Sévigny-la-Forêt
Sévigny-la-Forêt | |
Façade de l'église. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Charleville-Mézières |
Intercommunalité | Communauté de communes Vallées et Plateau d'Ardenne |
Maire Mandat |
Maryse Coucke 2020-2026 |
Code postal | 08230 |
Code commune | 08417 |
Démographie | |
Population municipale |
277 hab. (2021 ) |
Densité | 11 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 53′ 15″ nord, 4° 29′ 39″ est |
Superficie | 26,13 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Charleville-Mézières (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Rocroi |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Sévigny-la-Forêt est une commune française, située dans le département des Ardennes en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est situé au centre du Plateau de Rocroi, à 4 ou 5 km de Rocroi et 26 km de Charleville-Mézières[1].
Localisation
[modifier | modifier le code]Taillette | Rocroi | |||
Maubert-Fontaine | N | Bourg-Fidèle | ||
O Sévigny-la-Forêt E | ||||
S | ||||
Étalle | Chilly, Tremblois-lès-Rocroi |
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau la Cense, le ruisseau la Saultry, le ruisseau de la Ferriere, le ruisseau du Greffier, le ruisseau de Faux Pre et le ruisseau de Tremblois[2],[Carte 1].
Le ruisseau la Cense, d'une longueur de 11 km, prend sa source dans la commune de Taillette et se jette dans la Sormonne à Blombay, après avoir traversé six communes[3].
Le ruisseau la Saultry, d'une longueur de 10 km, prend sa source dans la commune et se jette dans la Sormonne à Chilly, après avoir traversé trois communes[4].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 171 mm, avec 14,6 jours de précipitations en janvier et 10,3 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rocroi », sur la commune de Rocroi à 5 km à vol d'oiseau[7], est de 9,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 210,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −14,7 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Sévigny-la-Forêt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Charleville-Mézières, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[13]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (81,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (81 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (77,5 %), prairies (15,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4 %), zones urbanisées (1,8 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Histoire
[modifier | modifier le code]Sévigny-la-Forêt est un village construit au début du 13e siècle par le chapitre de la cathédrale de Reims dans son domaine des Potées (ou Pothées) — qui tient son nom de « de Potestatibus » ou propriétés. C’est donc un des 17 villages édifiés dans la forêt du même nom, avec Aubigny, Blombay, Cernion, Chilly, Ecle (sous Marby), Étalles, Flaignes-les-Oliviers, Justine, Laval-Morency, Lépron, Logny Marby, Marlemont, Maubert-Fontaine, Prez, Sévigny-la-Forêt et Vaux-Villaines[17],[18].
Nicolas V de Rumigny — et par la suite ses successeurs — en devient l’avoué à qui le chapitre accorde dès 1215 douze deniers blancs et une poule ou un chapon à recevoir annuellement de chaque famille des villages nouveaux. De son côté, l’avoué promet aux chanoines aide et assistance pour les constructions projetées et aux habitants son appui et protection[19].
En 1643, la bataille de Rocroi se déroule en partie sur son territoire. Le village est abandonné pendant quelques années[1]. Le village est occupé de 1815 à 1818, puis de 1871 à 1875, puis de 1914 à 1918, et enfin de 1940 à 1944[1].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].
En 2021, la commune comptait 277 habitants[Note 3], en évolution de +2,97 % par rapport à 2015 (Ardennes : −3,2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Sévigny-la-Forêt a adhéré à la charte du parc naturel régional des Ardennes, à sa création en [27].
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Notre-Dame de Sévigny-la-Forêt.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Joachim Delmarche, né à Philippeville en 1786, soldat de Napoléon — décoré de la Légion d'honneur à Esling en 1809, pour avoir pris un canon aux Autrichiens — venu habiter dans la commune, a écrit ses mémoires intitulées "Les soirées du Grenadier"[28].
- Paulin Lebas, historien et écrivain. A écrit une monographie du village et a mené de nombreuses recherches historiques[1],[29],[30].
Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armes de Sévigny-la-Forêt se blasonnent ainsi : |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Sévigny-la-Forêt » sur Géoportail (consulté le 15 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- M. D. de La Barre de Raillicourt, « Sévigny-la-Forêt », Revue Historique Ardennaise, no XVIII, , p. 197-208
- « Fiche communale de Sévigny-la-Forêt », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « le ruisseau la Cense »
- Sandre, « le ruisseau la Saultry »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Sévigny-la-Forêt et Rocroi », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Rocroi », sur la commune de Rocroi - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Rocroi », sur la commune de Rocroi - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Charleville-Mézières », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Octave Guelliot, Géographie traditionnelle et populaire du département des Ardennes, Librairie Émile Nourry, , 410 p., p. 153
- Patrick Demouy, Genèse d’une cathédrale. Les archevêques de Reims et leur église aux XIe et XIIe siècles, ed. Dominique Guéniot, , p. 227, 267, 639
- Chanoine C-G. Roland, Histoire généalogique de la maison de Rumigny-Florennes, Annales de la Sté Archéologique de Namur, 1891, réédition de 1982, pp 61, 206, 207.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Almanach Matot-Braine - historique administratif et commercial de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Reims, 1877, p238.
- Conseil général des Ardennes consulté le 23 juin 2008 (fichier au format PDF)
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- Création du PNR des Ardennes
- Joachim Delmarche, Les soirées du grenadier ou Mémoires de Joachim Delmarche, de Philippeville, Chevalier de la Légion d'Honneur, Cahier du Musée de Cerfontaine (Belgique) n° 413, , 60 p.
- Paul Laurent, Revue historique ardennaise, 1905, p.110.
- Geneviève Nival, André Bernard et Marie-France Barbe, La vie quotifdienne sur le Plateau de Rocroy, , p. 39
- « Blason de Sévigny-la-Forêt », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).