se qualifieront qu'à Monaco pour abandonner tout deux en course le lendemain.
La nouvelle voiture arrive au Grand Prix du Canada sous le nom de FC189 (elle devait s'appeler C3...), et la encore c'est une véritable catastrophe. En onze Grands Prix, seulement trois qualifications signées Moreno qui se solderont toute les trois par un abandon en course. Les non pré-qualifications deviennent incessantes, et le remplacement de Raphanel par Enrico Bertaggia ne changera rien du tout.
Pour 1990, Enzo Coloni n'en démord pas ! Subaru propose une fourniture moteur. Considéré comme "un don du ciel par l'équipe", il s'agit en fait d'un cadeau empoisonné. Le Flat-12 de Subaru est une catastrophe aussi bien sur le plan de fiabilité que de la performance, si bien que Coloni commence à regretter son Ford Cosworth. En outre la FC189B n'est pas une réussite non plus et Bertrand Gachot ne se pré qualifiera pas une seule fois en huit Grands Prix !
Subaru quitte la Formule 1 en milieu de saison et dédommage Coloni pour ce temps et cet argent perdu. Ford Cosworth revient ainsi chez Coloni et une nouvelle voiture est préparée: la FC189C. Gachot passe désormais les pré qualifications mais pas les qualifications.
Fin 1990, rien ne va plus chez Coloni. Le bilan de la petite écurie italienne depuis ses débuts est catstrophique : 13 GP disputé en 4 saisons et la dernière fois qu'on a vu une Coloni sur une grille de départ, il fat remonter au GP du Portugal 1989.
En vue d'améliorer cela, Coloni fait dessiner une nouvelle voiture par Christian Vanderpleyn (ex-AGS) mais celui-ci quitte le navire (qui ressemble fort au Titanic désormais) et ce sont les élèves de l'université de Perugia qui finissent la conception de la nouvelle C4/191 !
Le pilote engagé est un néophyte, Pedro Matos Chaves, soutenu par une important société viticole lusitanienne. Lors des 12 premiers GP, so bilan est sans appel : 12 non-préqualifications ! Arrive alors le GP du Portugal. Chez lui, Chaves espère l'exploit, mais sa voiture a définitivement tout du char d'assaut et il se retrouve, une fois de plus, absent de la séance de qualification. C'en est trop pour lui ! La voiture n'avance pas et il n'a toujours pas reçu le moindre $ de salaire, pourtant prévu par son contrat. Ainsi il fait le déplacement en Espagne mais refuse de courir tant qu'il n'a pas été payé... Et bien sur, il jette l'éponge, Coloni n'ayant plus le moindre sou en poche.
On pourrait croire que l'histoire va s'arrêter là et que Coloni va déclarer forfait pour les deux derniers GP, disputés hors d'Europe (Japon et Australie)... Mais non ! Enzo Coloni persiste et signe, il ira là bas et trouvera un pilote pour financer ces 2 couteux déplacements !
Et c'est ainsi que va se présenter un jeune pilote nippon : Naoki Hattori. Il enmène avec lui un sponsor nippon: Toto, fabriquant de W-C. Mais qu'importe, l'argent n'a pas d'odeur, surtout pour la petite écurie italienne !
Mais là n'est pas le plus original. Le financement par Toto n'étant pas suffisant, Hattori a l'idée de faire appel au peuple japonais pour financer ses 2 courses. Ainsi, en contrepartie d'une certaine somme, le nom du donateur apparaîtra sur les flancs de la carosserie de la Coloni. Et ça marche, Hattori réunit près d'une centaine de commanditaire et peut aisni s'inscrire pour les GP du Japon et d'Australie. Etonnant non ?
Enzo Coloni a maintenant une équipe en GP2, en F3000 Italienne ainsi qu'en Formule 3...
Alicia / Axlex