Soir sur la plaine

œuvre de Lili Boulanger

Soir sur la plaine est une œuvre chorale pour soprano, ténor, baryton, chœur mixte (SATB) et piano ou orchestre de la compositrice Lili Boulanger datant de 1913.

Soir sur la plaine
LB 28
Image illustrative de l’article Soir sur la plaine
Première page du manuscrit autographe.

Genre musique chorale
Musique Lili Boulanger
Texte Albert Samain
Langue originale français
Effectif soprano, ténor et baryton solos, chœur mixte (SATB) et piano ou orchestre
Durée approximative min 40 s
Dates de composition 1913
Dédicataire à la mémoire de Raoul Pugno
Publication 1919
Ricordi
Création
Paris, salle Érard
Interprètes Claire Croiza, Association chorale de Paris, Désiré-Émile Inghelbrecht (dir.), Nadia Boulanger (piano)

Composition

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Lili Boulanger compose Soir sur la plaine en mai 1913 sur un poème d'Albert Samain, à l'incipit « Vers l'occident, là-bas, le ciel est tout en or », extrait du recueil Le Chariot d'or. L'œuvre, qui a été écrite dans le cadre du concours d'essai du prix de Rome, a permis à la compositrice, alors âgée de 18 ans, de participer cette année-là à l'épreuve finale de mise en loge pour la composition d'une cantate (qui sera Faust et Hélène)[1],[2].

L'œuvre est dédiée à la mémoire de Raoul Pugno[3].

Édition

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Soir sur la plaine est d'abord publié chez Ricordi[4].

Le contrat d'édition a été signé par Lili Boulanger le , la date de première publication étant le (le copyright a été attribué en ). La partition chœur et piano (Ricordi, 1918) porte le cotage R. 530 ; les parties de chœur (Ricordi, 1919) le cotage R. 578[4].

La partition est aussi publiée par Schirmer (New York) en 1981, dans une traduction anglaise de Jane May (Evening on the plain)[4].

La version avec orchestre, éditée par Leonard Coduti d'après le manuscrit autographe de la compositrice conservé à la BnF, est publiée par Durand[4].

Création

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Soir sur la plaine est donné en première audition le à Paris, à l'occasion d'une « Audition d'œuvres de Lili Boulanger », par l'Association chorale de Paris, sous la direction de Désiré-Émile Inghelbrecht, avec Claire Croiza en soliste et Nadia Boulanger au piano[4].

L'œuvre est ensuite reprise en concert le par les mêmes interprètes (mais Madeleine Grey comme soliste) lors d'un concert hors-série de la Société musicale indépendante[4].

Analyse

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La pièce est d'une durée moyenne d'exécution de huit minutes quarante environ[4].

Pour Roman Hinke, « Soir sur la plaine, inspiré par le poème symboliste d'Albert Samain sur la magie des métamorphoses chromatiques du ciel vespéral, déborde de références musicales de nature descriptive[5] ».

Réception

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Discographie

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Références

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  1. Laederich 2007, p. 374-375.
  2. « Figaro : journal non politique », sur Gallica, (consulté le )
  3. Laederich 2007, p. 374.
  4. a b c d e f et g Laederich 2007, p. 375.
  5. Hinke 2018, p. 9.
  6. Charlotte Saulneron, « Œuvres chorales de Lili Boulanger, la grande oubliée », sur ResMusica,

Bibliographie

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  • (de + en + fr) Roman Hinke (trad. Sylvie Coquillat), « Avant-propos », p. 8-9, Carus (83.489), 2018 .
  • Alexandra Laederich, « Catalogues de l'œuvre de Nadia Boulanger et de l'œuvre de Lili Boulanger », dans Alexandra Laederich (dir.), Nadia Boulanger et Lili Boulanger : témoignages et études, Symétrie, coll. « Perpetuum mobile », , 533 p. (ISBN 978-2-914373-29-6), p. 309-402.
  • Adélaïde de Place, « Lili Boulanger », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique sacrée et chorale profane : De 1750 à nos jours, Paris, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 1176 p. (ISBN 2-213-02254-2), p. 94-95.

Liens externes

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