Voir aussi : soulages

Étymologie

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(Nom propre) De l’occitan Solatge ou Solatges, substantivation de solatge, d'un latin vulgaire *solatǐcum « dépôt de terre, sédiment », dérivé de solum « sol », avec le suffixe -aticum[1]. Variantes : Soulage, Soulatgé.
(Nom de famille) Du précédent.
(Nom commun) Du nom du peintre Pierre Soulages.

Nom propre

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Nom propre
Soulages
\su.laʒ\

Soulages \su.laʒ\

  1. (Géographie) Commune française, située dans le département du Cantal.
  2. Forme courte de Soulages-Bonneval.

Gentilés et adjectifs correspondants

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Traductions

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Nom de famille

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Nom de famille
Soulages
\su.laʒ\

Soulages \su.laʒ\

  1. Nom de famille originaire du Rouergue (dans le Comté de Toulouse), maintenant le département de l'Aveyron en France.
    • C'est le Soulages qui habite en haut du village.
    • C'est une Soulages par alliance.
    • Pierre Soulages.
    • Les frères Soulages, les sœurs Soulages.

Nom commun

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Invariable
Soulages
\su.laʒ\

Soulages \su.laʒ\ masculin invariable

  1. Tableau ou œuvre réalisée par le peintre Pierre Soulages (1919-2022).
    • J'ai un Picasso et deux Soulages dans mon bureau.
    • Quand on voit Soulages courir ou quand on voit sa course inscrite sur la toile, on s'écrie : “C'est un Soulages” ; — (Roger Vailland, in Clarté, 1962)[2]
    • On a vu en effet, dans la presse, une même semaine, que Waldeck Rochet avait placé une tapisserie de Soulages dans la salle où se tenait un congrès du Parti Communiste, cependant que M. Georges Pompidou accrochait un tableau du même Soulages dans son bureau, et que les collectionneurs américains, pourtant en principe à la fois anti-gaullistes et anti-communistes, continuaient à collectionner des Soulages, de ce même Soulages qui, par ailleurs, avait le courage de faire une affiche contre la guerre américaine au Viet-Nam et de signer tous les manifestes contestataires de la Révolution de Mai. — (Jean Cassou, in Art et Contestation, 1968)[3]
  2. Ce qui évoque une œuvre du peintre Soulages, en particulier sa couleur noire ou ses taches abstraites.
    • C'est trop sombre, je ne veux pas du Soulages pour ma salle de bain !
    • — Et le noir, n'était-ce pas déjà quelque chose comme un combat de nègres dans un tunnel ? — Sans doute. Mais quand les nègres pénètrent dans le tableau des ours blancs, on obtient du Soulages. — (Alain Paucard, Lazaret, 1986)[4]
    • Le son est une tache là où l'image est un dessin ; on entend du Soulages alors qu'on voit du Dürer. — (Michel Chion, in Les Paysages du cinéma, 1999)[5]

Dérivés

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Prononciation

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Homophones

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Anagrammes

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Voir aussi

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Références

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  1. Jacques Astor, Dictionnaire des noms de familles et noms de lieux du Midi de la France, Éditions du Beffroi, 2002, p. 741
  2. Roger Vailland, [Le procès de Pierre Soulages] (copie sur Pierre-Soulages.com), daté février 1962, contribution sans titre au dossier « Procès à Soulages », revue Clarté, no 43, Paris, Union des étudiants communistes, mai 1962 ; repris sous le titre « Le procès de Pierre Soulages, 1962 » in Le Regard froid : réflexions, esquisses, libelles, 1945-1962, Paris, Grasset, coll. « Les Cahiers verts » no 63, 1963, chap. VII, p. 136 sur Google Books. (Rééd. 1998, ISBN 2-246-16642-X.)
  3. Jean Cassou, « Art et contestation », in Collectif, Art et Contestation, Bruxelles, La Connaissance, 1968, p. 33 sur Google Books.
  4. Alain Paucard, Lazaret [roman couronné par l'Académie française], Lausanne, L'Âge d'homme, 1986, ISBN 2-8251-2847-3, chap. 17 « À pied d'œuvre », p. 72 sur Google Books.
  5. Michel Chion, « Promenades d'écoute », in Collectif dir. Jean Mottet, Les Paysages du cinéma, Seyssel, Champ Vallon, 1999, ISBN 2-87673-279-3, p. 50 sur Google Books.