AS-30L
L'AS-30L (ASL pour Missile air-surface guidé par Laser) est un missile air-sol de courte portée français guidé par laser. Il est utilisé sur Mirage 2000, SEPECAT Jaguar, Mirage F1, Super-Étendard ou Breguet Atlantique. Il est guidé habituellement par les nacelles ATLIS ou PDLCT emportées soit par l'avion tireur, soit par un autre, soit par un système de désignation au sol (forces spéciales).
AS-30 Laser | |
Un missile d'exercice AS-30 | |
Présentation | |
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Type de missile | Missile Air-Surface guidé par Laser |
Constructeur | MBDA |
Coût à l'unité | environ 600 000$ |
Déploiement | 1985 |
Caractéristiques | |
Moteurs | Propulseur solide à 2 étages |
Masse au lancement | 520 kg |
Longueur | 3,65 m |
Diamètre | 34,2 cm |
Envergure | 1 m |
Vitesse | Mach 1,3 à Mach 1,5 à l'impact[1] |
Portée | > 10 à 12km |
Altitude de croisière | 2 m |
Charge utile | 240 kg |
Guidage | Laser (précision métrique) |
Plateforme de lancement | Mirage 2000, Jaguar, Mirage F1, Super-Étendard Modernisé |
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Description
modifierLe missile est propulsé par une fusée à carburant solide et dirigé par déflexion des gaz d'échappement.
Son coût de deux millions de francs français (soit 380 000 euros valeur 2012) affiché en 1999 par l'Armée de l'air française correspond au prix d'acquisition en 1992 d'un lot de missiles uniquement destinés à son usage alors que le prix affiché par la Marine nationale de 2,7 millions de francs français (520 000 euros valeur 2012) correspond au prix d'acquisition par l'Armée de l'air et la Marine en 1996 d'un lot de missiles sécurisés pour l'embarquement et le stockage sur porte-avions.
Historique
modifierLes premiers tirs d’AS30L à télémesure, à partir du Mirage III E no 605 ont lieu à partir de [2].
Il a été livré à 240 exemplaires à l'Irak entre 1986 et 1990[3] et a sans doute servi durant la guerre Iran-Irak.
Ce missile à courte portée a fait son baptême du feu dans l'armée française lors de la guerre de libération du Koweït en 1991. Sa grande précision en a fait l'arme de prédilection des aviateurs français qui en tirent 63 exemplaires lors de ce conflit[4].
Il est utilisé ensuite (après 1991?) durant la guerre du Kosovo en 1999 à 8 exemplaires (6 par l'armée de l’air, 2 par l’aviation navale)[5]. En 2011, il reste en service, avec des exemplaires muratisés dans l'aviation navale, qui l'utilise durant l'opération Harmattan en Libye mais il a été retiré du service auparavant dans l'armée de l’air.
Opérateurs
modifier- Afrique du Sud
- Allemagne
- Égypte
- France
- Inde
- Irak
- Pakistan
- Pérou
- Royaume-Uni
- Suisse 225 livrés entre 1966 et 1970 pour le Mirage IIIS[6]
Article connexe
modifierNotes et références
modifier- Stéphane Le Hir, Chef patrouille sur Rafale à la 12F et Philippe Nôtre, Rédacteur en chef de Focus Défense, ABCD'AIR de la chasse embarquée, Toulouse, Privat, , 235 p. (ISBN 978-2-7089-9258-0), AS-30L
- Henri de Waubert de Genlis, « Les programmes secrets avec l’Irak, 1977-1984 : le “Bazar” de Bagdad. Episode 1/3 », sur henridewaubertdegenlis.wordpress.com, (consulté le ).
- Jean-Marc Nesme, « Rapport fait au nom de la commission des affaires étrangères sur le projet de loi, adopté par le Sénat, autorisant l’approbation de l’accord entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République d’Irak relatif à la coopération dans le domaine de la défense » [PDF], sur Assemblée nationale, (consulté le ).
- André Carbon, « La guerre du Golfe ; c’était il y a 25 ans », sur www.pilote-chasse-11ec.com, (consulté le ).
- Jean-Michel Boucheron, « N° 1775 Rapport d'information déposé en application de l'article 146 du Règlement par la Commission des finances, de l'économie générale et du plan sur le coût de la participation de la France aux opérations menées en vue du règlement de la crise au Kosovo », (consulté le ).
- (en) « SIPRI Arms Transfers Database | SIPRI », sur www.sipri.org (consulté le ).