Étymologie

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(1817) Dérivé de Québec, avec le suffixe -ois.

Nom commun

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Singulier et pluriel
Québécois
\ke.be.kwa\

Québécois \ke.be.kwa\ masculin (pour une femme, on dit : Québécoise) singulier et pluriel identiques

  1. (Géographie) Citoyen de la province de Québec.
    • Je n’ai jamais pensé que je pourrais être aussi fier d’être Québécois. — (René Lévesque, discours d’élection, 15 novembre 1976)
    • Or, à partir des années 1960 et pour des raisons bien connues qu’il est inutile de détailler, les Québécois ont cessé de se penser comme des minoritaires canadiens-français au Canada, mais se sont mis plutôt à se voir comme des Québécois, majoritaires dans leur province. Ce changement a été vécu amèrement à l’extérieur du Québec. — (François Charbonneau, « Que reste-t-il de nos griefs? », in Argument, volume 19, no 2, printemps-été 2017, page 76)
    • La trempette que tous les Québécois ont goûtée au moins une fois dans leur vie arrive sur le marché en formule déjà mélangée. Oui, la mayochup, heureuse rencontre entre la mayonnaise et le ketchup, existe. — (« Heinz se déniaise et lance enfin la «mayochup» : On en veut, et que ça «sauce»! », le 17 septembre 2018, sur le site du HuffPost Canada (www.huffpost.com))
  2. (Géographie) Citoyen de la ville de Québec. → voir Québecquois
Graduellement au cours des années 1960, le mot Québécois prendra le pas sur l’expression « Canadien français », dans la foulée d’un nouveau sentiment identitaire.
  • Les premiers textes qui utilisent le nom de Québécois et qui rejettent plus ou moins explicitement celui de Canadien français sont, pour l’essentiel, des textes qui expriment des opinions indépendantistes, et ils lient souvent cette prise de position à l’état de la langue. Pourtant, quelques années plus tard, le terme Québécois aura presque complètement supplanté celui de Canadien français dans l’usage général, et ce indépendamment des options politiques. […] Dans le cas du passage de Canadien français à Québécois, il est clair qu’on cherche davantage à se débarrasser des connotations négatives associées au premier terme, mais, du même coup, on modifie la donne identitaire en introduisant un élément territorial – le Québec –, dont les francophones contrôlent le gouvernement. Cependant, on se détache du même coup des francophones des autres provinces canadiennes. — (Chantal Bouchard, La langue et le nombril, Presses de l'Université de Montréal (PUM), 2020, pp. 236-237)
  • Cette marque et la souffrance qu’elle provoque auraient été mises de côté lors de la Révolution tranquille, où la revendication ouverte d’une identité positive, dont nous ne cessons de redire le triomphe (pourtant non abouti), et pour laquelle du reste on crée le nom de « Québécois » en remplacement au « Canadien » ou « Canayen », « Canuck », articule un projet politique conscient. — (Sébastien Mussi, Le Nous absent, Liber, Montréal, 2018, page 124)
L’expression « Canadien anglais », elle, est restée d’usage courant.
L’expression « Canadien français » est encore utilisée à l’extérieur de la province de Québec.
Ce mot est un gentilé. Un gentilé désigne les habitants d’un lieu, les personnes qui en sont originaires ou qui le représentent (par exemple, les membres d’une équipe sportive).

Variantes

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  • Outre les gentilés Stadaconan et Stadaconien, dérivés de Stadaconé (nom amérindien de Québec), on trouve au fil des siècles : Quebecois, Quebequois et Québéquois (1754) ; Québecois (1775, encore en usage au début des années 1960) ; Québecquois (1825) (pour la ville spécialement) ; Québeccois (1835) ; Québécuois (1910) ; et Kébécois, Kébékois (1935). Aucune de ces appellations ou graphies n’est en usage aujourd’hui.
  • québecois (orthographe désuète) Exemple — (Henri Bélanger, Place à l’homme – Éloge du français québecois, Éditions Hurtubise HMH, Montréal, 1972)

Dérivés

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Hyperonymes

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Habitant de la province

Hyponymes

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Traductions

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Prononciation

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Voir aussi

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Références

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