Aumetz
Aumetz [omɛs] est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.
Aumetz | |
Vue sur Aumetz depuis le haut du chevalement de la mine. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Thionville |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Haut Val d'Alzette |
Maire Mandat |
Gilles Destremont 2020-2026 |
Code postal | 57710 |
Code commune | 57041 |
Démographie | |
Gentilé | Aumessois |
Population municipale |
2 384 hab. (2021 ) |
Densité | 230 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 25′ 07″ nord, 5° 56′ 43″ est |
Altitude | Min. 349 m Max. 408 m |
Superficie | 10,35 km2 |
Type | Bourg rural |
Unité urbaine | Aumetz (ville isolée) |
Aire d'attraction | Luxembourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Algrange |
Législatives | Huitième circonscription |
Localisation | |
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Ses habitants sont appelés les Aumessois en français et les Aalmeter en platt.
Le municipalité fut surtout réputée pour sa mine d'extraction de minerai de fer, qui fonctionna de 1900 à 1983.
Géographie
modifierAumetz se situe à l’extrémité orientale du plateau des Pays-Haut, à une altitude comprise entre 350 et plus de 400 mètres.La commune revêt depuis quelques années maintenant une certaine importance, du fait de la proximité du Luxembourg, situé à 10 km de là. Ainsi, c’est à partir des années 1990 qu’un flux massif et toujours plus important[réf. nécessaire] de travailleurs frontaliers passe au quotidien par Aumetz.
La déviation d'Aumetz
modifierLa déviation d’Aumetz (de type 2 × 1 voies à gros gabarit) a été ouverte à la circulation fin 2005. Elle prend naissance à l’ouest dans le prolongement de la D 906 pour rejoindre la D 16 vers Audun-le-Tiche et le Luxembourg. Un giratoire a été construit, entre Crusnes et Aumetz, sur la D 952. La déviation, qui apparaît comme une bonne idée à première vue, avait pour principal objectif de désengorger la traversée d’Aumetz, sur le tronçon D 906-D 16. Tronçon emprunté majoritairement par les milliers de travailleurs frontaliers se rendant chaque jour au Luxembourg. Cependant, la création d'un barreau autoroutier A30 (France)-A4 (Luxembourg), la rendrait obsolète.
Hydrographie
modifierRéseau hydrographique
modifierLa commune est située dans le bassin versant de la Meuse et le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau Kaelbach[Carte 1].
Gestion et qualité des eaux
modifierLe territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin ferrifère ». Ce document de planification, dont le territoire correspond aux anciennes galeries des mines de fer, des aquifères et des bassins versants associés, d'une superficie de 2 418 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[1]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le SDAGE du Bassin Rhin-Meuse[2].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 900 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Malancourt », sur la commune d'Amnéville à 23 km à vol d'oiseau[5], est de 10,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 884,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,9 °C, atteinte le [Note 2],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Aumetz est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Aumetz[Note 3], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[12]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[13],[14].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (82,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (82,1 %), forêts (9 %), zones urbanisées (8,8 %), prairies (0,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
modifier- Talmatio ou Tamaltio (636) ; Almas, Almaz et Aimas (933) ; Ames (Xe siècle) ; Amez (1212), Ametz (1265) ; Aulmetz et Ameiz (1275) ; Ameis (1396) ; Almaco (1570) ; Ometz et Hametz (1675).
- Aalmet[16] et Armet[17] en francique lorrain.
Histoire
modifierDépendait de l'ancien duché de Bar, possession de l'abbaye de Gorze. Paroisse de l'archevêché de Trèves. En 1817, Aumetz, village de l'ancienne province du barrois. À cette époque, il y avait 634 habitants répartis dans 115 maisons.
En 1871, Adolphe Thiers souhaitait donner de l'espace à la place-forte de Belfort, qui devait rester française. Les Allemands, qui n'ignoraient pas la grande valeur minière du sous-sol, acceptèrent à condition de récupérer à leur profit des communes en déplaçant vers l'ouest la frontière prévue lors des préliminaires de paix signés à Versailles le 26 février 1871. Les communes de Rédange, Thil, Villerupt, Aumetz, Boulange, Lommerange, Sainte-Marie-aux-Chênes, Vionville devenaient donc allemandes. Mais Villerupt et Thil restèrent françaises grâce au normand Augustin Pouyer-Quertier, ministre des finances du gouvernement Thiers. La commune voisine, Crusnes, resta française grâce au capitaine Aimé Laussedat, chargé de la délimitation de la nouvelle frontière[18].
Finalement, Aumetz est annexée à l'Empire allemand de 1871 à 1918. La période est plutôt prospère pour ses habitants (commune rattachée à l'arrondissement de Thionville-Ouest) grâce à l'ouverture d'un puits d'extraction de minerai de fer, qui fonctionna de 1900 à 1983, nommé « Bassompierre », qui employa jusqu'à 800 ouvriers journellement. Sur le site fut ensuite créé l'Écomusée des mines de fer de Lorraine.
Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Mosellans se battent naturellement pour l’Empire allemand. Beaucoup de jeunes gens tombèrent au champ d'honneur sous l’uniforme allemand, sur le Front de l’Est, mais aussi à l’Ouest, en particulier en France et dans les Flandres. Sujets loyaux de l'Empereur, les Mosellans accueillent cependant avec joie la fin des hostilités et la paix, enfin retrouvée. Aumetz redevient française en 1919, après le Traité de Versailles.
La Seconde Guerre mondiale et le drame de l'Annexion marqueront longtemps les esprits. Beaucoup de jeunes gens incorporés de force dans les armées allemandes ne revinrent jamais. La commune ne sera pas épargnée par les bombardements alliés. En 1940 les installations de surface de la mine "Bassompierre " furent dynamités par l'armée française et reconstruites dès 1941[19] . La somptueuse église de style néo-gothique fut dynamitée par les Allemands [réf. nécessaire]. Aumetz fut libérée par le 359e R.I de la 90e D.I américaine et redevint française le 13 septembre 1944[20].
Canton d'Aumetz
modifierLe canton d'Aumetz a existé de 1790 à 1801 et était composé à partir de l'an III des communes suivantes : Aumetz, Audun-le-Roman, Audun-le-Tiche, Bassompierre, Beuvillers, Boulange, Bure, Crusnes, Errouville, Fontoy, Havange, Malavillers, Rédange, Russange, Serrouville, Thil, Tressange et Villerupt[21].
Politique et administration
modifierJumelages
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].
En 2021, la commune comptait 2 384 habitants[Note 5], en évolution de +3,34 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
modifierAumetz est rattachée à l'académie de Nancy-Metz (zone B). La ville dispose de plusieurs établissements scolaires allant de l'école maternelle au collège.
La commune possède une école maternelle (école Paul-Verlaine) et une école élémentaire (école Marie-Curie). La ville dispose également d'un collège (collège Lionel-Terray) qui accueille les élèves originaires d'Aumetz, Ottange, Nondkeil, Havange, Tressange, Bure et Rochonvillers.
Économie
modifierEnseignement
modifierAumetz est rattachée à l'académie de Nancy-Metz (zone B). La ville dispose de plusieurs établissements scolaires allant de l'école maternelle au collège.
La commune possède une école maternelle (école Paul-Verlaine) et une école élémentaire (école Marie-Curie). La ville dispose également d'un collège (collège Lionel-Terray) qui accueille les élèves originaires d'Aumetz, Ottange, Nondkeil, Havange, Tressange, Bure et Rochonvillers.
Culture locale et patrimoine
modifierHéraldique
modifierBlason | D'azur à deux bars adossés d'or, accompagnés d'un massacre de cerf crucifère du même en chef et d'un fer de lance de gueules mouvant de la pointe. |
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Détails | Adopté le 30 avril 1960. |
Lieux et monuments
modifierÉdifices civils
modifier- Vestiges gallo-romains (buste de femme).
- Chevalement de l’ancienne mine de fer, qui se dresse tel l’emblème d’Aumetz, perpétuant le souvenir encore vivace d’une époque glorieuse.
- L'écomusée des mines de fer de Lorraine (ouvert de mai à octobre).
- Aumetz est entouré de bunkers et casemates de la ligne Maginot, le plus important étant le petit ouvrage d’Aumetz, complètement en ruines.
- Ancienne mine de fer de Bassompierre : chevalement et bâtiment de la machine d’extraction inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du [19].
Édifices religieux
modifier- Église Saint-Gorgon, construite après la guerre, en 1950. Elle offre un style à la fois moderne allié à un certain classicisme. Il est vrai qu’elle a dû succéder à la « cathédrale des Pays-Haut » détruite pendant la dernière guerre. Elle était de style néo-gothique, 1879, elle-même ayant remplacé l’église Saint-Gorgon de 1763.
- Chapelle dans le cimetière.
- Temple protestant réformé, rue de la Fontaine, aménagé dans un lavoir du XIXe siècle aujourd'hui désaffecté.
Personnalités liées à la commune
modifier- Constant Burg (1924-1998), médecin et biologiste né à Aumetz.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à la musique :
Notes et références
modifierNotes et cartes
modifier- Notes
- La ligne de partage des eaux entre le bassin versant du Rhin et le bassin versant de la Meuse est représentée par une ligne verte en tirets-points.
- Les records sont établis sur la période du au .
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- « Réseau hydrographique d'Aumetz » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « SAGE Bassin ferrifère », sur gesteau.fr (consulté le ).
- « Les SDAGE des districts Rhin et Meuse (2022-2027) », sur eau-rhin-meuse.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Aumetz et Amnéville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Malancourt », sur la commune d'Amnéville - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Malancourt », sur la commune d'Amnéville - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 d'Aumetz », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Marcel Konne et Albert-Louis Piernet, « Dierfer vun äiser Hemecht », Hemechtsland a Sprooch, no 1, (ISSN 0762-7440).
- Luxemburger Wörterbuch, Luxemburg, P. Linden, 1950-1977
- Aimé Laussedat: La délimitation de la frontière franco-allemande, éditions Delagrave, Paris, 1902.
- « Ancienne mine de fer Bassompierre », notice no PA00135419, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- 1944-1945: Les années liberté, Le républicain Lorrain, 1994 (p. 14: Recensement préfectoral sur les dates de libération)
- Louis Emmanuel de CHASTELLUX, Le Territoire du département de la Moselle : Histoire et statistique.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.