Académie des technologies
L'Académie des technologies est une société savante française, fondée le , dont le but est d’« éclairer la société sur le meilleur usage des technologies ». Elle est un établissement public à caractère administratif en France depuis 2007.
Pour un progrès raisonné, choisi et partagé |
Fondation |
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Type | |
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Forme juridique |
Association déclarée (depuis le ) Établissement public national à caractère administratif (depuis ) |
Domaines d'activité |
Technologie, administration publique générale, enseignement supérieur |
Siège |
Paris (19, rue Leblanc) |
Pays | |
Langue de travail |
Fondateurs | |
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Président |
Patrick Pélata (depuis ) |
Protecteur | |
Affiliation |
European Council of Applied Sciences and Engineering (en) |
Site web |
SIREN | |
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OpenCorporates |
Historique
modifierL'idée de l'Académie des technologies est lancée, dès 1997, par Jacques-Louis Lions, alors président de l'Académie des sciences. La réforme est validée en 1998 par le Conseil des applications de l'Académie des sciences (CADAS), dont l'Académie des technologies va prendre la suite.
L'Académie est fondée le . Son premier président est Pierre Castillon[1].
En , elle devient un établissement public à caractère administratif[2], en vertu de la loi de programme pour la recherche de 2006. Elle est placée sous la protection du président de la République[3].
Constitution, buts et activité
modifierL'Académie est constituée de 339 membres français ou étrangers[4] désignés par cooptation, renforcés par un réseau national et un réseau international d’experts. Dix pôles[5] préparent communications, avis, rapports ou expertises.
Son objectif est de fournir une expertise scientifique et technique, et d'ouvrir, permettre et enrichir le débat sur la technologie, conformément à sa devise, « Pour un progrès raisonné, choisi, partagé ».
Ses actions visent principalement trois types de public : les pouvoirs publics eux-mêmes, les entreprises et la société civile. Le changement de statut donne à ces fonctions une mission de service public. Elle est ainsi expressément chargée d'un rôle de conseil du gouvernement français.
L'Académie se réunit en assemblée pour adopter les avis et le rapport annuel, ainsi que pour procéder aux votes de cooptation. Le bureau est constitué d'un président, d'un vice-président et d'un délégué général élus, ainsi que du président sortant. Le conseil académique, qui joue aussi le rôle de conseil d'administration, comprend outre les membres du bureau, cinq membres de l'assemblée désignés au sein de ses instances (sections) et sept membres élus par l'assemblée générale. Le conseil académique et, dans certains cas, le bureau, assurent la gestion de l'Académie.
L’Académie est membre d’Euro-CASE, fédération européenne de 21 académies des technologies rassemblant 6 000 experts, et du CAETS, conseil international d'académies des technologies.
Organisation de l'Académie
modifierPrésidents
modifier- Pierre Castillon, président-fondateur (1999-2002)
- Jean-Claude Lehmann (2003-2004)
- François Guinot (2005-2006) et (2007-2008)
- Alain Pompidou (2009-2010)
- Bruno Revellin-Falcoz (2011-2012)
- Gérard Roucairol (2013-2014)
- Alain Bugat (2015-2016)
- Alain Bravo (2017)
- Bruno Jarry (2018)[6]
- Pascal Viginier (2019-2021)
- Denis Ranque (2021-2024)
- Patrick Pélata (2024-)
Vice-présidents
modifier- Jean-Claude Lehmann
- François Guinot (2003-2004)
- Yves Farge (2005-2006)
- Alain Pompidou (2007-2008)
- Bruno Revellin-Falcoz (2009-2010)
- Gérard Roucairol (2011-2012)
- Alain Bugat (2013-2014)
- Alain Bravo (2015-2016)
- Bruno Jarry (2017-2018)
- Dominique Vernay (2019-2021)
- Yves Bamberger (2022-2024)
- Manoelle Lepoutre (2024-
Délégués généraux
modifier- Pierre Perrier (2001-2004)
- Paul Parnière (2005-2007)
- Pierre-Etienne Bost (2007-2010)
- Jean-Claude Raoul (2011-2013)
- Alain Bravo (2013-2014)
- Olivier Appert (2015-2016)
- Edwige Bonnevie (2019-2021)
- Paul Friedel (2022-)
Quelques membres
modifier- Hervé Arribart, physicien et chimiste
- Alain Aspect, physicien
- Véronique Bellon-Maurel, agronome
- Alain-Michel Boudet, biologiste
- Thierry Breton, dirigeant d'entreprises, homme politique
- Gérald Bronner, sociologue
- Éric Carreel[7], ingénieur et entrepreneur
- Bernard Charlès, directeur général de Dassault Systèmes[8]
- Philippe Ciarlet, mathématicien
- Bernard Decomps, physicien
- Barbara Demeneix, endocrinologue
- Jacques Ducuing, physicien
- Albert Fert, physicien
- Mathias Fink, physicien
- Paul Friedel, ingénieur
- André Frouin, ingénieur agronome
- Erol Gelenbe, informaticien
- Corinne Gendron, sociologue
- Marc Giget, entrepreneur
- Marion Guillou, ingénieur agronome
- Marc Himbert, physicien métrologue
- Luc Julia, ingénieur et informaticien
- Daniel Kaplan, physicien
- François Képès, biologiste cellulaire
- Étienne Klein, physicien
- Patrick Lagadec, économiste
- Michel Lavalou, chimiste
- Jean-Marie Lehn[9], prix Nobel de chimie
- Jacques Lewiner, physicien
- Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue
- Victoire de Margerie, chef d'entreprise
- Bernard Maitenaz, physicien et industriel
- André Maréchal, physicien
- Jacques Marescaux, médecin
- Bertrand Meyer, informaticien
- Linh Nguyen, physicien
- Bernard Saunier, fondateur de plusieurs sociétés d'ingénierie
- Jean Todt, président de la Fédération internationale de l'automobile
- Roland Vardanega, industriel
- Pierre Veltz, ingénieur et sociologue
- Michel Virlogeux, ingénieur des ponts
Prise de position
modifierL'Académie des technologies estime qu'en matière de réchauffement climatique, la « sobriété est nécessaire à court terme, car la technologie ne [suffit] pas à faire face à l’urgence climatique ». De manière plus générale, elle affirme que la « sobriété est nécessaire au progrès et [que] le progrès est nécessaire à la sobriété »[10].
Notes et références
modifier- Création de l’Académie des technologies, La Jaune et la Rouge, no 563, mars 2001.
- Soumis aux articles L.328-1 à L.328-3 du code de la recherche et au décret no 2006-1533 du .
- Article 111 de la loi no 2013-660 du relative à l'enseignement supérieur et à la recherche.
- Voir le site officiel.
- Voir le site officiel.
- « Bruno Jarry (Académie des technologies) : « Le bâtiment est un secteur en pleine révolution » », sur alliancy.fr via Wikiwix (consulté le ).
- « Articles », sur ticsante.com (consulté le ).
- « Thierry Breton entre à l’Académie des technologies », sur L'Usine digitale (consulté le ).
- « Rapport annuel 2005 » [PDF], Académie des technologies (consulté le 11 octobre 2020).
- « Matières à penser sur la sobriété : Synthèse du séminaire 2022 de l’Académie des technologies » [PDF], sur Académie des technologies, , v-vi.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Pierre Fillet (rapporteur), Une académie des technologies pour la France, Paris, Tec & Doc, coll. « Académie des sciences ; Comité des Applications ; rapport no 17 », , 92 p. (OCLC 231874736)
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Site officiel
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative aux organisations :