Hervé Ier de Mortagne
Hervé Ier, fut un comte de Mortagne-au-Perche au Xe siècle.
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Hervé II de Mortagne Hildegarde, Viscountess of Châteaudun (en) |
Il apparaît à plusieurs reprises entre 941 et 946 dans l'entourage du robertien Hugues le Grand. Il semble identique à Hervei comiti Mauritianae cité le dans une vente.
Sa famille
modifierSa famille n'est pas mentionnée par les documents contemporains. Son nom est indubitablement rorgonide. Une généalogie antérieure au XVIIe siècle et insérée dans le cartulaire de Saint-Denis de Nogent donne la famille des Rotrou, comtes du Perche et vicomtes de Châteaudun, comme descendante du comte Hervé. À l'origine de cette famille, il y a une Hildegarde (v.935 † v.1020), sœur d'une Gerberge, mariée à Gilduin de Saumur, mère d'un Hervé et grand-mère de deux Geoffroy. Chronologiquement, Hildegarde et Gerberge sont probablement deux filles du comte Hervé. La présence de prénoms rorgonides (Hervé, Gauzbert) et hugonides (Hugues, Fulcois) renvoie à la descendance du comte Hugues Ier du Maine, qui épousa probablement une rorgonide. Chronologiquement le comte Hervé Ier du Maine serait un fils d'Hugues Ier, comte du Maine.
Settipani lui propose comme épouse une fille du rorgonide Gauzfred/Geoffroi, comte de Nevers, vicomte d'Orléans, et possessionné dans le Gâtinais (cité vers 935-942). Son raisonnement est le suivant : la vicomté d'Orléans est devenue un peu plus tard le comté du Gâtinais, et Geoffroy Ferréol, fils d'Hugues du Perche, devinrent comtes du Gâtinais à l'extinction de la première Maison du Gâtinais (celle issue du vicomte Geoffroy et fondée par les Valois-Vexin, dont les comtes de Gâtinais Geoffroy Ier et son fils Aubry le Tors ci-dessous). Pour lui, les droits de Geoffroy Ferréol sur le Gâtinais peuvent s'expliquer entre autres parce qu'il descendait du vicomte Gauzfred d'Orléans (cf. le tableau ci-après : Hugues du Perche serait un arrière-petit-fils d'Hervé Ier et de sa femme fille du vicomte Gauzfred). Or si la succession du Gâtinais s'était faite sur cette base, ce seraient davantage les comtes d'Anjou qui auraient hérité du Gâtinais (car Gerberge, la femme de Foulques II, pourrait être une fille de Gauzfred). En fait, sans rejeter forcément une parenté directe entre Gauzfred et Ferréol, il faut plutôt convenir que si Geoffroy Ferréol hérita du Gâtinais, c'est en tant que demi-frère maternel (utérin) du précédent comte, Aubry le Tors (leur mère : Béatrice de Mâcon ; par ses lits successifs, elle transmet sans doute le Gâtinais d'une dynastie comtale à l'autre). Remarquons d'ailleurs que Christian Settipani lui-même a mis en évidence la probable parenté entre le vicomte Gauzfred et Aubry le Tors, via le père de ce dernier, le comte Geoffroy Ier, le premier mari de Béatrice (voir aussi l'article Rorgonides) : le père du comte Geoffroy Ier serait Gautier Ier de Vexin, et sa mère, Adèle, une fille de Foulques II d'Anjou x Gerberge ci-dessus (fille probable du vicomte Gauzfred !).
Rorgon Ier comte du Maine | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Rorgon II comte du Maine | Gauzfrid comte du Maine | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Gauzlin comte du Maine | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
(Bilichilde) | Hugues Ier comte du Maine | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Hugues II comte du Maine | Gauzbert | Hervé Ier comte de Mortagne | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Hugues III comte du Maine | Fulcoin | Rorgon | Hervé II comte de Mortagne | Gergerge x Gilduin de Saumur | Hildegarde | Geoffroy Ier vte Châteaudun | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Gildouin | Hervé | Hugues Ier vte Châteaudun | Fulcois cte Perche | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Gauzfred (Geoffroy) | Gauzfred (Geoffroy) | Geoffroy Ier cte Perche | Hugues du Perche | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Source
modifier- Christian Settipani, « Les vicomtes de Châteaudun et leurs alliés », dans Onomastique et Parenté dans l'Occident médiéval, Oxford, Linacre College, Unit for Prosopographical Research, coll. « Prosopographica et Genealogica / 3 », , 310 p. (ISBN 1-900934-01-9), p. 247-261.