Basso (Bénin)
Basso est l'un des six arrondissements de la commune de Kalalé dans le département du Borgou au Bénin.
Basso | |
Administration | |
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Pays | Bénin |
Département | Borgou |
Démographie | |
Population | 17 474 hab. (2013[1]) |
Géographie | |
Coordonnées | 10° 29′ 58″ nord, 3° 41′ 30″ est |
Localisation | |
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Géographie
modifierL'arrondissement de Basso est situé au nord-est du Bénin et compte 4 villages que sont Basso Centre, Gawezi, Gorogaou et Neganzi.
Histoire
modifierPremier récit sur la fondation de Basso (Gba sua):
Certains récits oraux attribuent la fondation de Basso au mythe Kisira (le XIVe siècle), l’ancêtre boo et baatonum des wassangari. Fuyant l’oppression des mahométans depuis la Mecque, Kisira et ses compagnons se seraient installés successivement à Busa, à Ilo, à Kaiama, à Basso, à Nikki et définitivement à Moru où il meurt et déifié. En effet, dès leur arrivée sur le site de Basso, Kisira aurait aperçu de loin les collines et ordonna à certains de ces compagnons d’aller au sommet de celles-ci, vérifier si les oppresseurs sont toujours à leur poursuite. Pendant ce temps, il demanda au reste du groupe de mettre en place un arbre à palabre communément appelé Gba en dialecte Boo. Cet édifice va servir de reposoir ou de siège pour les plus fatigués par le trajet. Le confort que leur avait procuré cet édifice amena Kisira à déclarer : Gba Kê be wa suaa ba c’est à dire : « Cet arbre à palabre nous a sauvé ». D’où ce diminutif Gba sua. Dans le collectif de sages soutenant la thèse reliant la fondation de Basso au mythe Kisira, la narration de l’histoire divise car selon d’autres, c’était pour se protéger contre les attaques des mahométans que Kisira et ses compagnons auraient choisi ce site en raison des abris sous roche (Gbê sô u), mot Boo qui deviendra par déformation Basso. Par ailleurs, la version la plus partagée et soutenue par la majorité est celle qui situe Basso (Gba sua) bien avant le mythe Kisira. Selon les dernières enquêtes orales, les Wassangari seraient venus trouver les Zwinɛ (paysan et chasseur Boo) ajoutés à d’autres peuples qui fréquenteraient également ce lieu, avant d’aller s’installer à Moru où leur chef Kisira très allergique à l’alcool va interdire sa consommation voire sa fabrication.
Deuxième récit de la fondation de Basso: Le nom Basso serait une mauvaise prononciation et une déformation de l’anthroponyme Gba suaa, par le colon. En effet, les premiers occupants Boo de ce site auraient quitté le pays zarma au Niger et se seraient installés pour les travaux champêtres principalement et pour la chasse aux éléphants et aux buffles. Cette année-là, il eut une grande saison pluvieuse favorisant une bonne production du maïs, du sorgho et de l’igname en particulier. Pendant la première récolte de la saison sèche, les paysans auraient érigé comme le voulait la tradition, un grand grenier commun (Gba) pour le stockage et la conservation des vivres. C’est ainsi, ne supportant pas le poids du stockage que le grenier se serait effondré cette nuit là même. Le lendemain, stupéfaits de constater ce drame, ceux-ci s’exclamaient à tour de rôle : Gba suaa ! wa Gba suaa ! Traduisez : « Le grenier s’est renversé ! Notre grenier s’est renversé ! ». C’est donc la phrase raccourcie qui aurait donné Gba suaa signifiant (grenier renversé), donné à cette localité en souvenir de ce premier incident marquant. Considéré comme l’un des greniers les plus gigantesques de l’époque, il en a découlé le mythe du ‘’chef ou roi des greniers’’ c’est-à-dire Gbao ki en Boo. D’aucuns se souviennent encore que Basso a été plusieurs fois la référence en agriculture vivrière ou de subsistance, destinée à l'autoconsommation et à la commercialisation des surplus. H. Coffi Léwis (35,36 2021)
Démographie
modifierSelon le recensement de la population de conduit par l'Institut national de la statistique et de l'analyse économique (INSAE), Basso compte 17474 habitants [2].
Références
modifier- INSAE, Effectifs de la population des villages et quartiers de ville du Bénin, (RGPH-4, 2013), février 2016, p. 7
- « Statistiques Démographiques », sur insae-bj.org (consulté le ).
HOUNKPE Coffi Léwis :Reconnaissance archéologique du secteur de Basso.pp 35,36 2021