Contenu généré par les utilisateurs

contenu en ligne créé par des utilisateurs

Le contenu généré par les utilisateurs[1] (CGU[1], en anglais user-generated content, ou UGC) fait référence à un ensemble de « contenus », c'est-à-dire des documents de différents types, comme des images, des vidéos, des textes ou des audios, qui sont destinés à la télédiffusion. Ces contenus sont directement créés ou modifiés par les utilisateurs des plateformes en ligne. Le CGU s'oppose aux contenus médiatisés par les entreprises de média traditionnelles, dans lesquelles le public n'intervient pas en tant qu'acteur de la production ou de la télédiffusion.

L’Internet favorise la diffusion du CGU car il permet la diffusion simple et rapide, voire synchronique, de contenus. L'usage du terme s'est répandu pendant les années 2000 dans les milieux du Web 2.0.

Cette tendance est la conséquence de la démocratisation des moyens de production audiovisuelle grâce aux nouvelles technologies. Parmi ces moyens, on peut citer la vidéo numérique, les médias sociaux, les blogs, le podcasting, la téléphonie mobile ainsi que les Wikis.

Le CGU peut être considéré à la base d’un virage médiatique de la société. Ce phénomène a été reflété par un numéro de l’année 2006 du Time Magazine, qui a nommé « Vous » la personnalité de l’année.

La création et la publication de contenus générés par les utilisateurs sont caractéristiques des médias sociaux et font partie de leur définition selon Andreas Kaplan et Michael Haenlein[2].

Les opérateurs de plateformes de contenu généré par les utilisateurs, en particulier les services de réseau social comme Facebook, peuvent s'approprier ce contenu par le biais de licences plus ou moins restrictives. Cette appropriation fait l'objet d'un débat de société. Certains vont même jusqu'à parler d'une nouvelle forme d'esclavage moderne.

Wikipédia elle-même constitue un exemple achevé de contenu généré par les utilisateurs. Le journalisme citoyen en est un autre.

Définition

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Il existe des nombreux types CGU comme les forums Internet, les blogs, les wikis tels que Wikipédia entre autres. Souvent le CGU est inscrit dans des plateformes telles que les réseaux sociaux (comme Facebook, Instagram, Tumblr, Twitter par exemple) où les utilisateurs interagissent via le chat, la rédaction de messages, la publication d'images ou de liens et le partage de contenu. Certaines formes de CGU peuvent être considérées comme une forme de journalisme citoyen.

L’Organisation de développement et de coopération économiques définit le CGU selon trois caractéristiques principales[3] :

  • Publication : il s’agit de contenus qui sont publiés dans un certain contexte, par exemple sur un site web (où ils sont accessibles à tous) ou à travers le réseautage social (où ils sont accessibles uniquement à un groupe de personnes).
  • Créativité : un travail créatif est à la base de la production du contenu ou de la modification ou réemploi d’un contenu existant. Il peut aussi être collaboratif et donc édité par plusieurs utilisateurs. Néanmoins, la mesure de l’apport créatif dans un contenu est difficile à définir. On pourrait penser que la simple pratique du copier-coller ou de l'hyperlien constituent également l’expression de l'utilisateur.
  • Pratique non professionnelle : le CGU est souvent produit en dehors des cadres professionnel et institutionnel.

En plus de ces moyens, le CGU est aussi souvent produit à l'aide de logiciels libres ou open source et protégé par de nouveaux types de droit d'auteur (par exemple, les licences Creative Commons) très flexibles, qui abaissent fortement les barrières à l'entrée et facilitent la collaboration entre des individus dispersés géographiquement[4].

Production

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Le CGU est aussi considéré, par ceux qui le produisent, comme un excellent moyen d'améliorer leurs compétences, s'instruire, découvrir et explorer de nouveaux domaines[réf. nécessaire].

Ces motivations sont identifiées par les plateformes et les entreprises pour inciter la production du CGU. Le marketing reconnait principalement des motivations intrinsèques et des motivations extrinsèques[5] :

  • Les motivations intrinsèques visent la recherche du bienêtre relationnel chez l’utilisateur. Les facteurs de motivation incluent la connexion avec des pairs, l'atteinte d'un certain niveau de notoriété et le désir de s'exprimer par exemple. Un autre type d’incitations sociales est l’attribution d’un statut privilégié lorsque l’utilisateur atteint un certain niveau de participation.
  • Les motivations extrinsèques comprennent les récompenses matérielles à la création de CGU, notamment le paiement. On peut aussi mentionner la participation à des concours, des bons ou d’autres types de récompenses.

Exploitation

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Le CGU est une source d’information qui peut être appliquée dans plusieurs domaines. La recherche en sciences sociales peut par exemple bénéficier d'avoir accès aux publications d'un groupe d'utilisateurs pour réaliser une enquête en ligne[6]. L’analyse d’un grand volume de données produites par le CGU nécessite un traitement informatique spécifique pour réussir à les traiter automatiquement[7]. Les données du CGU peuvent inclure des éléments tels que les commentaires ou les likes ainsi que des métadonnées utiles d'une publication en fonction des objectifs visés par la collecte.

Le CGU est utilisé notamment dans des campagnes de marketing. Le recours publicitaire au CGU rendrait la campagne publicitaire « plus authentique » et « crédible » car ancrée dans l’expérience personnelle des utilisateurs[5].

Gestion de la part des plateformes

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Le CGU est extrait par les plateformes avec le consentement souvent ambigu des utilisateurs, en fonction des modalités d’acceptation de ses conditions générales d’utilisation.

Plusieurs plateformes financiarisent l’activité de ses utilisateurs de diverses manières, comme en vendant les données de leur activité ou en prenant un pourcentage du revenu engendré par les utilisateurs[8].

Toutefois, les plateformes ont d’autres manières de créer de la valeur qui vont au delà du CGU. Celles-ci reposent tant sur l'extraction des données que des métadonnées de l’activité des utilisateurs. Cette information permet notamment de renseigner les biens ou les services que les plateformes proposent. Le pouvoir financier des plateformes réside donc tant dans leur habilité à extraire cette valeur que dans leur capacité d’inciter l’activité croissante des utilisateurs[8].

Selon Antonio Casilli, les utilisateurs sont inscrits dans une relation de travail non rémunérée, éclipsée par la rhétorique de « l’envie de contribution »[9]. Le terme travail numérique désigne cette activité souvent non rémunérée des utilisateurs qui demeure en dehors du cadre légal de l’emploi[8].

Selon Antonio Casilli, aux yeux de la plateforme, « il n’y a pas de différence entre moi et un travailleur du clic rémunéré à la micro-tâche. Nos deux likes ont la même signification financière pour elle. C’est pourquoi, dans le premier cas de figure comme dans le second, on parle de digital labor »[9]. Le travail informel numérique et le travail formel peuvent donc être considérés aujourd’hui comme indissociables. Cette relation dégrade les garanties, les conditions et les acquis sociaux des travailleurs. Les plateformes on demand comme Uber ou Airbnb sont emblématiques de cette dégradation. Elles incitent ses utilisateurs à créer du CGU au delà de leurs intérêts transactionnels pour produire davantage des données[8].

Pour simplifier la capture de la valeur de l’activité des utilisateurs, les plateformes réduisent l’activité humaine au geste le plus irréductible, soit à un clic. Cette activité est définie dans le terme micro-travail. En effet, la standardisation des tâches du micro-travail facilite l’agencement algorithmique des données qui autrement serait difficile à réaliser due l’hétérogénéité des acteurs mis en commun (services publics, consommateurs, fournisseurs de services, publicistes, entre autres). Néanmoins, dans le cadre du micro-travail la comparaison avec le taylorisme reste à nuancer car l’objectif des plateformes est de valoriser un « écosystème » de relations au lieu de valoriser une production interne. De plus, les tâches simplifiées des plateformes ne nécessitent presque aucune qualification[8].

Enjeux sur le pluralisme

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L'incorporation des technologies Web 2.0 dans les sites web d'actualités a permis au CGU de gagner de la place dans le domaine du journalisme. Ceci se traduit par exemple par les commentaires sur des articles de presse rédigés par des journalistes professionnels[10].

Toutefois, un phénomène de concentration de l’information au sein de quelques plateformes populaires s’est produit à l'échelle mondiale[11].

Atteignant 1,66 milliard d'utilisateurs actifs quotidiens au quatrième trimestre 2019, Facebook est devenu la plateforme de médias sociaux la plus populaire au monde[12]. D'autres plateformes de médias sociaux sont dominantes dans d'autres régions comme Twitter au Japon, Naver en République de Corée, Instagram (détenu par Facebook) et LinkedIn (détenu par Microsoft) en Afrique, VKontakte (VK) et Odnoklassniki en Russie et d'autres pays d'Europe centrale et orientale, WeChat et QQ en Chine.

La production d'informations à accès libre est en augmentation depuis 2012. En janvier 2017, Wikipédia comptait plus de 43 millions d'articles, presque deux fois plus qu'en janvier 2012. Cela traduit une diversification progressive du contenu et une augmentation des contributions dans des langues autres que l'anglais. En 2017, moins de 12% du contenu de Wikipédia était en anglais, contre 18% en 2012[13]. Cependant, Graham, Straumann et Hogan affirment que l'augmentation de la disponibilité et de la diversité du contenu n'a pas radicalement changé les structures et les processus de production de connaissances. Par exemple, alors que le contenu sur l'Afrique a considérablement augmenté, une partie importante de ce contenu a continué d'être produite par des contributeurs opérant en Amérique du Nord et en Europe, plutôt qu'en Afrique elle-même[14].

De plus, très souvent les plateformes qui dépendent fortement du CGU ont tendance à promouvoir l’échange entre des utilisateurs qui partagent des opinions similaires. Cela se produit car les métadonnées associées à la consommation de l’information incitent des comportements mimétiques chez les utilisateurs et les poussent à consulter et partager les mêmes contenus, quelle que soit leur qualité ou fiabilité. Cela favorise la création de communautés fermées alors que la force de ces services était censée être d’élargir les horizons et les connaissances des utilisateurs. Cette tendance a été décrite par Eli Pariser dans le phénomène des bulles de filtres.

Ces effets négatifs sur la pluralité de voix traduisent la nécessité de réguler l’activité des plateformes. Selon le blog Binaire du journal le Monde, « l’État de droit, afin de préserver nos valeurs démocratiques, doit s’assurer des standards de qualité et d’efficience de la modération mais également prévenir toute censure privée excessive »[15].

De plus, les femmes continuent à être sous-représentées dans les médias tant au niveau des postes de décision qu'au niveau des contenus et des sujets d’information[11].

Autres implications

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Limites de durabilité

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Le CGU est remis en question à cause du manque de disponibilité durable des contenus. En effet, les publications ou œuvres des utilisateurs peuvent se perdre si une plateforme ou un service de site web ferme comme en témoigne un cas chez la plateforme MySpace[16].

En ce sens, des efforts de collecte et archivage du CGU sont faits par les institutions publiques telles que la Bibliothèque Nationale de France qui a notamment crée les Archives de l'internet[17]. L’archivage du web français s’inscrit depuis 2006 dans le cadre de la mission de dépôt légal de la Bibliothèque Nationale de France. Les parcours guidés dans les Archives de l'Internet[18] constituent un bon exemple de collections constituées de CGU.

Problèmes de qualité

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Une autre dimension qui concentre des critiques est le lien entre le CGU et la prolifération de fake news. Il s’agit de contenus manipulées selon un objectif ou relayées sans vérification de la fiabilité des sources ni de la véracité des faits.

La prolifération de ce type de contenus en ligne a transformé les vieux enjeux du pluralisme nécessaires au bon fonctionnement de la démocratie. Les fake news ont par exemple influé la communication autour du Brexit ou la campagne électorale de Donald Trump.

Selon Inna Lyubareva, Fabrice Rochelandet, « loin de réguler les problèmes de qualité, les géants de l’Internet exploitent largement cette prolifération d’informations dégradées, qui alimentent les effets de réseau à la base même de la domination de leurs plateformes sur le trafic et l’accès aux contenus et services en ligne »[19].

Enjeux légaux

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L’évolution des technologies numériques a modifié en profondeur la façon dont les œuvres protégées sont exploitées, produites et diffusées. Les plateformes sont devenues au cours des dernières années les principaux intermédiaires d’accès aux œuvres et aux articles de presse.

La capacité des plateformes à accepter le CGU soulève un certain nombre de questions juridiques. Selon le pays, différentes législations régulent le Web 2.0. Étant donné que les utilisateurs peuvent se servir d’œuvres déposées le CGU pose des problèmes qui touchent en particulier le droit d'auteur.

Face à la ces mutations, une proposition de directive sur le droit d'auteur dans le marché unique numérique a été présentée en 2016 par la Commission européenne. Elle a été approuvée le 26 mars 2019 par le Parlement européen[20]. Cette directive est une tentative pour équilibrer les relations entre les géants du web ou GAFAM et les auteurs, menacés par l’Internet et les médias sociaux. Pourtant, les moyens pour aboutir à concilier le respect du droit d'auteur et la liberté d'expression sont soumis à des intenses débats. En particulier, cette directive est critiquée car elle pourrait conduire à attribuer aux plateformes un pouvoir de censure automatisée comme le soutient la Quadrature du Net[21].

Par ailleurs, le CGU est continuellement modéré par les plateformes. Ceci implique le fait que les publications peuvent être soumises au tri et éventuellement à la suppression si elles ne respectent pas leurs critères éthiques. Cette tâche est accomplie généralement par des modérateurs sous-traités par les plateformes. La chercheuse Sarah T. Roberts a étudié le milieu de la modération et mis en lumière leurs difficiles conditions de travail[22]. Celles-ci impliquent une confrontation systématique à des contenus choquants qui les affectent psychologiquement ainsi que de contrats précaires. Le travail des modérateurs du CGU est invisibilisé par les plateformes, qui se veulent ouvertes à l’expression de ses utilisateurs. En ce sens, Sarah T. Roberts rappelle que les plateformes ne sont pas garantes de la liberté d’expression[23].

Notes et références

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  1. a et b « contenu généré par les utilisateurs », Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française (consulté le ).
  2. (en) Andreas Kaplan et Michael Haenlein, « Users of the world, unite! The challenges and opportunities of Social Media », Business Horizons,‎ (lire en ligne)
  3. (en) Organisation de Coopération et de Développement Économiques, « Working Party on the Information Economy, Participative web: user-created content », sur oecd.org, (consulté le )
  4. Myriam Lalaude, Isabelle Gautheron, Patrice Bertrand, Laurent Soual et Anne Bescond, « Découvrir la gestion de contenu », Documentaliste, Sciences de l'Information,‎ (lire en ligne)
  5. a et b Lexane Sirac, « Quelle est l'importance du contenu généré par les utilisateurs (UGC) ? », sur blog.hubspot.fr (consulté le )
  6. (en) Paola Tubaro et Antonio A. Casilli, « An ethnographic seduction: How qualitative research and agent-based models can benefit each other », Bulletin de Méthodologie Sociologique / Bulletin of Sociological Methodology, vol. 106, no 1,‎ , p. 59–74 (DOI 10.1177/0759106309360111, lire en ligne, consulté le )
  7. (en) MomeniElaheh, CardieClaire et DiakopoulosNicholas, « A Survey on Assessment and Ranking Methodologies for User-Generated Content on the Web », ACM Computing Surveys (CSUR),‎ (DOI 10.1145/2811282, lire en ligne, consulté le )
  8. a b c d et e (en) Antonio Casilli et Julian Posada, The Platformization of Labor and Society, Oxford University Press, , 480 p. (ISBN 978-0-19-884350-4, lire en ligne)
  9. a et b « Quèsaco le digital labor ? », sur I'MTech, (consulté le )
  10. (en-US) Neil Thurman, « Forums for citizen journalists? Adoption of user generated content initiatives by online news media », New Media & Society, vol. 10, no 1,‎ , p. 139–157 (ISSN 1461-4448 et 1461-7315, DOI 10.1177/1461444807085325, lire en ligne, consulté le )
  11. a et b https://plus.google.com/+UNESCO, « Tendances en matière de pluralisme des médias », sur UNESCO, (consulté le )
  12. (en-US) « Facebook hits 2.5B users in Q4 but shares sink from slow profits », sur TechCrunch (consulté le )
  13. (en) « Wikipedia Statistics - Tables - English », sur stats.wikimedia.org (consulté le )
  14. (en) Mark Graham, Ralph K. Straumann et Bernie Hogan, « Digital Divisions of Labor and Informational Magnetism: Mapping Participation in Wikipedia », Annals of the Association of American Geographers, vol. 105, no 6,‎ , p. 1158–1178 (ISSN 0004-5608, DOI 10.1080/00045608.2015.1072791, lire en ligne, consulté le )
  15. « La régulation des contenus en ligne : défaire Charybde en prévenant Scylla », binaire,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. Kesso Diallo, « MySpace a perdu 12 ans de morceaux de musique », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  17. « Archives de l'internet », sur bnf.fr (consulté le )
  18. « Parcours guidés dans les archives de l’internet », sur bnf.fr (consulté le )
  19. Inna Lyubareva et Fabrice Rochelandet, « Modèles économiques, usages et pluralisme de l’information en ligne », Réseaux,‎ (lire en ligne)
  20. « Droit d'auteur : la directive adoptée par le Parlement européen », sur vie-publique.fr (consulté le )
  21. « La Quadrature du Net appelle le Parlement européen à rejeter la directive sur le droit d’auteur ! », sur laquadrature.net, (consulté le )
  22. « Sarah T. Roberts : « Les géants du Web ont choisi de rendre le processus de modération invisible » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. Géraldine Delacroix, « Sarah T. Roberts: «La liberté d’expression sur Internet n’a jamais existé» », sur Mediapart (consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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