Étymologie

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(XIVe siècle) Dérivé de vent, avec le suffixe -ail.

Nom commun

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Singulier Pluriel
ventail
\vɑ̃.taj\
ventaux
\vɑ̃.to\

ventail \vɑ̃.taj\ masculin

  1. Battant d’une porte ou d’une fenêtre.
    • Ventail, s. m. (Menuis.) c’est une piece de bois mobile, composée d’une ou de deux feuilles d’assemblage, qui sert à fermer une porte ou une croisée ; on le nomme aussi battant. — (L’Encyclopédie, Ventail, 1751)
    • Cette horrible maison avait une fausse porte cochère. Le portier logeait dans un des ventaux condamné, percé d’un croisillon par où il surveillait dix-sept locataires. — (Honoré de Balzac, Un grand homme de province à Paris, 1839, deuxième partie)
    • Ils entrent au 4 dans la même voiture, pour eux s’ouvrent tout grands les ventaux de la porte cochère, afin que personne ne les voie courir sans serviette. — (John Dubouchet, Personne ne connaît Julien, Robert Laffont, 1972)
    • La nouvelle de son retour allait ricocher de ventail à fenêtre sous les abattants mi-clos des volets à la bonifacienne, avec la célérité d'une longue pratique de l'alerte à l'étranger. — (Charles Paolini, Le Ressac, Acropole, 1982, chapitre 4)
  2. (Moyen Âge) Partie inférieure de l’ouverture d’un casque, d’un heaume, par laquelle on respirait.
    • Le mézail, à soufflet, présente cette particularité, que le ventail et le nasal sont également percés d'ouvertures et semblent, quoique séparés, ne faire qu'une seule pièce. — (Octave Penguilly-L'Haridon, Catalogue des collections du Cabinet d'armes de Sa Majesté l'empereur, Paris : Imprimerie impériale, 1864, page 56)
    • L’armet est le casque le plus perfectionné; il est composé du timbre surmonté de la crête, de la vue, du nasal et du ventail, dont l'ensemble se nommait mézail, et du gorgerin. — (Auguste Demmin, Guide des amateurs d'armes et armures anciennes, Paris : Veuve Jules Renouard, 1869, page 297)

Variantes

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Battant :

Partie inférieure de l’ouverture d’un casque :

Le Rapport de 1990 sur les rectifications orthographiques préconise (voir Liste H, note k) d’écrire ventail et ventaux en notant « À rapprocher de vent ; rectification d’une ancienne erreur d’étymologie ».
La graphie immotivée vantail, imposée par les dictionnaires à partir de celui de Furetière (1690), n’a pas empêché l’orthographe ventail, cohérente à la fois pour l’étymologie et la sémantique (vent + -ail, dont l’ouverture fait circuler le vent), d’être utilisée de manière fréquente et continue jusqu’au XXe siècle, y compris dans des œuvres littéraires (Balzac, Henri de Régnier...).

Traductions

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Prononciation

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Anagrammes

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Voir aussi

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