John Pemberton

pharmacien américain connu pour avoir inventé la recette du Coca-Cola (1831-1888)

John Stith Pemberton, né le et mort le , est un pharmacien américain installé à Atlanta, États-Unis. Il est connu pour avoir inventé la recette du Coca-Cola.

John Pemberton
John Stith Pemberton.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 57 ans)
AtlantaVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Linwood Cemetery (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Pemberton House (en), RomeVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Wesleyan College (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
James Clifford Pemberton (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Ann Eliza Clifford Lewis (d) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Arme
Vue de la sépulture.

Biographie

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John S. Pemberton est né le à Knoxville, en Géorgie. Il étudie à l'université de Macon en Géorgie (État) et en , à dix-neuf ans, il obtient un diplôme en botanique et s'en sert pour pratiquer une thérapeutique alors en vogue créée par un herboriste-phytothérapeute, Samuel Thomson (appelée « médecine thomsonienne »). En , il s'installe à Columbus et ouvre une boutique de produits médicaux (principalement des substances chimiques). Il participe à la guerre de l'Utah[note 1]. Il obtient avant la Guerre de Sécession un graduate degree en pharmacie, mais aucun élément ne permet de savoir où et quand dans les archives de l'État.

En , il devient Associé dans la Pemberton, Wilson, Taylor and Company, une société basée à Atlanta, et s'installe dans cette ville en . Cette société créera de nombreuses pharmacies dans l'État. Son catalogue ne manque pas de références. Pemberton avait en effet mis au point des pilules Triplex pour le foie, de la liqueur de gingembre, le Stillinga pour les problèmes dermatologiques et Indian Queen, une teinture pour cheveux, sans oublier le sirop pour la toux Globe Flower « permettant de guérir » l'asthme et les saignements pulmonaires. Entre et , il est l'un des membres de la commission d'attribution des licences de pharmaciens de l'État de Géorgie.

Vétéran de la guerre de Sécession, il a contracté une addiction à la morphine après des blessures durant cette guerre. Il est alors à la recherche d'une boisson qui pourrait lui permettre de se désintoxiquer progressivement[1]. En , il conçoit une boisson à base de vin français et de coca péruvien : le « French Wine Coca », peut-être inspiré de la recette du vin Mariani, un mélange de vin de Bordeaux et de feuille de coca créé en par le pharmacien corse Angelo Mariani. Mais, en , la ville d'Atlanta impose la prohibition, qui entraîne l'interdiction du produit. Pemberton va alors chercher à remplacer le vin de son mélange, qui comporte désormais 8,46 mg de cocaïne[1],[2].

 
Pemberton et Candler devant la pharmacie Candler à Atlanta, le jour du rachat par Candler des actions restantes de Coca Cola Company à Pemberton (Kuhns' Photo, avril 1888).

En , Pemberton découvre un nouveau sirop sans alcool, qu'il met en vente le [3],[4] à la « soda fountain » d'une des principales officines d'Atlanta[5], la pharmacie Jacobs[5] (Jacobs' Pharmacy[6],[7]), tenue par Joseph Jacobs[5] et située au sud de la ville, à l'angle des rues Peachtree et Marietta[5] (Peachtree Street et Marietta Street) dans le quartier de Five Points. Franck M. Robinson, comptable de formation et fasciné par la publicité, trouve le nom de Coca-Cola : « Nous étions quatre associés et chacun de nous a proposé un nom. J'ai soumis le nom Coca-Cola et il a été adopté et utilisé ». Robinson dessine également le premier graphisme d'après l'idée de Pemberton du double C.

Cinq mois avant la naissance officielle de Coca-Cola, la Pemberton Chemical Company voit le jour. Dès , la prohibition est annulée et Pemberton décide de reprendre la production de son French Wine Coca, laissant à son fils celle du Coca-Cola.

Le pharmacien meurt le , peu après avoir vendu ses pharmacies entre et et la totalité des droits sur la marque Coca-Cola à ses anciens associés contre une royaltie de 5 cents le gallon.

Notes et références

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  1. Il fait partie des dix futurs généraux de l'Union qui ont participé à la guerre de l'Utah (Don Carlos Buell, John Buford, Philip St. George Cooke, Winfield Scott Hancock, John Newton, Fitz John Porter, Jesse Lee Reno, John F. Reynolds et George Henry Thomas) et des dix futurs généraux de la Confédération (Barnard Elliott Bee, James Deshler, John H. Forney, Richard B. Garnett, William Joseph Hardee, Albert Sidney Johnston, Robert E. Lee, Lafayette McLaws, John Pegram et John Pemberton).

Références

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  1. a et b (en) Dominic Streatfeild, Cocaine : An Unauthorized Biography, Macmillan, , p. 80
  2. Stéphane Reynaud, « Le grand retour du vin Mariani », Le Figaro, encart « Le Figaro et vous », samedi 25 / dimanche 26 février 2017, p. 33.
  3. « 8 mai 1886 : premier verre de Coca-Cola » [html], L'Histoire du jour, sur lesoir.be, Soir Mag, (consulté le ).
  4. « Celui par qui l'aventure Coca-Cola a débuté : John Stith Pemberton » [html], sur coca-cola-france.fr, Coca-Cola France, (consulté le ).
  5. a b c et d « Qui était le Dr Joseph Jacobs ? » [html], sur coca-cola-france.fr, Coca-Cola France, (consulté le ).
  6. (en) « Jacobs' Pharmacy », sur atlantahistorycenter.tumblr.com, Atlanta Historic Center (consulté le ).
  7. (en) « Jacobs' Pharmacy », sur coca-colacompany.com, The Coca-Cola Company (consulté le ).

Liens externes

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