Walter Warlimont
Walter Warlimont, né le à Osnabrück (province de Hanovre) et mort le à Kreuth (Bavière), est un général allemand de la Seconde Guerre mondiale. Il a été condamné pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité pour sa responsabilité comme chef adjoint des opérations de l’Oberkommando der Wehrmacht[N 1].
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Hermann Foertsch (ami ou amie et collègue), Walter Kuntze, Alfred Jodl (supérieur), Kurt Zeitzler (collègue) |
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Biographie
modifierSes grands-parents furent des brasseurs originaires de la région de Verviers (Belgique) et son père devint libraire à Osnabrück. Walter Warlimont termine la Première Guerre mondiale au grade de Oberleutnant[N 2]. Au début de la guerre civile espagnole en 1936, l’Oberst[N 3] Warlimont est conseiller militaire du général Franco. En 1937, il devient commandant du 26e régiment d'artillerie à Düsseldorf. En 1938, il est associé aux préparatifs concernant les futures opérations de la Seconde Guerre mondiale. Il est nommé Generalmajor[N 4] en 1940 et chef adjoint des opérations de l’Oberkommando der Wehrmacht sous les ordres de Jodl. En 1942, il est nommé Generalleutnant[N 5] et en , General der Artillerie[N 6]. Il est blessé lors de l’attentat contre Hitler du à la Wolfsschanze. Le soir même, il appelle le Generalfeldmarschall von Kluge pour lui annoncer que le Führer est vivant[1]. Hitler qui se méfie désormais de la hiérarchie en poste sur le front de l'Ouest fait de Warlimont son messager[1], même s'il est un temps supposé avoir pris part au complot[1]. Ainsi le , il se déplace au chevet de Rommel, hospitalisé après une attaque aérienne sur son véhicule en Normandie[1] puis, début , il se rend auprès de Kluge pour lui dire à quel point Hitler compte sur l’opération Luttich (la contre-attaque de Mortain)[1] et il se rend encore dans la poche de Falaise pour exhorter Eberbach à continuer ses contre-attaques[1].
Affecté par des blessures mal soignées qu'il a reçues lors de l'attentat du , il est ensuite placé sur la liste des réservistes de l’OKH.
Après la guerre, défendu par son avocat Paul Leverkuehn, il est condamné à perpétuité dans le procès du Haut Commandement militaire, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Sa peine est ensuite réduite en 1951 à 18 ans de prison mais, en 1957, il est libre et retraité, cherchant domicile près du lac Tegern dans les Alpes bavaroises.
Dans son ouvrage Cinq ans au GQG d'Hitler publié en 1964, il voit dans les échecs successifs des armées allemandes à partir de 1941 le résultat d'un processus décisionnel incohérent où toute décision émane d'Adolf Hitler, celui-ci étant selon l'auteur guidé par ses émotions et non pas par une réflexion stratégique rationnelle. Les différents-états majors sont confinés dans des tâches d'exécution et la prise de décision ne tient pas compte de l'expérience de leurs membres.
Il figure parmi les témoins interrogés par Marcel Ophuls dans son documentaire Le Chagrin et la Pitié (1969).
Littérature
modifierDans son livre Im Hauptquartier der deutschen Wehrmacht (traduit en français en 1975 sous le titre Cinq ans au GQG de Hitler[1]), Warlimont décrit sa vue personnelle des événements au Quartier général allemand entre 1939 et 1944.
Publications
modifier- Im Hauptquartier der Wehrmacht 1939–1945, Bonn 1964, publié en français sous le titre : Cinq ans au GQG d'Hitler, Perrin, 400 pages, 2016
Bibliographie
modifier- (de) Jörg Friedrich: Das Gesetz des Krieges. Das deutsche Heer in Rußland 1941-1945. Der Prozeß gegen das Oberkommando der Wehrmacht, Piper, Munich, 1995 (donne un bon point de vue des responsabilités de Warlimont pendant la guerre en Russie)
- (de) Horst Mühleisen, General der Artillerie Walter Warlimont, Gerd R. Ueberschär (éd.), Hitlers militärische Elite. Vom Kriegsbeginn bis zum Weltkriegsende vol. 2, Primus Verlag, Darmstadt 1998, (ISBN 3-89678-089-1), (ISBN 3-534-12678-5) (Wissenschaftliche Buchgesellschaft), p. 270-275.
Notes et références
modifierNotes
modifier- En abrégé l’OKW : le Haut Commandement de l’Armée allemande.
- Équivalent en français de lieutenant.
- Équivalent en français de colonel.
- Équivalent en français de général de brigade.
- Équivalent en français de général de division.
- Un des équivalents de général de corps d'armée en français
Références
modifier- Claude Quétel (sous la direction de), Dictionnaire du Débarquement, Rennes, éditions Ouest-France, , 725 p. (ISBN 978-2-7373-4826-6), « Warlimont (General der Artillerie Walter) », p. 710.