Divertissements (Caplet)

oeuvre d'André Caplet

Divertissements est une œuvre pour harpe en deux mouvements d'André Caplet, composée en 1924 et dédiée à Micheline Kahn.

Divertissements
Manuscrit de la couverture
Manuscrit pour la couverture
de l'édition originale (1925)

Genre Pièce pour harpe
Nb. de mouvements 2
Musique André Caplet
Durée approximative 10 min
Dates de composition 1924
Dédicataire Micheline Kahn
Création
Théâtre du Vieux-Colombier
Paris, Drapeau de la France France
Interprètes Micheline Kahn

Présentation

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Les deux Divertissements sont composés par Caplet en 1924, peu après le Conte fantastique[1].

La partition est dédiée à la harpiste Micheline Kahn, qui assure la création de l’œuvre le au théâtre du Vieux-Colombier[2]. Une audition notable se déroule l'année suivante par la même interprète, lors d'un concert de la Société nationale de musique, le à la salle Érard[3].

Les deux pièces sont publiées par Durand & Cie en 1925[4].

Structure

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Divertissements, « caractéristiques du raffinement extrême de l'écriture de Caplet[1] », comprend deux mouvements :

  1. « à la française » – Bien allègrement et carré, à  
     
    , qui « se présente comme un faux mouvement perpétuel, des accords venant volontiers décaler ce discours insouciant[5] » ;
  2. « à l'espagnole » – Avec galbe et très drapé, à  
     
    , dans lequel « des récitatifs passionnés évoquent l'art flamenco. La harpe s'y transforme en une guitare grattée par l'ongle ou s'envole sur des harmoniques dont elle seule est capable[5] ».

La durée moyenne d'exécution de l’œuvre est de dix minutes environ[6].

Analyse

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Dans le premier divertissement, à la française, Alain Poirier décèle « un dernier hommage à Debussy » et à la fluidité de son écriture pianistique. Dans le second, à l'espagnole, comme en écho au titre, le musicologue salue l'efficacité des « effets guitaristiques[1] ». Ce qui lui fait conclure qu'au-delà « de l'écriture incontestablement brillante de ces Divertissements, Caplet a su ajouter deux partitions originales au répertoire d'un instrument qu'il a plus contribué à enrichir que n'importe quel autre compositeur français[1] ».

À l'issue de l'audition à la Société nationale de musique, la revue Le Ménestrel livre ses impressions d'écoute : « Les Divertissements pour harpe de M. Caplet sont d'une audace d'exécution folle. [...] Les deux Divertissements ont de la grâce, de la fantaisie et de la bonne humeur[7] ».

Gustave Samazeuilh constate après la même séance que « M. Caplet utilise avec une rare diversité de moyens toutes les ressources de l'instrument[8] ».

Discographie

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Bibliographie

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Ouvrages généraux

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Monographies

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  • Denis Herlin et Cécile Quesney, André Caplet : compositeur et chef d'orchestre, Paris, Société française de musicologie, , 540 p. (ISBN 978-2-853-57269-9).

Notes discographiques

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  • (fr + en + de) Claire Moreau, « André Caplet » : Conte fantastique, Septuor, Prières, p. 15, Arsenal de Metz, Harmonia Mundi (HMA 1951417), 1992/2006 .

Notes et références

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  1. a b c et d Poirier 1989, p. 206.
  2. « Biographie », sur www.andre-caplet.fr (consulté le )
  3. Duchesneau 1997, p. 285.
  4. « Divertissements (Caplet, André) », sur IMSLP (consulté le )
  5. a et b Moreau 1992, p. 4.
  6. (en-US) « Divertissements, for harp | Details », sur AllMusic (consulté le )
  7. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  8. Gustave Samazeuilh, « La Revue mondiale : ancienne Revue des revues », sur Gallica, (consulté le )

Liens externes

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