Maurice Jarre

compositeur français

Maurice Jarre Écouter est un compositeur français de musiques de scènes et de musiques de films, né le dans le 5e arrondissement de Lyon (Rhône) et mort le à Malibu (Californie) aux États-Unis[1].

Maurice Jarre
Maurice Jarre en 1950. Photo d'identité (Sacem).
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 84 ans)
MalibuVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Maurice Antoine Alexis JarreVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Formation
Activités
Période d'activité
Conjoints
France Pejot (de à )
Dany Saval (de à )
Laura Devon (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Parentèle
Kevin Jarre (beau-fils et fils adoptif)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinctions
Discographie
Discographie de Maurice Jarre (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Prononciation
Œuvres principales

Biographie

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Famille et vie privée

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Maurice Jarre est le fils d'André Jarre, directeur technique de Radio Lyon, rachetée par Pierre Laval, en 1928[2].

En [3], il épouse France Pejot (1914-2010) résistante appartenant au mouvement Franc-tireur. Leur fils Jean-Michel naît le . Le couple divorce en 1953.

En 1965, il épouse l'actrice Dany Saval et une fille, Stéfanie Jarre, naît en 1965. Ils divorcent peu après. En 1973, Dany Saval épouse Michel Drucker, lequel élève Stéfanie comme sa propre fille[4].

Fin 1967, il épouse l'actrice Laura Devon (1931-2007), dont il adoptera le fils, Kevin Jarre (1954-2011). Le couple divorce en 1984.

Enfin, en 1984, il épouse Fui Fong Khong (née en 1955), d'origine chinoise, qui l'accompagne jusqu'à sa mort.

Carrière

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Maurice Jarre s'intéresse assez tard à la musique. Timbalier de formation, Jarre débute à la Compagnie Renaud-Barrault en 1946, formant un duo avec Pierre Boulez (au piano et aux ondes Martenot). Il s'intéresse très vite à la composition.

On lui commande en 1948 sa première musique de scène pour Le Gardien du Tombeau, de Franz Kafka. Nommé par Jean Vilar[5], il devient directeur musical du Théâtre national populaire (TNP) durant douze années (1951-1963).

Il compose les mythiques trompettes, la fanfare d'accueil de Lorenzaccio, qui retentit en juillet lors de chaque représentation du festival d'Avignon dans la cour d'honneur du palais des papes.

Pour le TNP il compose notamment, outre celle de Lorenzaccio, les musiques de Richard II, Macbeth, Le Prince de Hombourg, Nucléa, Meurtre dans la cathédrale, Don Juan, Le Médecin malgré lui, Ruy Blas, La Découverte du Nouveau-Monde. Il compose aussi une nouvelle musique de scène pour Lorenzaccio, cette fois lors de la reprise de cette pièce à la Comédie-Française dans la mise en scène de Franco Zeffirelli.

Son activité de compositeur de musiques de film démarre dans les années 1950 pour des courts métrages (des compositions pour les films de Georges Franju, Jacques Demy, Alain Resnais notamment) puis des longs métrages à partir de 1958 (La Tête contre les murs de Georges Franju).

C'est également dans les années 1950, en 1955[6], qu'est créée une célèbre composition de Maurice Jarre : le tout premier indicatif de la station de radio française Europe 1[7]. Diffusé à la fin des émissions, il marque l'identité sonore de la station.

Sa carrière internationale démarre véritablement en 1962 avec Lawrence d'Arabie, qui lui vaudra son premier oscar. Ce film scelle la collaboration du réalisateur David Lean avec Jarre.

En 1965, il s'installe en Californie[8].

Jarre a aussi composé des œuvres de concert et écrit cinq ballets dont Notre-Dame de Paris pour l'Opéra de Paris.

Lors du festival de Berlin en , il reçoit un Ours d'or pour l'ensemble de sa carrière. C'est sa dernière apparition en public.

Il fait partie des rares artistes français à avoir été honorés par une étoile au Hollywood Walk of Fame à Los Angeles.

Atteint d'un cancer, il meurt le dans sa villa de Malibu à l'âge de 84 ans[9]. Il est incinéré le à Los Angeles, où il est ensuite inhumé.

Héritage

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L'héritage de Maurice Jarre suscita la controverse. Ses dernières volontés ont été de léguer l'intégralité de sa fortune et de ses droits d'auteurs à sa veuve, déshéritant de fait ses trois enfants. Il s'est appuyé sur la loi californienne, puisqu'il était résident américain depuis des décennies. Contrairement au droit français, il y est possible de constituer un trust familial afin de répartir librement la part de l'héritage. Ses enfants tenteront en vain de remettre en cause ses volontés afin de percevoir leur réserve héréditaire. Sa dernière épouse réclame les droits détenus par la SACEM.

En 2017, la Cour de cassation rejette le pourvoi formé contre l'arrêt de la cour d'appel de Paris de 2016, confirmant ainsi les droits du trustee Fui Fong Khong sur l'intégralité de l'héritage ; les juges s'en tiennent à l'abrogation du droit de prélèvement en 2011 et au fait que l'absence de réserve héréditaire ne contrarie pas l'ordre public international dès lors que les plaignants ne sont pas en situation de précarité financière[10]. En 2024, la Cour européenne des droits de l'homme donne raison à la Cour de cassation[11].

Compositions

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Œuvres de concert

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  • Trois danses pour ondes Martenot et percussion
  • Passacaille à la mémoire d'Arthur Honegger pour orchestre
  • Ronde de nuit, pour orchestre
  • Mobiles pour violon et orchestre
  • Suite ancienne pour piano et percussion
  • Couleurs du temps pour 5 cuivres, cordes, timbales et percussion
  • Le Premier Jour du printemps pour percussion
  • Cantate pour une démente pour voix, chœur et orchestre
  • Étoiles de midi
  • Concerto pour cordes et percussion
  • Polyphonies concertantes pour piano, trompette, percussion et orchestre
  • Concerto pour EVI et orchestre
  • Mouvements en relief pour orchestre
  • Béatitudines pour chœur
  • Sinfonietta

Ballets

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  • Fâcheuse Rencontre
  • Le Jardin de Tinajatama
  • Notre-Dame de Paris
  • Masques de femmes
  • Le Poète assassiné
  • Winter War
  • Les Filles du feu
  • Maldoror
  • Loin de Rueil, comédie musicale
  • Ubu
  • Le Palais du vent violent
  • Armida, opéra-ballet
  • Giubileo pour chœur et orchestre
  • Ruisselle, opéra

Filmographie

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Cinéma

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Années 1950

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Années 1960

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Années 1970

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Années 1980

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Années 1990

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Années 2000

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Télévision

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Distinctions

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Récompenses

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Une étoile porte son nom sur le Hollywood Walk of Fame.

Il a été récompensé de trois Oscars de la meilleure musique de film, chaque fois pour un film de David Lean :

Il a été récompensé également de quatre Golden Globes de la meilleure musique de film :

Autres récompenses :

Nominations

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Notes et références

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  1. Dépêche AFP
  2. Kupferman 2006, p. 68-73.
  3. « Décès de la mère de Jean-Michel Jarre », sur Europe 1 (consulté le ).
  4. Telestar.fr, « Michel Drucker a 75 ans : qui sont les femmes de sa vie ? », sur telestar.fr, (consulté le ).
  5. « Encyclopédie Larousse en ligne - "Maurice Jarre" », sur Larousse.fr (consulté le ).
  6. « Europe 1, c'est aussi 60 ans de jingles », sur Europe 1 (consulté le ).
  7. La musique de Maurice Jarre pour Europe 1.
  8. Télé 7 Jours n° 1352, semaine du 26 avril 1986, page 63, article de Geneviève Coste : « Maurice Jarre le prince de la musique de film ».
  9. « Le grand compositeur Maurice Jarre est mort », Pure People, 29 mars 2009.
  10. « Arrêt no 1005 du 27 septembre 2017 (16-17.198) - Cour de cassation - Première chambre civile - ECLI:FR:CCASS:2017:C101005 », sur courdecassation.fr (consulté le ).
  11. Le Monde avec AFP, « Le musicien Jean-Michel Jarre et sa sœur déboutés par la CEDH concernant l’héritage de leur père », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

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Webzine Underscores

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Documentaire

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Liens externes

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