Paul Rémond

ecclésiastique catholique français (1873-1963)

Paul Rémond, né le à Salins-les-Bains et mort le à Nice, était un ecclésiastique catholique français qui fut notamment aumônier général des troupes françaises pendant l’occupation de la Ruhr et évêque de Nice de à sa mort. Il a été reconnu Juste parmi les nations.

Paul Rémond
Image illustrative de l’article Paul Rémond
Biographie
Nom de naissance Jules Narcisse Paul Rémond
Naissance
Salins-les-Bains
Ordination sacerdotale
Décès (à 89 ans)
Nice
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par Joseph-Marie-Louis Humbrecht
Dernier titre ou fonction Archevêque-évêque de Nice
Évêque de Nice
Aumônier général de l'armée du Rhin

Blason
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

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Il est issu d’une famille profondément catholique de la bourgeoisie franc-comtoise. Il fait ses études au collège des Frères de Marie de Besançon, puis à l’université de Besançon et à l’université de Fribourg. Entré au séminaire français de Rome, il y obtient un doctorat de philosophie en , puis un doctorat de théologie en .

Ordonné prêtre en pour le diocèse de Besançon, il est vicaire à Belfort, puis en aumônier de lycée à Besançon.

Patriote, démocrate et libéral, il milite au Sillon puis à l'Association catholique de la jeunesse française (ACJF).

Mobilisé dès , il fut l’ecclésiastique le plus haut gradé de l’armée française pendant la Première Guerre mondiale, avec le rang de commandant. Sur les champs de bataille, Paul Rémond s'était révélé particulièrement valeureux, comme en témoignaient sa Légion d'honneur, sa croix de guerre avec palme, deux étoiles d'argent et deux étoiles d'or, sa croix d'officier de l'ordre de Léopold décernée en . En , il est nommé aumônier général de l’armée du Rhin, avec dignité épiscopale en tant que évêque titulaire de Clysma (de), et s’installe à Mayence[1]. Avec la fin de l’occupation française, il perd ses fonctions, mais est nommé évêque de Nice le .

Il est également connu pour sa protestation contre l’antisémitisme dans les années 1930 et son action en faveur des Juifs pendant l’Occupation. Il est intervenu personnellement en délivrant par exemple de faux certificats de baptême, et a contribué à la création du « réseau Marcel », qui a sauvé plusieurs centaines d’enfants. Nice et sa région, grâce à l'action des résistants, dont Paul Rémond, ont été un lieu de refuge pour de nombreux Juifs français, avec l'accord des autorités militaires italiennes. La vallée de la Vésubie a servi de lieu de passage et d'accueil, la ville italienne de Vintimille a été incluse par Paul Rémond dans son diocèse afin de faciliter les déplacements et de procurer aux Juifs le statut de personnes protégées accordé par le commandement des forces d'occupation militaire italiennes dirigées par le général Mario Vercellino.

En , lors de la grande grève des mineurs, Jules Rémond lance un appel pour que les catholiques apportent des secours aux enfants des mineurs de Provence[2].

Le il est nommé archevêque ad personam par le pape Pie XII pour récompenser son comportement exemplaire durant ces années. Paul Rémond a reçu à titre posthume la médaille de Juste parmi les nations du mémorial de Yad Vashem en [3].


Notes et références

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  1. (de) « Voyage du légat du pape Testa à travers les territoires occupés » (consulté le ).
  2. Jean-Louis Vivens, Conflit social ou affrontement politique ? La grève des mineurs en France en 1948 sous les angles de la solidarité ́et de la répression, mémoire de Master 2, 2015, p. 121.
  3. « Paul Rémond », sur Comité français pour Yad Vashem (consulté le ).

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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