Étymologie

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(XIIe siècle) Du vieux norrois heimta (« conduire à la maison »), de heim « foyer ». Bien attesté en Normandie, il a gagné le reste du domaine d’oïl. Le sens fantomatique apparait au dix-neuvième siècle, apparition concomitante avec l’anglomanie et les débuts du roman fantastique, probable croisement avec l’anglais to haunt, « fréquenter, hanter (en parlant des spectres ou des fantômes) », lequel est issu de l’ancien français hanter. Mais le normand aussi a hanté, « fréquenté, visité par des spectres », et hant « fantôme, revenant ».
 
Un démon hantant un homme. (1)

hanter (h aspiré)\ɑ̃.te\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se hanter)

  1. Fréquenter quelqu’un que l’on suppose de mauvaise influence ou sur lequel on exerce une mauvaise influence. — Note : On dit aussi intransitivement.
    • Autrefois, quand j’étais « cavé », comme dit Tacherot, je hantais de bons bougres qui rêvaient de reprise individuelle. Ça leur coûtait cher. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 187)
  2. Fréquenter quelque lieu mal famé ou sur lequel on exerce une mauvaise influence.
    • Pourtant, d’autres chasseurs hantent ces rivages, avec des intentions moins ludiques : des liches amies, des sérioles ambrées, des tassergals aux dents pointues errent dans la frange côtière, à la poursuite des mulets et orphies. — (André Péjouan, Toutes les pêches côtières en petit bateau, 1997, page 14)
    • Je suis un petit V.R.P. Avec mes modestes semblables, je hante de modestes hôtels incroyables de cambrousse, à Ciron, à Scoury, à Migné et j'en passe ! — (Claude Rank, Il pleut des grenades, Éditions Fleuve Noir, 1974, chapitre Rapport R.C.2)
    • Da Achour hante un taudis au bout d’un chemin flanqué d’une haie en disgrâce et d’une paire de chiens tellement durs à la détente qu’on les supposerait constipés. — (Yasmina Khadra, Morituri, éditions Baleine, 1997, page 58)
  3. (En particulier) Revenir de l’autre monde, en parlant des esprits.
    • Longtemps encore, la jeune génération du village de Werst croira que les esprits de l’autre monde hantent les ruines du château des Carpathes. — (Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, pages 195-199)
  4. (Sens figuré) Remplir, occuper de manière tenace la mémoire ou la pensée de quelqu’un.
    • Il n'en fallut pas davantage pour que les réminiscences qui hantaient sa cervelle prissent subitement un corps. — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 130)
    • La crainte de voir se rapprocher un jour les Slovaques et les Tchèques a toujours hanté les Magyars ; à l’exemple des Allemands, ils ne dédaignent pas de faire appel à la science […] — (Ernest Denis, La Question d’Autriche ; Les Slovaques, Delagrave, Paris, 1917, p. 121)
    • Maintenant, n’allait-elle pas être hantée par ces mots, qu’elle pouvait interpréter de dix manières ? — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VIII, Gallimard, 1937)
  5. (Normandie) Fréquenter, un endroit ou quelqu'un, sans connotation négative.

Dérivés

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Apparentés étymologiques

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Proverbes et phrases toutes faites

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Traductions

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Traductions à trier
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Prononciation

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Homophones

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  • enter (et diverses formes de ce verbe)

Anagrammes

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Références

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Étymologie

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(Adjectif) Du moyen breton hanter, anter[1], du vieux breton hanter.
(Nom commun) Du moyen breton hanter.
À comparer avec les mots hanner en gallois, hanter en cornique (sens identique).

Adjectif

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hanter \ˈhɑ̃n.tɛʁ\

  1. Demi (à).

Nom commun

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Singulier Pluriel
hanter hanterioù

hanter \ˈhɑ̃n.tɛʁ\ masculin

  1. Moitié.

Dérivés

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Références

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  1. Jehan LagadeucCatholicon, Tréguier, 1499

Étymologie

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Voir le mot breton.

Nom commun

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hanter \ˈhɑ̃n.tɛʁ\

  1. Moitié.