Geneviève Gosselin (danseuse)
Geneviève-Adélaïde Gosselin, née en 1791 et morte à Paris le , est une danseuse française et une des danseuses ayant popularisé l'usage de pointes en danse classique.
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Madame Anatole Henriette Gosselin (d) Louis Gosselin (d) |
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Biographie
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modifierFille d'un maître de danse[1], Geneviève Gosselin est la sœur aînée de plusieurs danseurs qui ont fait la renommée du Ballet de l'Opéra de Paris dans les années 1810-1830 :
- Constance Gosselin, épouse du danseur Auguste-Anatole Gosselin[2] ;
- Louis Gosselin (1800-1860), premier danseur à Paris et à Londres[2],[3] ;
- Henriette Gosselin, danseuse de l'Opéra de 1821 à 1830.
Carrière
modifierÉlève de Jean-François Coulon, elle est engagée à l'Opéra de Paris en 1806 à l'âge de quinze ans[1] où il est professeur de classe de perfectionnement. Marie-Madeleine Guimard, danseuse de l'Ancien Régime lui transmet aussi son art.
Excellente technicienne, elle est la première à avoir développé en France l'art de monter sur les pointes, dès 1813, suivie par Amalia Brugnoli. Jean-François Coulon participe depuis 1810 à la production de chaussures-points[4],[5].
Nommée premier sujet en 1814, elle est en 1815 l'héroïne de Flore et Zéphire, l'un des premiers ballets romantiques, composé en 1796 par Charles Didelot, le chorégraphe en chef du Ballet impérial russe. Il crée une « machine volante » faite de câbles et de fils qui permet à Geneviève Gosselin de jouer en chaussures à pointe avec un effet d'apesanteur. C'est la première apparition de danseur en pointes. D'après la critique, elle parvient à s'équilibrer pendant une minute[1].
La mort interrompt sa carrière et l'emporte à l'âge de 27 ans en 1818[2]. La critique de l'époque voit vingt ans plus tard en la ballerine Marie Taglioni la réincarnation de Mlle Gosselin. En effet, elle est la première danseuse la totalité du ballet La Sylphide sur pointes et donne plus de légèreté à la silhouette de la ballerine pour rendre la spiritualité des personnages romantiques. A l'époque, les pointes sont des chaussons souples dont la point est renforcée par une piqûre à la pointe et sur les côtés sans coque rigide pour envelopper l'extrémité du pied[1][2],[6]
Représentations
modifier- Danseuse de ballet français Mlle. Genevieve-Adelaide Gosselin (1791-1818) comme dans La Bayadère à l'Opéra. Coloriée à la gravure sur cuivre de Charles Malo dans l'Almanach des spectacles par K. Y. Z, Chez Louis Janet, Paris, 1821.
Notes et références
modifier- Dictionnaire de la danse Larousse 1999, p. 65.
- (en) John V. Chapman, « Gosselin Family », dans The International Encyclopedia of Dance, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-517369-7, lire en ligne)
- Sylvie Jacq-Mioche, « La virtuosité dans le ballet français romantique: des faits à une morale sociale du corps », Romantisme, vol. 128, no 2, , p. 95–107 (ISSN 0048-8593, DOI 10.3917/rom.128.0095, lire en ligne, consulté le )
- Sylvie Jacq-Mioche, « La virtuosité dans le ballet français romantique: des faits à une morale sociale du corps », Romantisme, , p. 95 à 107 (lire en ligne)
- Hélène Marquié, Histoire et esthétique de la danse de ballet au XIXe siècle : Quelques aspects au prisme du genre, féminisation du ballet et stigmatisation des danseurs, (lire en ligne [PDF])
- Encyclopædia Universalis, « LA SYLPHIDE ET MARIE TAGLIONI », sur Encyclopædia Universalis, (consulté le )
Bibliographie
modifier- Philippe Le Moal (dir.), Dictionnaire de la danse, Paris, Larousse, (ISBN 2-03-511318-0).
Liens externes
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