Oberon (opéra)
Obéron
par Joseph Noel Paton (1849)
Genre | Opéra romantique |
---|---|
Nbre d'actes | 3 |
Musique | Carl Maria von Weber |
Livret | James Robinson Planché |
Langue originale |
Anglais |
Sources littéraires |
Oberon de Christoph Martin Wieland (1780) |
Création |
Covent Garden |
Création française |
salle Favart, Paris |
Personnages
- Obéron, roi des Elfes (ténor)
- Puck, lutin (mezzo-soprano)
- Titania, reine des fées (soprano)
- Reiza, fille d'Haroun al Rachid (soprano)
- Fatima, servante de Reiza (mezzo-soprano)
- Huon de Bordeaux, duc de Guienne (ténor)
- Sherasmin, écuyer de Huon (baryton)
- Almanzor, émir de Tunis (basse)
- Roshana, femme d'Almanzor (contralto)
- Hassan (basse)
Oberon, or The Elf King's Oath[1] est un opéra romantique en trois actes de Carl Maria von Weber, créé le [2] au Covent Garden de Londres. Le livret en anglais de James Robinson Planché[2] est inspiré du poème éponyme allemand de Christoph Martin Wieland[2], lui-même fondé sur l'épopée médiévale Huon de Bordeaux[2].
Historique
modifierÀ l'été 1824, Weber fait la connaissance à Marienbad du directeur de Covent Garden, Charles Kemble, qui le convainc de composer un opéra en anglais, soit sur le mythe de Faust, soit sur Le Songe d'une nuit d'été de Shakespeare. C'est ce deuxième sujet que choisit Weber auquel il incorpore des éléments de La Tempête. L'opéra est créé sous sa direction le 12 avril 1826 à Covent Garden, mais le compositeur n'est pas satisfait du livret, défiguré selon lui par les dialogues parlés que le compositeur a décidé d'abandonner depuis son ouvrage précédent Euryanthe (1823). Affaibli par la tuberculose, il entreprend immédiatement la révision de la partition et l'adaptation du livret en allemand en revenant aux sources du poème de Christoph Martin Wieland, mais meurt brusquement le . La version allemande d'Obéron sera créée de façon posthume à Leipzig le 23 décembre 1826.
Plusieurs compositeurs ont tenté par la suite des adaptations ou reconstructions, parmi lesquels Franz Wüllner, Gustav Mahler, Anthony Burgess et Franz Liszt.
En France, l'ouvrage a été représenté pour la première fois le salle Favart par une troupe allemande, puis le 27 février 1857 au Théâtre-Lyrique, dans une adaptation de Charles Nuitter, Beaumont et Chazot et sous la direction d'Adolphe Deloffre.
Argument
modifierRôles et créateurs
modifierRôles | Tessiture | Création, Covent Garden (1826) |
Création en français, Théâtre-Lyrique (1857) |
---|---|---|---|
Obéron, roi des Elfes | ténor | Charles Bland | Froment |
Puck, lutin (rôle travesti) | mezzo-soprano | Harriet Cawse | Borghèse |
Titania, reine des fées | soprano | Smith | |
Reiza, fille d'Haroun al Rachid | soprano | Mary Ann Paton | Rossi-Caccia |
Fatima, servante de Reiza | mezzo-soprano | Madame Vestris | Girard |
Huon de Bordeaux, duc de Guyenne | ténor | John Braham | Michot |
Sherasmin, écuyer de Huon | baryton | John Fawcett | Grillon |
Almanzor, émir de Tunis | basse | Cooper | |
Roshana, femme d'Almanzor | contralto | Lacy | |
Hassan | basse | J. Isaacs | |
Deux sirènes | mezzo-sopranos | Mary Ann Goward et ? | |
Namouna, grand-mère de Fatima | rôle parlé | Davenport | |
Haroun al Rachid, calife de Bagdad | rôle parlé | Chapman | Bellecour |
Babekan, prince sarrazin | rôle parlé | Baker | |
Abdallah, corsaire | rôle parlé | Horrebow | |
Charlemagne | rôle parlé | Austin | |
Hamet | rôle parlé | Evans | |
Amrou | rôle parlé | Atkins | |
Fées, sirènes, dames, chevaliers, esclaves (chœur) | |||
Direction musicale | Carl Maria von Weber | Adolphe Deloffre |
Composition de l'orchestre
modifierAnalyse
modifierDiscographie
modifier- Birgit Nilsson (Reiza), Placido Domingo (Huon de Bordeaux), Orchestre de la Radio bavaroise, Rafael Kubelík (dir.) – Deutsche Grammophon, 1970
- Oberon - avec Martinpelto, Jonas Kaufmann, Davislim, Orchestre révolutionnaire et romantique sous la direction de John Eliot Gardiner - Philips, 2005[3] (réédition Decca, 2010)
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Oberon : partition intégrale (piano-chant) sur le site de la Médiathèque musicale de Paris
- Livret en anglais
Notes et références
modifier- Litt. « Obéron ou le Serment du roi des Elfes »
- François-René Tranchefort, L'Opéra, Éditions du Seuil, , 634 p. (ISBN 2-02-006574-6), p. 147
- « Oberon », sur discogs.com (consulté le )