Étymologie

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Le Dictionnaire étymologique latin[1] explique :
In-quam est une forme intéressante, en ce qu’elle est la seule qui nous présente un exemple de l’ancien aoriste latin ; la désinence -am correspond ici à la désinence grecque -ον, -on. La forme complète était probablement in-se-quam, du verbe inseco, insequo. Il correspond au grec ancien ἐνέπω, enépô (« raconter, dire »), aoriste ἐνι-σπον, eni-spon, ἴσκε, íske. Sur qu = π → voir quinque et linquo. Le retranchement de la syllabe \se-\ est dû à l’accent tonique, qui était sur la première syllabe : c'est ainsi que l’on a pono pour *po-sino, pergo pour *per-rigo. Dans cette phrase de Cicéron :
  • Intus, intus, inquam, est equus Troianus; a quo numquam me consule dormientes opprimemini. — (Cicéron, Pro Lucio Murena)
    Dans Rome, oui, dans Rome, est le cheval de Troie; mais tant que je serai consul, jamais on ne vous surprendra pendant votre sommeil. — (traduction)
l’incise peut se traduire par « ai-je dit », aussi bien que par « dis-je ». C'est grâce à cette construction comme incise que l’ancienne forme d’aoriste s'est maintenue. Pour d’autres mots de la même famille → voir vox.
De l’indo-européen commun *sekʷ-[2] (« voir, faire voir, montrer [faire voir par des paroles], dire ») qui donne sagen en allemand, to say en anglais, saga en français.

inquam, inquis, inquit \ˈiŋ.kʷam\ intransitif défectif (voir la conjugaison)

  1. Dis-je, dis-tu, dit-il.
    • Tun te Philocratem esse ais?
      Ego, inquam.
      — (Plaute, Captivi)
      Tu dis t'appeler Philocratès ? - Oui, j'ai dit ça.
    • cum respondissem me ex provincia decedere, etiam mehercules, inquit, ut opinor, ex Africa. — (Cicéron, Planc. 26)
      La traduction en français de l’exemple manque. (Ajouter)

Références

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  1. Michel Bréal et Anatole Bailly, Dictionnaire étymologique latin, Hachette, Paris, 1885 → consulter cet ouvrage
  2. Julius PokornyIndogermanisches etymologisches Wörterbuch, 1959 → consulter cet ouvrage