Mohamed Bencheneb
Mohamed Bencheneb, né le à Médéa et mort le à Alger, était un écrivain algérien et un professeur à la faculté des lettres d’Alger. Il était un des leaders de la renaissance arabo-musulmane dans le monde arabe et en Algérie[1].
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محمد بن أبي شنب |
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Tuḥfat al-adab fī mīzān ashʻār al-ʻArab (d) |
Biographie
modifierMohamed Bencheneb est né en 1869[2]. Bencheneb est devenu professeur à partir de 1889, maîtrisant plusieurs langues, en plus de l'arabe et du français, ayant appris le latin, l'anglais, l'italien, l'espagnol, l'allemand, le persan et le turc[3]. Bencheneb a enseigné à l'école supérieure des beaux-arts d'Alger avant d'être envoyé en 1898 enseigner aux Medersas de Constantine pendant trois ans. Il est retourné enseigner à Alger en 1901, et devient, en 1908, maître conférencier dans l'enseignement supérieur. Il a publié plusieurs articles : l'un de ses premiers était dans la Revue algérienne de droit en 1895, puis dans la Revue africaine (« African Journal ») où la plupart de ses articles étaient recueillis[3].
Il décéda le dans l’antique cité de la Casbah. Il est inhumé au mausolée de Sidi Abderrahmane Et-Thaâlibi, où se trouve le cimetière familial, ainsi qu’une rue qui porte son nom[4]. Il a fortement marqué la littérature, la pensée et les valeurs humaines et culturelles en Algérie et dans l'espace maghrébin[5]. Son œuvre englobait de nombreuses branches des lettres et des sciences humaines dans des domaines aussi étendus que le droit musulman, la théologie, la linguistique, la poésie, la philosophie, l’histoire et la littérature comparée[6].
Ouvrages
modifierMohamed Bencheneb publia de nombreuses recherches à l'instar de l'étude sur les Sources musulmanes dans la divine comédie de Dante, parue en 1919 dans la Revue africaine, devenant ainsi le précurseur de la littérature comparée en Algérie[7].
Il traduisit en français la lettre de l’imam El Ghazali relative à l’éducation, publiée dans la Revue africaine en 1901 sous le titre Lettre sur l'éducation des enfants du philosophe Ghazali, après en avoir traduit une semblable en 1897 sous le titre Notions de pédagogie musulmane.
En 1898, il publie Itinéraire de Tlemcen à la Mecque par Ben Messaïb, curieuse relation poétique du XVIIIe siècle.
De 1906 à 1907, il va publier trois volumes de Proverbes arabes de l'Algérie et du Maghreb, un recueil sur Les Personnages mentionnés dans l'idjaza du cheikh Abd el-Qddir el-Fassi et Les mots turcs et persans dans le parler algérien.
Il publia aussi Tohfat El Arab en 1906, El Moquaddima d'Ibn El Abbar conjointement avec l'orientaliste arabisant français Alfred Bel en 1918 et le Dictionnaire arabe français d'Ibn S'dira en 1924.
Références
modifier- « Mohamed Bencheneb : Un «intellectuel accompli» et un Algérien «attaché à son identité» », sur lecourrier-dalgerie.com, (consulté le )
- « Mohammed BENCHENEB », sur www.academieoutremer.fr (consulté le )
- Oulebsir 2004, 323.
- Nawal Zekkal, « Mohamed Bencheneb, symbole de la culture algérienne », sur dzairscoop.com (consulté le )
- Ferhat Zafane, « Publication : Vie et œuvre de l’érudit Mohamed Bencheneb », sur maghrebinfo.dz, (consulté le )
- « MOHAMED BENCHENEB RACONTÉ PAR SON FILS », sur socialgerie.net, (consulté le )
- « Mohamed Bencheneb, figure de proue de la culture algérienne », sur aps.dz, (consulté le )
Bibliographie
modifier- Achour Cheurfi (2001), La Classe Politique Algérienne (de 1900 à nos jours): Dictionnaire Biographique, Université du Michigan.
- Jean Déjeux (1984), "Bencheneb, Mohamed", Dictionnaire des Auteurs Maghrébins de Langue Française, Karthala.
- Nabila Oulebsir (2004), "Bencheneb, Mohamed", Les usages du patrimoine: Monuments, musées et politique coloniale en Algérie, 1830-1930, Editions MSH.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Littérature de l'Algérie
- Algérianisme
- Statut juridique des indigènes d'Algérie
- Droit musulman en Algérie coloniale
Liens externes
modifier- Ressources relatives à la recherche :